De passage à TLMP, le chroniqueur du J de M Richard Martineau (RM) est venu se défendre contre les attaques dont il dit faire l’objet de la part des étudiantes et étudiants en grève et défendre sa compagne, que certains de ses critiques attaqueraient également.
J’ai été intéressé par sa prestation, notamment parce que M. Martineau aborde, dans les quelques 15 minutes que dure l’entretien qu’il accorde à l’animateur, de nombreux sujets, des sujets sur lesquels il avance des thèses nettement identifiables et ce pour des raisons elles aussi nettement identifiables.
J’ai donc voulu me livrer à un petit exercice d’argumentation 101 consistant à identifier, au moins sommairement, les thèses et les arguments avancés en leur faveur en demandant ce que valent ces derniers.
La première partie de l’entrevue, sur laquelle je me penche d’abord, se trouve ici.
L’entrevue commence par un rappel du désormais fameux tweet de RM qui disait avoir vu des étudiants portant carré rouge, parlant au cellulaire et buvant de la sangria sur une terrasse à Outremont: «La belle vie», concluait-il.
Beaucoup ont compris que c’était ce que coûte cette tranche de belle vie qui l’offusquait, au moment où les étudiants québécois refusent une hausse des frais de scolarité — et que RM soutenait donc qu’ils pourraient, plutôt que ces frivolités, eux qui ont la vie si belle, accepter de payer la hausse demandée. Et certains ont donc soutenu que se fonder sur cette anecdote (j’ai vu…) pour soutenir cette conclusion (ils devraient accepter la hausse) était une généralisation bien hâtive et hasardeuse.
La question lui est donc posée et RM a une réponse inattendue, qui deviendra plus tard le coeur d’un argument: c’est que cela se passe à Outremont qui était pour lui le scandale.
Pour le moment, RM répond à l’évidence anecdotique qu’il a présentée dans son tweet par une autre anecdote, toute personnelle: lui, quand il était étudiant, il n’avait pas les moyens de se payer tout cela.
Pour autant que je puisse en juger, il n’y a jusqu’ici aucun échange substantiel puisque les quelques étudiants aperçus à une terrasse ne sont évidemment pas un argument, pour ou contre quoi que ce soit; et le vécu estudiantin de RM non plus. Bref: une évidence anecdotique plus une évidence anecdotique, cela ne fait toujours aucun argument, mais seulement deux anecdotes.
L’échange se poursuit et RM avance, cette fois explicitement, que ce qui le dérange (d’où le: «Outremont», précédent) c’est que ces étudiants porteurs de carré rouge refusent toute hausse des frais de scolarité, y compris pour eux-mêmes. Or ils (ou certains, ailleurs que sur la terrasse, peut-on présumer ) sont manifestement riches et pourraient payer cette hausse: ils devraient donc favoriser une modulation de la hausse selon les revenus, comme, dit-il, cela se fait en France.
C’est là, semble-t-il, la position de RM et ce qu’il voulait dire par son Tweet. Disons. Mais faire reproche aux étudiants aperçus ou aux autres buveurs de sangria en terrasse de ne pas la partager est malhonnête: ils la partagent peut-être; mais, quoiqu’il en soit, RM vient de faire dévier la conversation vers une autre (importante) question, qui est, en gros, la justice sociale et des choses comme la juste contribution de chacun au bien commun, la proportionnalité des impôts, etc. Enfin, du sérieux. On sort donc enfin de l’anecdotique.
Ben non. On y revient aussitôt. Car RM, pour soutenir son point de vue, explique qu’il vit à Outremont et que quand il va chercher ses enfants au CPE, les parents, des gens riches qui parlent entre eux de leur prochain voyage en Europe ou ailleurs, paient (seulement) 7 dollars par jour pour un service qui coûte cher au gouvernement. «Combien ça coûte, dit-il, pour que des riches puissent mettre leurs enfants dans un CPE?»
Bonne question. En voici une autre: qui paie? Mais on n’aura pas de réponse précise ni à l’une ni à l’autre. Tout ce qu’aura à dire RM tient en une question: «Combien de gens, ici, dira-t-il (en s’adressant manifestement au public présent), avec de petites jobs, paient pour que des riches envoient leur enfants dans un CPE à 7 dollars par jour?»
Je ne commenterai pas la démagogie du propos, ne dirai rien sur le fait que les gens à «petites jobs » ne paient guère (et parfois pas) d’impôt. Mais voilà bien rondement réglée, par une anecdote saupoudrée de démagogie, une vaste question économique, politique, éthique et philosophique (la justice sociale) que d’autres, mal informés sans doute, ont cru complexe.
On ramène ensuite la conversation sur ce honteux carré rouge porté par des étudiants à Outremont.
Cette fois, RM dévie la conversation pour la faire porter non plus sur la hausse des frais de scolarité, mais sur la débâcle des soins de santé, selon lui plus grave et prioritaire. C’est l’occasion de s’en prendre aux étudiants, par ad hominem et homme de paille: présupposant que la défense du bien public qu’est l’éducation fait des étudiants des personnes qui ne se soucient pas du service public en santé, RM peut ainsi les accuser d’égoïsme (de, dira-t-il, «se regarder le nombril»).
La question de fond, ici, est bien entendu la capacité collective de se payer de tels services publics. Cette fois encore, c’est là un vaste et complexe débat qui s’ouvre, avec des dimensions économiques, fiscales, politiques, éthiques, philosophiques. Mais RM le tranche: Au Québec, «on est dans la marde» (sic) et il faut donc que tout le monde mette l’épaule à la roue. Comment sait-on qu’on est «dans la marde»? Selon quels critères? Rien ne sera dit pour le moment là-dessus.
Qu’est-ce que cela implique, concrètement, pour la question de ce qu’on devrait attendre des étudiants? La réponse, si on peut l’appeler ainsi, tient en quatre — vous l’aurez deviné — anecdotes.
Pour commencer, il y a des étudiants qui se paient des billets à 150 dollars pour voir un spectacle de Cold Play.
Ensuite, Lucien Francoeur, qui est un grand ami de RM et qui est prof au cégep depuis 30 ans, assure que la plupart de ses étudiants arrivent en classe avec «plus d’équipement électronique que Neil Armstrong quand il a marché sur la Lune».
Par ailleurs, un courriel de Mme Lallier, de L’Ancienne-Lorette, raconte que son fils, qui possède une casse-croûte, n’embauche que des étudiantes et étudiantes: or ceux-ci vont tous dans le Sud l’hiver tandis que son fils, lui, n’en a même pas les moyens.
Last, but not least, RM vient d’un milieu modeste et a dû travailler fort pour se payer des études universitaires.
