Fuck the Facts / OEA Fest : Les réalités de la vie
Musique

Fuck the Facts / OEA Fest : Les réalités de la vie

La présence de Fuck The Facts à la 2e édition nord-américaine du festival Obscene Extreme allait de soi. En plus de lancer son 6e disque, FTF est un fier représentant du métal extrême mis de l’avant par le festival.

Pour les amateurs de «grind» dans toutes les déclinaisons possibles, la venue à Montréal du festival fondé en 1999 en République tchèque est une excellente occasion de voir à l’œuvre une longue liste de groupes cultes qu’on a rarement ou jamais vus en ville. On pense entre autres à P.L.F., !!!Tentacles!!!, Rumpelstiltskin Grinder, JIG-AI, Archagathus et Goemagot. Le Québec étant un terreau fertile pour la musique extrême, plusieurs groupes d’ici participent également à l’événement, dont Obsolete Mankind, Crosstitution et Soothsayer.

En ce qui concerne Fuck The Facts, basé à Ottawa, il s’agira de leur deuxième participation au festival: «On a joué à l’édition 2013 en République tchèque. Je n’avais pas regardé de vidéos du festival avant d’y aller et j’ai été vraiment surprise rendue là-bas», raconte la chanteuse Mel Mongeon. «On est du monde assez calme. Bon, c’est sûr qu’on aime boire de la bière et socialiser, mais l’Obscene Extreme est un événement assez «wild»! Je suis curieuse de voir si ça va être pareil à Montréal et je ne sais pas trop comment le décrire. Il y a des gens déguisés de façon parfois très spéciale, c’est presque comme un cirque. En même temps, tu as l’impression d’être en famille. C’était vraiment intéressant», s’exclame-t-elle.

Comme on le mentionnait plus haut, le concert de FTF à Obscene Extreme coïncide avec la sortie de Desire Will Rot lancé sur l’étiquette Noise Salvation, fondée par le groupe en 2014. Après un contrat de trois albums avec le label Relapse Records, FTF, qui a lancé quatre EP de façon indépendante entre 2010 et 2014, a décidé de reprendre le contrôle de sa destinée: «Plusieurs raisons expliquent notre décision, mais disons les choses comme elles sont: on n’est pas un groupe rentable pour un gros label. On n’est plus jeunes et on ne pense pas qu’on va grossir (en termes de popularité) et commencer à rapporter de l’argent à une grosse compagnie. Ça nous a amenés à considérer les choses de façon réaliste et comme on a eu du plaisir à lancer nos EP, on a décidé que notre nouveau défi serait de promouvoir Desire Will Rot mieux qu’on ne l’a jamais fait dans le passé», déclare la chanteuse et coauteure des textes avec le bassiste et chanteur Marc Bourgon.

Mel confirme qu’avec Internet et les réseaux sociaux, gérer son propre groupe est plus accessible, mais pas nécessairement plus simple, car ça demande énormément de travail: «Ce n’est plus le label qui emballe les disques un à un pendant des jours et des jours! En revanche, du côté des avantages, on peut couper dans certaines dépenses pour que la marchandise soit plus abordable. Ceci dit, les étiquettes de disques n’ont pas perdu leur place, c’est juste qu’elle est différente» précise la chanteuse qui avoue être très heureuse de la situation actuelle de FTF, notamment parce que les objectifs du groupe ont changé avec les années et l’expérience accumulée.

***

Le 21 août au Théâtre Telus dans le cadre du festival Obscene Extreme

L’horaire complet obscene-extreme.com