Si vous n’êtes toujours pas convaincu que nous sommes «dans la marde», que les problèmes du réseau de santé sont plus graves que ceux du réseau de l’éducation et que les étudiants (lesquels cependant? les fils et filles de gens riches? Que signifie ‘riches’, alors? ) doivent accepter la hausse, peut-être étalée sur un plus grand nombre d’années, si vous n’acceptez pas tout cela, c’est que vous être ou borné ou insensible à l’anecdote — ou aux courriels de Mme Lallier .
La deuxième partie de l’entrevue se trouve ici.
L’animateur rappelle que RM reproche aux étudiantes et étudiantes de ne pas s’opposer au système dont il dit qu’il les a mis «dans la marde», comme il le dit.
On peut penser que c’est exactement ce qu’ils font en ce moment.Mais RM a ici une thèse à avancer: ce système, c’est la protection mur-à-mur demandée à l’État et qui a créé un gouffre financier immense (200 milliards, dit-il, ce qui, soit dit en passant, est ce qu’on appelle une donnée détachée: une telle donnée ne dit rien et selon ce à quoi on la rattache, ce pourrait être énorme ou peu), dont les gens n’ont pas conscience. Ici encore, un vaste débat s’ouvre : qu’est-ce qui a créé cette dette? Comment? Qui doit la rembourser? Comment? Pourquoi?
La réponse à ces questions légitimes proposée par RM est qu’il a récemment discuté avec un politicien qui demande l’anonymat et qui le lui a dit, en assurant que le gouvernement ne peut couper dans les dépenses parce que les gens vont demander le maintien de leurs services. Je ne perdrai pas votre temps ou le mien à préciser ce que cela nous dit notamment de la conception de la démocratie de ce politicien et de RM.
RM avance ensuite que nous n’avons désormais aucune marge de manœuvre financière , que nous ne pouvons absolument plus rien faire, ni taxer d’avantage, ni réduire les dépenses. Rien. Dans la marde, donc, vraiment, vraiment dans la marde. Il le dit. Le répète. L’assure. Avec pour tout argument, outre ce politicien anonyme, beaucoup, beaucoup de conviction.
Non. En fait, ce que je viens d’écrire n’est pas tout à fait exact, puisque RM avance aussi, en faveur de sa thèse scatologique, une analyse du dernier budget provincial. Et on peut entendre cet argumentaire sur le lien cité: il est déployé entre 0: 53 secondes et 1 minute 02 secondes.
Le fait que nous soyons à ce point dans les excréments ayant été aussi rigoureusement établi, le moment est venu d’en tirer les inexorables conséquences. Par exemple, bientôt, nous devrons, cruels et draconiens dilemmes, choisir de laisser mourir ou non ce pépé de 85 ans qui vient de faire une troisième crise cardiaque afin de soigner un plus jeune. Avez-vous peur? C’était le but. Et c’est le moment pour RM de rappeler et de déplorer, une fois de plus, l’égoïsme des étudiants et de regretter que, comme ils occuperont typiquement des emplois bien rémunérés après leur études, ils demandent à des gens qui occupent des emplois mal rémunérés et difficiles de payer leurs études. Je ne commenterai pas puisque ces arguments ont été avancés plus haut et qu’ils ne valent pas plus à présent que tout à l’heure.
La fin de l’entretien met les propos actuels de RM en contradiction avec ceux qu’il tenait en 2005, le met face à certains de ses critiques et revient sur sa rencontre avec J. Vergès et sur sa personne. Mais tout cela présente moins d’intérêt pour mon propos, et je m’arrêterai donc ici.
On me dira, c’est en partie vrai, qu’un passage à TLMP n’est pas une soutenance de thèse, que c’est un spectacle et ainsi de suite. Je le concède. Mais je demande aussi qu’on reconnaisse que RM — et ses semblables, qui sont légion — occupent une place au moins quantitativement très importante dans notre conversation démocratique et qu’ils ont à leur disposition d’immenses moyens pour se faire entendre: télé, radio, blogs, journaux etc. Avec de tels moyens viennent aussi de grandes responsabilités. Je laisse à chacune et chacun le soin de décider si elles sont généralement assumées comme elles devraient l’être.
Et puis, finissons par un point positif: M. Martineau, quand vous avez dit être pour le sexe avant le mariage du moment que ça ne retarde pas la cérémonie, je l’ai trouvée bien bonne.
Moi, je suis pour le fait de s’efforcer de se limiter à tirer des inférences valides de faits qu’il est raisonnable d’admettre quand on parle ou quand on écrit. Dure école. Je ne suis hélas pas à la hauteur de cette rude exigence, trop souvent. Mais je m’y efforce.
C’est pas mal non plus, non?
Merci d’avoir pris la peine d’autopsier cette entrevue non édifiante, faisant voler plus loin de la poudre aux yeux. Les anecdotes, c’est puissants parce que ça fait appel à ce qu’on a de plus lâche et paresseux en soi. Surtout le dimanche soir, avant le retour de la semaine de travail, en buvant du vin.
Ce qui me frappe chez RM est qu’il se croit tellement dans son moment présent, tout en reniant ses dire du passé. Ça m’apparaît risqué pour l’avenir de renier ses dires passés puisque ses dires du présent deviendront tôt ou tard du passé. Ce qu’il voit au son bout du nez est son présent.
Mais avouons qu’il est divertissant, c’est là sa moindre qualité !
Au moins une chose avec laquelle j’ai été totalement d’accord, personne n’a à mêler sa conjointe dans ce débat public. Ah oui, une autre également puisqu’il l’a proclamée lui-même « Dieu, ce qu’il aime l’attention ! ».
Sur ce point, il est très gâté.
bravo normand.
ses répliques étaient à la hauteur de ses chroniques: au ras des pâquerettes.
normand, tu passes par-dessus sa montée de lait au sujet de la pancarte « so so sophie durocher », vue à la manif du 22 mars. il dénonce le slogan en criant au sexisme.
sexisme?!?
Monsieur Martineau et ses émules sont avantagés par le flou qui entoure leur rôle social. C’est tantôt du divertissement : de l’opinion personnelle qu’on est libre de partager ou de ridiculiser mais qui n’a aucune prétention d’être édifiante. Et c’est à d’autres moments des rappels à l’ordre pour faire cesser des comportements répréhensibles. En tant que chiens de garde de la société, ils peuvent attaquer n’importe qui de leur propre chef et, face à une critique menaçante, il leur est toujours possible de se protéger derrière le paravent du divertissement. Leurs réels ennemis sont les gens capables de voir leurs contradictions et susceptibles de les mettre en lumière. Monsieur Baillargeon, j’ai le plaisir de vous informer que vous êtes un réel ennemi de monsieur Martineau.
«Last, but not least, RM vient d’un milieu modeste et a dû travailler fort pour se payer des études universiatires.»
Il y a une erreur de typographie dans le dernier mot : «universitaires» est mal écrit.
La blague du sexe avant le mariage est des Cyniques. Martineau n’aura même pas su être original…
EN FAVEUR DU SEXE AVANT LE MARIAGE EN AUTANT QUE ÇA NE RETARDE PAS LA CÉRÉMONIE : Bon… me semblait aussi que je la connaissais, celle-là ! Merci Louis.
Pour les intéressés, voici un article (nullement basé sur des arguments anecdotiques) qui vient contredire la plus grande partie de « l’argumentaire » de RM : http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/opinions/chroniques/michel-girard/201204/02/01-4511564-combien-ca-rapporte-un-diplome.php
C’est la deuxième fois en peu de temps qu’il trucide les éditos de ses compagnons de presse. Même les arguments économiques ne justifient pas la hausse.
La victoire des « pour la hausse » passe par les anecdotes.
Martineau est quand même un bel exemple de l’être humain moyen: il a une opinion sur pas mal tout sans être nécessairement informé et est rempli de contradiction dans ses positions! Ce que je veux dire, c’est qu’au final, il ressemble à monsieur madame tout le monde dans sa façon d’argumenter à la seule différence qu’on lui donne une tribune démesurée!
Bien dit!
C’est probablement pour ça que tant l’écoutent et le lisent: Il sert un argumentaire, un discours et un langage à la portée de tous… Qu’on peut lire dans de petits ramassis de mots décorant les belles grosses images choc titrées jaune fluo du Journal de Montréal…
richard donne de l’opinion en canne aux paresseux qui n’ont pas envie de chercher les réponses à leurs questions et aux orgueilleux qui ne peuvent s’abaisser à répondre je le sais pas de temps en temps.
le plus désolant dans tout ça c’est que les suiveux à richard ne se rendent pas compte qu’ils seront les premières victimes de la hausse des frais de scolarité qu’ils sont amenés à appuyer.
les sept mille étudiants qui choisiront de ne pas poursuivre leurs études, chaque année, faute de moyens, sont les enfants des lecteurs de martineau. et sept mille lecteurs de plus. excellent pour richard. mauvais pour le québec.
Tu viens de le dire : « CHOISIRONS » et non « SERONT FORCÉS ». Les mécanismes pour se permettre d’étudier (prêts, bourses, contribution parentale et travail) sont là, aux étudiants de s’en servir. Mais bon, se botter le cul semble être un concept éculé pour la population estudiantine d’aujourd’hui.
@alain
oups! bien vu, j’aurais dû écrire « seront forcés ». c’est plus précis comme ça.
N’hésitez pas à dire à RM que je gagne 43 000 par année, que je suis monoparentale, que je paie 35 $ par jour dans une garderie privée et que j’attends ma place à 7 $ depuis la naissance de mon enfant, il y a trois ans. Qui sait, il me cédera peut-être sa place avec un sourire ? Je pourrai ensuite ouvrir un REEE pour ma fille.
Ne faites pas l’erreur de RM de tomber dans l’anecdotique. C’est franchement lassant à la fin et puis on s’en fou éperdument.
Martineau passe à TLMP petit moment de rédemption médiatique après avoir connu une semaine laborieuse de chroniqueur! Est-ce qu’on peut questionner la pertinence d’avoir comme sujet d’émission RM avec sa propre mise en scène quand Radio-Canada/CBC va subir une coupure de plus de 100 millions dans son budget? Habituellement cette émission de Radio-Canada est enregistrée le jeudi. Notre RM, catholique non croyant qui demeure à Outremont produit dans la soirée une critique sur le budget dont le titre de la chronique touche plus une médecine autrefois « Saigner ou ne pas saigner ». Les propos font œuvre de Radio-Canada bashing qu’à une démonstration de la pertinence des coupures de Radio-Canada/CBC pour l’équilibre du budget canadien. Surpris que l’animateur du spectacle ne soulève pas sa position sur les coupures de Radio-Canada? Peut-être que l’animateur du spectacle de TLMP n’était pas au courant de la position de RM!
RM qui revendique de n’être d’aucune chapelle politique et il le fait encore hier soir mais se représente là ou le spectacle médiatique de l’heure se donne, ou même, le provoqué par des propos sur les poulets de confession halal par exemple. Comme disait un philosophe bien connu dans les milieux très branchés de Paris Jean-Baptiste Botul sage à travers la bêtise humaine que reprend à son compte notre riche d’Outremont : Connaît-moi comme moi-même.
Une qui m’a fait profondément soupirer, c’est quand il en a rajouté en disant que les « riches » devraient payer leur sandwich plus cher à la cafétéria.
Pourquoi pas un tee-shirt marqué « je suis pauvre » pour les pauvres tant qu’à y être pour faciliter la gestion d’un tel système.
Mais là ça installerait sûrement un système de contrebande, genre des pauvres qui prêtent ou louent leur tee-shirt aux riches. Alors il faudrait une photo de soi aussi sur le Tee-shirt pour s’assurer que c’est bien la bonne personne qui porte le tee-shirt.
Mais là y faudrait pas que les pauvres aient des barbes, parce que des barbes ça pourrait nuire à l’identification (deux barbus c’est pareil, pis en plus c’est socialistes). Avec quelques millons de $ on devrait être en mesure de gérer ce nouveau système équitable…. Merci pour l’idée Martinono
Bravo monsieur Baillargeon.
Vous démolissez « l’argumentaire » de RM avec une telle élégance qu’il est difficile de ne pas se rallier à vous.
Petite erreur de frappe, juste après la deuxième partie de l’entrevue, vous parlez de « donnée détaché [sic] » ; ne faudrait-il pas ajouter un -e à détaché ?
Merci pour ce papier intelligent, éclairé et surtout, bien argumenté.
R.
Des propos infâmes
Par les propos infâmes dont s’est réclamé Richard Martineau à TMEP, contractuel à la solde de l’une des plus importantes entreprises de communication au Québec, on comprend maintenant pourquoi le grand patron Pierre-Karl Péladeau s’est retiré du Conseil de presse du Québec il y a maintenant deux ans. On comprend aussi pourquoi PKP ne veut rien savoir de la mise en place d’une charte professionnelle qui encadrerait le travail des journalistes afin d’empêcher les propos-poubelle. Tout simplement parce que des gens comme Martineau et compagnie devrait à tout jamais se la fermer sous peine de contraventions et de poursuites. Vite une telle charte!
En fait, le bougre n’est pas soumis à l’éthique journalistique parce qu’il est un foutu chroniqueur. Ça ferait longtemps qu’il aurait perdu sa « licence » de journaliste avec ses propos.
Est-ce que un chroniqueur devrait respecter une charte professionnelle ? Je le souhaiterais ! Il me semble que RM ne s’est jamais définie comme journaliste ! Il fait plutôt dans le bricolage idéologique pour un auditoire conservateur qu’il heurte parfois quand il donne son appuie aux éducatrice des CPE lors de la dernière grève.
Jouissif, simplement jouissif, Normand. Mais aussi très désespérant constat…
Merci pour ce billet limpide!
«200 milliards, dit-il, ce qui, soit dit en passant, est ce qu’on appelle une donnée détachée: une telle donnée ne dit rien et selon ce à quoi on la rattache, ce pourrait être énorme ou peu»
Vous avez parfaitement raison. Il y a des tonnes de sortes de dettes (brute, totale, nette, liée aux déficit, etc.) Il prend grosso modo le montant la dette véhiculé par l’IÉDM qui inclut tous les organismes relevant du gouvernement (dont la dette d’Hydro-Québec), mais ne tient pas compte de la valeur de ces actifs (même pas de la valeur d’Hydro), ni des actifs financiers. J’arrêterai ici pour l’instant.
«La fin de l’entretien met les propos actuels de RM en contradiction avec ceux qu’il tenait en 2005»
Pour contrer cet argument, RM a affirmé que la dette était moins élevé en 2005. Là, on a vu au bas de l’écran une message disant que la dette était de 117 G $ en 2005. Or, je ne sais pas d’où vient ce chiffre, mais il ne vient manifestement pas de la même source dont parlait RM. L’auditeur a eu l’impression que la dette est passée de 117 G $ à 200 G $ entre 2005 et 2012. Or, c’est faux.
Par exemple, à la page 10 de http://www.finances.gouv.qc.ca/documents/Autres/fr/AUTFR_dettegouvquebec-Mars2010.pdf , on peut voir que la dette brute était de 136 G $ et évaluée à 180 G $ en 2012. Plus élevée au départ et plus basse à l’arrivée…
Je ne dis pas qu’il n’y a pas de problème avec cette dette (quoique beaucoup moins que ne le prétend l’IÉDM), mais on disait aussi qu’elle causait problème en 2005. Alors, l’argument de RM n’est que de la poudre aux yeux pour rendre rationnel son changement de camp opportuniste et démagogue, poudre en plus ajoutée par les recherchistes de TLMEP qui affirment des choses qu’ils ne connaissent pas.
Dans le dictionnaire des synonymes on pourrait ajouter …
Incohérence : Martineau
Pérorer : Martineau
Sophisme : Martineau
Bouffon : Martineau …
Il est très facile pour quelqu’un qui parle plus fort et qui n’a pas de manières en public d’imposer ses idées et de prendre le contrôle d’une entrevue. Quel sophiste parmi les plus dangereusement non-objectif pour s’adresser au public dans une tribune… J’ai personnellement trouvé qu’il s’est grossièrement tiré dans le pied en coupant tout le monde et en émettant son opinion sur tout de façon impolie et rustre, quelle suffisance, il devrait se réécouter pour voir à quel point il a manqué de respect envers tout le monde qui n’a pas le même opinion que lui. Je n’embarquerai pas dans l’expression claire de ses préjugés face au mode de vie des jeunes d’aujourd’hui et aux gens qui habitent dans des quartiers « riches », une expression flagrante de jalousie et d’envie. Quand on ramène tout à soi et à nos propres exemples et expériences, c’est peut-être qu’on souffre de nombrilisme… M. Martineau a déja eu une bonne façon d’exprimer ses arguments, mais manifestement, il a beaucoup changé depuis…
Merci pour cette belle analyse.
J’ai une faveur à vous demander : pourriez-vous faire un exercice semblable avec le discours de Mme Tasha Kheiriddin? Il m’a semblé que, sous une apparence de crédibilité de loin supérieure à celle de RM, plusieurs de ses arguments étaient bien faibles.
Vous avez bien raison. En fait, je n’ai pas réussi à écouter cette entrevue en entier. Sa plus belle contradiction, de mémoire, fut quand elle a dit qu’il fallait une économie forte pour pouvoir intervenir sur l’environnement. Et pour avoir une économie forte, il faut polluer et émettre des gaz à effet de serre, accélérer l’extratraction du pétrole des sables bitumineux et détruire l’environnement pour l’acheminer vers les raffineries et les ports (Vancouver), aurait-elle pu ajouter…
J’oubliais. Son affirmation que l’ouest paye pour la péréquation que reçoivent le Québec et l’Ontario est en très grande partie fausse. L’Ontario reçoit cette année un peu plus de 3 milliards $ en péréquation, mais, par le système fiscal, en finance entre 5 et 6 milliards $ ! Elle est donc encore une contributrice nette de ce programme!
Pour le Québec, j’ai discuté en long et en large de cette question dans quelques billets, dont celui-ci :
http://jeanneemard.wordpress.com/2010/08/20/lalberta-et-la-perequation/
RM, pour soutenir son point de vue, explique qu’il vit à Outremont et que quand il va chercher ses enfants au CPE, les parents, des gens riches qui parlent entre eux de leur prochain voyage en Europe ou ailleurs, paient (seulement) 7 dollars par jour pour un service qui coûte cher au gouvernement. «Combien ça coûte, dit-il, pour que des riches puissent mettre leurs enfants dans un CPE?»
Richard, tu demeures à Outremont. Combien tu paies pour mettre ton enfant à la garderie? Combien gagnes-tu? Tu restes à Montréal tout l’été, toi?
L’Art de se caler en ouvrant la bouche.
Connard d’élite
Méritant un doctorat honorifique !
D’où l’importance d’une solide éducation à déceler ce que des populistes comme Martineau appellent les vraies affaires, mais qui ne sont en fait que des affaires qui ont l’air vraies. Mais au moins, que quelques-uns (unes) puissent actuellement démonter de telles argumentations boiteuses en fait profiter une partie de la collectivité, quoique souvent déjà avertie et sceptique, parce qu’intéressée et en mesure de comprendre le genre de textes parfois difficiles comme ceux de N. Baillargeon.
En plus, par bout la rhétorique de RM était carrément malhonnête: « J’envois mes enfants à la garderie à 7$, on est riches, pourquoi on nous fait payer juste 7$? »
Pourquoi il envoit pas ses flos dans une garderie privée alors?!? Rien ne l’empêche de payer sa juste part pour plusieurs services, s’il croit que les riches devraient payer plus. Rien ne l’empêche lui, tout comme ses amis riches, de faire un don à la fondation de son université.
Son mème « les services à bas prix c’est pas juste parce que les riches en profite aussi » est pervers car il cache une position individualiste sous le couvert de la solidarité ou de la justice sociale. Sans compter que ce mème néglige le fait que les riches paient déjà plus à cause de l’impôt progressif.
J’ajouterais, cette autre texte philosophique décrivant ce genre d’argumentaire mérite aussi d’être lu:
http://terreurterreur.com/2012/04/01/la-valeur-de-legalite-et-ses-ennemis/
Merci
C’est sans équivoque que Martineau aime la marde puisque c’est tout ce qu’il dit et écrit. C’est un des pires insignifinants que j’ai pu lire ou entendre dans ma vie. Supérieur à Jean Charest, il va sans dire, dans ses sophismes, je ne serais point étonné de le voir se pointer en politique lorsqu’il n’y aura plus un canard pour lui permettre de publiet ses inepties. Il sera appelé lui aussi à faire partie des « lucides » car il tient un discours tout aussi démagogique sans compter le même air pompeux qu’il se donne.
Ce qui me frappe le plus en lisant ceci , c est l uniformité du propos. Aussitôt qu un individu osé émettre un commentaire qui va à l encontre de votre belle uthopie collective , vous criez à la démagogie. De plus , plusieurs critique la façon dont RM passe ces idée en ayant une tribune sur plusieurs fronts. Ce pourrait il qu en agissant comme vous le faite , vous tomber dans le même piège? Innondation des réseaux sociaux , et ridiculiser ceux qui , Ho misère , ne pense pas comme vous. Exemple : l argument populaire de ceux qui veule un gel des frais de scolarité est qu au Danemark , l éducation est gratuite( argument béton pour.certain). Quand RM osé dire qu en France sa marche de tel façon, cest de la Démagogie. Je ne suis pas un fan de RM , cependant je crois fermement que le gel , que dis je , l air de glace à asser duré et que l arrogance et le mépris que vous démontrer à l égard de ceux qui ne pense pas comme vous à pour effet que vous prêché dans le désert , et qu au final vous vous écouté parler entre gens déjà convaincu…pas tres édifiant comme débat!
bravo pour l’effort, fred.
Le gel n’existe pas… http://www.cyberpresse.ca/debats/chroniques/michele-ouimet/201204/04/01-4512272-la-belle-vie.php
La démagogie, ce n’est pas d’employé l’exemple de la France. La démagogique, c’est de prendre un anecdote, le présenter sous un angle « choquant » et d’en faire une généralité. Ou à tout le moins de laisser entendre une majorité.
Pour ce qui est de personnes qui boivent de la sangria avec un cellulaire et un carré rouge sur une terrasse d’Outremont, c’est un anecdote, insignifiant et ne représente en rien la réalité quotidienne et globale des besoins des étudiants.
Je travaille temps plein. Je fais un très bon salaire. Mes enfants vont à l’école privée. Personnellement, je pourrais m’en foutre de tout gel ou dégel. Mais est-ce que parce que je fais un bon salaire je n’aurais pas le droit de soutenir les étudiants et être en faveur de la gratuité scolaire? Bien sûr que non! Est-ce qu’un étudiant d’Outremont n’aurait-il pas le droit d’être en faveur de la gratuité scolaire parce qu’il est issu d’un milieu aisé? Encore une fois non.
L’utilisation d’un cas isolé, qui peut même sembler contradictoire, pour en faire une généralité, constitue de la démagogie pure et simple.
Vous devriez maintenant appliquer votre méthode aux propos ô combien édifiants de Mathieu Bock-Côté, qui verse lui aussi dans la généralisation, confondant anecdote et argument.
Si TLMP était à la hauteur de celle qui l’a mis au monde, animée par Ardisson, NB aurait été invité pour confronter RM. Sur des sujets aussi importants, la médiocrité n’a pas sa place. On remplit le vide par le vide. Ça ne sera pas la première ni la dernière fois à cette émission http://www.ledevoir.com/non-classe/140775/lettre-a-janette-bertrand-l-amour-avec-un-grand-b …
http://www.ledevoir.com/non-classe/140775/lettre-a-janette-bertrand-l-amour-avec-un-grand-b
Merci pour cette leçon d’argumentation M. Baillargeon. À y regarder de plus près, »détecter la poutine » dans cette entrevue pourrait être un excellent exercice pour quiconque veut apprendre à repérer des sophismes et autres arguments sans fondement.
Le gag de RM est très bon! Le seul hic, c’est qu’il ne lui « appartient » pas… Je le donne en exemple, dans les procédés humoristiques, aux étudiants à l’École nationale de l’humour (où j’enseigne).
Mais RM a raison sur un point: « On est dans la m… »
Parce qu’avec autant de chroniqueurs comme lui pour nous dire quoi penser, la démocratie ne se porte pas bien.
Je le dis et le redis, Richard Martineau me semble être un évadé de la radio de Québec. On devrait se cottiser pour lui payer son déménagement et un appart dans cette ville qui semble tout à fait indiqué pour sa démagogie de bas étage.
Il est remarquable de voir que vous avez une si grande aisance à traiter RM de démagogue, compte tenu que vos méthodes argumentatives sont du même calibre. Il va sans dire que ce qu’à dit RM était évidemment sensationnaliste, mais au moins, il a eu le cran de vouloir affronter TLMP, une émission hautement polarisée qui a une idée claire de ce qui est une bonne ou une mauvaise chose.
Vous regardez écouter l’entrevue et de vous voir par la suite peser sur pause à chacune des phrases pour ridiculiser le propos, sans que RM puisse se défendre, et tout ça, je trouve ça hautement démagogique.
J’aurai cru qu’une personne autant formé comme vous en philosophie connait le danger de tomber dans la sophistique, mais hélas, votre besoin d’insulter pour mieux réfuter une personne démontre votre incapacité à traiter les arguments de façon objective. Il ne faut pas oublier que ce sont des débats qu’on parle ici, de l’enjeu budgetaire. Personne ne peut être content à l’idée de voir prendre des décisions qui vont couper dans des programmes sociaux, nos précieux programmes à crédit.
Je ne doute pas votre capacité à cibler les personnes qui osent se salir les mains pour essayer de faire un monde meilleur en voulant plaire à une majorité et non une minorité, mais je doute fortement votre capacité à comprendre l’économie, et surtout la liberté qu’on risque de perdre à demander au public de payer toujours plus pour le public.
Enfin, pour une prochaine fois, si vous désirez avoir un peu de crédibilité, mise à part pour ceux qui vous lisent religieusement, vous devriez éviter d’utliser les expressions du type: »thèse scatologique. » Vous venez de perdre le débat. Et je me demande si vous vous etes mordu les doigts pour ne pas le traiter de nazi, un coup parti. Comme quoi, à défaut de vouloir réfuter un argumentation, on cherche à refuter la crédibilité de la personne, bref, ce que je viens de vous faire subir exactement. Comment on se sent?
salut!
« Il va sans dire que ce qu’à dit RM était évidemment sensationnaliste… »
un long commentaire pour défendre quelqu’un qui, de ton propre aveu, manque de rigueur. qui plus est, tu le défends contre quelqu’un qui dénonce justement ce manque de rigueur. trouvez l’erreur! c’est facile…
« …peser sur pause à chacune des phrases pour ridiculiser le propos, sans que RM puisse se défendre… »
il peut se défendre. il a un blog, un journal et deux émissions de tv. et il a toi! vas-y, pèse sur pause toi aussi et réfute chacune des phrases de normand, pourquoi pas?
« …je trouve ça hautement démagogique. »
démonter un discours en soulignant, un par un, les arguments pourris est un exercice démagogique? quelle est ta définition de démagogie, pierre-eric?
« J’aurai cru qu’une personne autant formé comme vous… »
quand ça, au juste? es-tu certain que le futur antérieur traduise adéquatement ta « pensée »?
« …de tomber dans la sophistique… », « …votre besoin d’insulter… »
tu oublies de citer des exemples de sophismes et d’insultes, pierre-eric.
« je doute fortement votre capacité à comprendre l’économie… »
puis:
« …la liberté qu’on risque de perdre à demander au public de payer toujours plus pour le public. »
toi qui comprends l’économie, pierre-eric, qui devrait donc payer pour le public, sinon le public?
« vous devriez éviter d’utliser les expressions du type: thèse scatologique. »
comment décrirais-tu la sémantique de la thèse « on est dans marde », toi, pierre-eric?
« Vous venez de perdre le débat. »
pourquoi?
« je me demande si vous vous etes mordu les doigts pour ne pas le traiter de nazi, un coup parti »
c’est quoi le rapport? un point godwin pour toi.
« …on cherche à refuter la crédibilité de la personne, bref, ce que je viens de vous faire subir exactement. »
euh… non.
Eille Chasseur,
Tu t’appelles Calinours maintenant? Ils t’ont bloqué?
@michel
exact. le pseudo « le chasseur d’épais » violait un des articles de la netiquette du voir. j’ose espérer que mon nouveau nom soit mieux perçu.
p.s. ton commentaire est hors sujet.
Héhé…
Lâche-pas!
Merci pour cette très bonne analyse. Que les gens viennent débattre et raconter des bêtises à la TV c’est correct nous sommes en démocratie. Mais le présentateur se doit de repousser l’invité dans ses limites et de pousser ou élever le débat.
Ce qui me contrarie le plus, c’est Guy A qui le laisse dire ce qu’il veut et qui semble convaincue à la fin de l’entrevue. Il n’y a pas de réel esprit critique dans cette émission ni de débat.
Bravo pour ce texte, mais permettez moi d’attirer votre attention sur le fait que vous êtes victimes de la stratégie de la distraction, un principe de base de la propagande. Vous utilisez de l’énergie pour combattre de petits problèmes au lieu de vous attaquer au vrai problème.
Recherchez à propos de la dette du Canada. Le gouvernement emprunte son propre argent aux banques privées. En situation réelle, c’est comme si vous prêtiez 100$ à un ami à 1% d’intérêt et que vous empruntez le même 100$ à cet ami à 5% d’intérêt, seriez-vous assez fou pour accepter cette négociation, surtout lorsque vous avez le pouvoir de créer de l’argent?
Imprimer de l’argent crée de l’inflation et c’est pour cela que le gouvernement ne doit pas imprimer d’argent. Non, c’est faux, il ne doit pas créer de l’argent à cause du principe économique de l’effet multiplicateur du crédit. À toutes les fois que le gouvernement crée de l’argent, cet argent fini toujours dans les coffres forts des banques privées et les banques privées créent neuf fois plus d’argent sous forme de crédit par l’effet multiplicateur du crédit qu’elles en possèdent réellement. Alors, à toutes les fois que le gouvernement crée 1$, la répercussion sur l’inflation est neuf fois plus grande.
Voici le dilemme, vous avez le choix de rejeter ce que je viens d’écrire sans comprendre ou vous avez le choix de chercher.
Je vous laisse sur les paroles de l’homme sur les billets de 50$: « Tant que le contrôle de l’émission des devises et des crédits ne sera pas redonné au gouvernement, et reconnu comme sa responsabilité la plus évidente et la plus sacré, toutes les paroles au sujet de la souveraineté du Parlement et de la démocratie resteront vaines et futiles. Une fois qu’une nation perd le contrôle de son crédit, peu importe qui fait les lois de la nation. L’usure, en situation de contrôle, détruira n’importe quelle nation. »
Écouter Martineau et un brave évêque à partir de Charleston en Caroline du Sud, c’est manifester un masochisme dont j’espère qu’il n’est pas incurable. Surtodut qu’un peu avant j’avais «croisé» des admirateurs de Ron Paul et de Sarah Palin. BASTE!
Lire Baillargeon et les nombreux commentaires, c’est tonifiant et roboratif. Cela me fait comprendre que jamais je ne pourrais vivre en ce «petit pays sud-carolinien», rempli de très nombreux RM, petits et grands mais tous épais et démagogiques.
Merci! Pas à RM mais à Baillargeon et aux autres!
Jean-Serge Baribeau
Merci!
Le pire dans tout cela, c’est que Martineau a des tribunes pour déverser son fiel…J’ai 2 filles qui sont aux études (post-secondaire). Nous payons la 1/2 de tout, leur mère et moi et elles font leur part en travaillant dans des dépanneurs. J’ai 48 ans et dans «mon temps» également, certains se payaient des voyages…pis? Est-ce que je dois chier sur ceux qui se payent une BMW parce que moi, je n’es suis pas capable?
« Est-ce que je dois chier sur ceux qui se payent une BMW parce que moi, je n’es suis pas capable? »
non. mais encore plus important tu ne devrais pas tenter de démonter un argument soutenu par une anecdote avec une autre anecdote.
À croire M. Baillargeon que trop peu de gens ont lu votre excellent Guide d’autodéfense intellectuel. À croire, ma foi, que votre combat est légitime. 🙂 Même si c’est impoli, faites-vous inviter à cette salonnerie télévisuelle du dimanche et allez kicker des culs! Allez au nom de ceux qui savent que raisonner demande efforts, dire combien le vide est rentable à ceux qui nous le vendent!
…et jusqu’à quel point il est vain d’espérer s’en repaître.
M. Normand Baillargeon,
Je ne voie pas du tout pourquoi vous vous êtes acharné à démontrer l’argumentation pauvre de RM. Ce n’est pas à TLMP que des démonstrations, avec chiffres et faits à l’appuie, vont être présenté en tableaux, citant chaque fois des sources crédibles pour prouver un point de vue. Ce n’est pas le rôle de cette émission de toute façon. Allez-y à Tout le Monde en Parle et faites vous poser 25 questions en une ½ heure, et j’analyserai la validité ou la pauvreté de votre force d’argumentation en prenant 2 ou 3 heures, bien calmement chez moi, à analyser chaque phrase de votre performance.
Je ne défends pas RM, car tout comme feu Pierre Falardeau, » je crois pas à ça les chroniqueurs ». La raison est bien simple: être expert dans toutes les sphères de la société est impossible, donc si on écrit sur tous les sujets, on écrit forcément et souvent n’importe quoi. Alors oui, RM comme TOUS les chroniqueurs non-expert, a des opinions d’aucune utilité pour notre société.
Bref, votre exercice pour prouver la faiblesse d’argumentation de RM est une perte de temps, car un chroniqueur qui a des opinions sur tout est à la base non crédible, surtout avec des questions posées à froid dans un « Show » télévisé.
@Étienne: Votre définition d’un chroniqueur vous honore probablement mais elle n’est pas celle que les médias qui les emploient tendent à mettre de l’avant. Ce que vous mettez de l’avant ici, c’est qu’un chroniqueur, puisqu’il n’est que cela, ne devrait pas s’adonner au raisonnement. Vous nous dites ici qu’un chroniqueur DOIT user de sa popularité pour s’adonner à la fumisterie. Vous nous dites aussi que TLMEP DOIT donner crédit à cette façon de faire démagogique. Nous direz-vous aussi ce qu’est vraiment le rôle de cette émission, ce qu’est aussi le rôle d’un chroniqueur? Nous direz-vous aussi à quoi sert de raisonner quand on peut s’émouvoir? Nous direz-vous, enfin, où raisonner, sinon ici?
« Alors oui, RM comme TOUS les chroniqueurs non-expert, a des opinions d’aucune utilité pour notre société. »
tu l’as pas, etienne. il existe des bons et des mauvais chroniqueurs. c’est complètement abusif de tous les mettre dans le même panier.
Il est important de remettre en contexte ce genre de propos qui prend beaucoup trop de place dans notre espace dans les médias. Merci de l’avoir fait ! Il est clair que M. Martineau a des propos résolument à droite depuis qu’il a été aspiré par l’empire Québécor !!
et leo-paul lauzon, lui?
@ calinours le malveillant. Wow vraiment percutant ton argumentation « et Léopold Lauzon lui? ». J’en reste bouche bée. J’avoue que je ne sais pas quoi répondre.
@mario
un seul contre-exemple suffit pour invalider une généralisation.
mais peut-être que je me trompe et qu’hélène ne prétend pas que pédalo impose un kit de valeurs à ses chroniqueurs. si c’est le cas, j’invite hélène à préciser.
@ calinours. J’me mêle peut-être de ce qui ne me regarde pas, mais j’ai beau relire le texte de Hélène et je ne vois aucune généralisation dans: « Martineau a été aspiré par Québécor ». Si elle avait dit « Québécor aspire tous ses journalistes », là y’aurait eu généralisation ou encore « Martineau se laisse aspirer par tous ses employeurs ». Dans ces cas là on peut employer la formule scientifique que tu as utilisé soit « un seul contre-exemple suffit pour invalider une généralisation. » Me semble que ça marche comme ça en tout cas dans mon temps c’était ça.
@mario
ok, d’accord. supposons qu’il n’y a aucun sous-entendu dans l’entourage de l’affirmation « M. Martineau a des propos résolument à droite depuis qu’il a été aspiré par l’empire Québécor ».
mais alors, dans le contexte d’un billet de blog au sujet de la mauvaise qualité des arguments de martineau, qu’en est-il de la pertinence de l’affirmation d’hélène?
je te propose d’attendre une réplique d’hélène avant de sombrer encore plus dans d’hypothétiques tergiversations.
Les « anecdotes » de RM ne sont nulles autres qu’une cascade de préjugés d’un baby boomer qui vieillit et qui défend ses propres intérêts. C’est la génération de RM, ma génération, qui nous a mis dans la « marde » du déficit. Et c’est cette génération qui utilisera les soins de santé prochainement ! Un préjugé est plus difficile à défaire qu’un atome. Si on doit prendre des décisions pour notre société, essayons d’élever notre esprit un tant soit peu au dessus de la pensée linéaire. Et si des journalistes comme RM ont autant de popularité c’est peut-être parce que les journalistes plus intelligents n’arrivent pas à vulgariser le débat et à poser les bonnes questions ! Jacque Vergès avait bien raison quand il a dit ce journaliste n’est pas très intelligent …
La dette n’est pas un enjeu …sinon il faudrait certainement remettre en question notre système de santé qui nous coûte la peau des fesses ! Il s’agit ici d’une orientation de société. Permettre à tout le monde d’aller aux études dans un système où par ailleurs des millions sont dépensés pour combattre le décrochage !! Etre en faveur de l’éducation pour tous comme nous avons pris la décision de soigner tout le monde en partageant la facture aux prorata des revenus de chacun ! Comment peut-on mettre en relation le revenu que générera le dégel des frais de scolarité en proportion à la dette du Québec !! Le gouvernement a dépensé un million pour publiciser son budget !! Restons dans les proportions !
c’est fou comment la façon de critiquer l’argumentaire de RM pourrait être appliqué à l’argumentaire des revendications étudiantes
200 milliards $ est-ce beaucoup ou non? belle façon de minimiser cela, si on regarde proportionnelement au PIB, c’est aussi pire que la France, la Grande-Bretagne et l’allemagne qui sont décotés ou en voie de l’être et qu’ils se feront bientôt dicter leurs politiques par les agences de notation s’ils ne veulent pas qu’on ferme leurs robinets de crédit public, notre tour s’en vient et en plus, le Canada anglais se préparer à se donner un mécanisme pour réduire notre péréquation pour être fiscalement non responsable (faible tarification universitaire, garderies à 7$/jours pour ne nommer que ceux-là), de plus sur notre dette publique au Québec, 115 milliards sont pour des déficits passés dont on ne profite plus, on fait juste payer de l’intérêt là-dessus qui gonfle le déficit, et pour vous dire, si on ne payait pas d’intérêt, on serait en surplus!
alors 375$ de plus par an pour les frais universitaires, est-ce peu ou beaucoup? c’est rien par rapport aux augmentations que vont bientôt nous imposer les agences de notation
Donc selon vous, nous devrions nous même sabrer dans nos acquis sociaux avant qu’on nous impose une austérité économique? Nous devrions nous même nous priver d’avantage sociaux qui on permit à plusieurs générations de prospérer. Au lieu de blâmer les banquiers et nos dirigeants incompétents et s’en sortir par un grand ménage et une reformulation de la politique économique, nous devrions subir la destruction de nos acquis sociaux et ainsi privé les générations futures de la qualité de vie que nous et nos prédécesseur on eu?
Ne devrions nous pas nous battre et aller chercher chaque sous qu’on nous a volé au ministère des transports, à la ville de Montréal, à Hydro-Québec, dans le nord québecois, dans la caisse de dépôt, à la bourse de New York, dans l’amphithéâtre de Québec, dans les salaires des dirigeants, dans les prime de départ des recteurs et autres bonzes du gouvernement, dans les soupers à 10 000$ la tête,à nos frais.
Le problème, c’est qu’il y a une clique qui vit au dessus de leurs moyens avec nos impôts et je trouve ça trop insultant qu’ils ont l’audace de faire payer plus cher (1675$ dans 5 ans) les études alors qu’ils gèrent les finances publiques comme un dépanneur de région. (en fait, le dépanneur doit être mieux gérer, toutes proportions gardées.)
Nous nous sommes fait assez avoir comme ça, il est temps que ça cesse. «what a better place than here, what a better time than now!)
oups je voulais bien sur dire 1625$
Quelle fatras d’affirmations gratuites non démontrées!
– Ce n’est pas la péréquation qui paye pour nos programmes sociaux plus étendues, mais nos taxes et impôts. La péréquation ne fait qu’assurer des programmes sociaux égaux.
– La dette du Québec, même en comptant sa part du fédéral, demeure inf.rieure à celle des pays que vous nommez, lorsqu’on tient compte de nos régimes capitalisés.
« le Canada anglais se préparer à se donner un mécanisme pour réduire notre péréquation»
Des preuves svp! Le dernier budget vient d’assurer que la péréquation continuera d’augmenter en fonction de la croissance du PIB. Sauf qu’il est vrai que les montants reçus par le Québec sont en baisse et ceux par l’Ontario en hausse. Pourquoi? Parce que que ça va mieux au Québec et moins bien en Ontario.
D’autres épouvantails?
Dernier mot : votre comparaison de la dette du Québec avec celles de la France et de l’Allemagne est déjà meilleure que celle d’autres commentateurs de droite qui la compare encore avec celle de la Grèce! On progresse…
@Pierre
Euhhh… Si les banques dictent leur façons de faire aux gouvernements, est-ce une raison de se taire? Faut-il se coucher devant la banque à tout coup. Ne seriez-vous pas insulté de voir encore vos impôts renflouer le trou banquaire de nos cow boys de la finances? L’insulte à votre intelligence n’est-elle pas suffisante sans que vous nous proposiez en plus de réduire l’accès aux études.
J’aimerais souligner que Richard Martineau n’est pas un baby-boomer. Il a même déjà écrit un livre pas mal hargneux sur les b-b. Je crois que le titre était LA CHASSE À L’ÉLÉPHANT.
Aussi, je me demande si le brave chasseur éléphantesque, pourfendeur acharné des baby-boomers (il y a une vingtaine d’années), est passé à droite parce qu’il a été bouffé par l’empire de PKP ou si la maffia journalistique de PKP l’a désiré et adopté parce que l’ancien marxiste-léniniste (PKP) a su déceler en ce «minable» un brave et téteux défenseur des idées de droite. Je n’ai pas la réponse mais je tiens fermement à ma candide question.
Aussi, permettez-moi de dire que j’ai dégusté de nombreux commentaires. J’ai notamment été ravi par les commentaires d’Étienne et par ceux de «legarsquiafaitlespancartes». AU PLAISIR (from SC, USA)!
JSB
En passant, je souligne que je ne suis pas un baby-boomer sur la défensive. Je suis né avant le baby-boom et j’ai enseigné aux b-b- et à toutes les «générations» qui ont suivi.
JSB
J’ai trouvé un texte très clair qui explique bien la confusion entre les dettes:
LA VÉRITÉ SUR LA DETTE QUÉBÉCOISE
http://www.lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=3561
Extrait :
«D’abord, les 111,5 milliards de 2003 ont été révisés depuis à 129 milliards, correspondant à 53,5 % du PIB, à la suite de diverses réformes qui ont élargi le nombre d’organismes inclus dans la comptabilité du gouvernement, avec comme corollaire l’ajout de leurs dettes respectives. En 2011, la dette brute atteint 173,4 milliards, soit 54,6 % du PIB. En termes de poids économique, la variation depuis 2003 n’est pas dramatique. Elle s’explique surtout par les effets de la récession.»
et Puis RM est né en 1961 ! Il est tout juste au début de la génération X, mais il se comporte comme un baby boomer ou sinon comme un opportuniste qui surfe sur les préjugés pour se constituer des opinions en faveur ou en défaveur. Une manière de faire des $ ! RM est proche du milieu maçonnique …, qui pourrait expliquer sa propension vers la droite …
Officiellement, le babyboom a fini en 1966… Mais, il ne faut pas le dire!
J’ai arrêté de lire ce billet lorsque j’ai vu que vous niez que le Québec est « dans la marde ». Vous êtes un endetto-sceptique. Par ma part, je ne payerai plus d’impôt tant que la situation ne change pas.
Cerains autres, cher Darwin, pensent que le baby-boom, s’est terminé vers 1962. Mais peu importe! C’est sociologiquement absurde, voire imbécile, de penser qu’une même génération a commencé à «sévir» en 1946 pour ensuite s’allonger jusqu’en 1962 ou 1964.
Qui plus est, cette formidable «génération élastique» a servi de bouc- émissaire pour rassurer de nombreuses personnes en panne d’idées et d’explications. Moi, j’ai une grande admiration pour les b-b qui ont été à la fois stupides et merveilleux, comme toutes les générations.
JSB
«C’est sociologiquement absurde, voire imbécile, de penser qu’une même génération a commencé à «sévir» en 1946 pour ensuite s’allonger jusqu’en 1962 ou 1964.»
Ai-je parlé de génération? J’ai parlé de «babyboom», qui demeure un phénomène démographique. Ce phénomène démographique peut bien sûr se traduire en phénomène sociologique et même en phénomènes sociologiques, mais, ça, je vous laisse ce bout-là!
Cher Darwin, je suis d’accord avec vous. Je me suis mal exprimé, contaminé que je suis par LA SOUTH CAROLINA.
AU PLAISIR!
JSB
Je regarde quelques capsules de Marc Labreche dans son émission 3600 secondes d’extase et je pense que c’est une perte de temps que d’essayer d’analyser les propos de quelqu’un comme Martineau que j’appelle tout simplement un Manufacturier d’opinions. Savourez bien celle-ci : http://youtu.be/kder0edbb9Y
Le problème avec Martineau, c’est qu’il confond nouvelle et information. Voilà comment la notoriété et une trop grande visibilité peuvent avilir même le meilleur des journalistes. Le même phénomène s’est avéré l’an dernier quand BHL s’est porté à la défense de DSK sur la seule foi de son amitié « de plus de 25 ans » avec l’ancien patron du FMI. À force d’être partout à la fois dans l’oeil du lecteur, on se croit infaillible, voire immortel!
Si Martineau était allé argumenter avec les jeunes gens assis sur la terrasse, il aurait bien pu dire n’importe quoi, nous aurions tout de même été en mesure de le critiquer à partir d’un fait réel. Mais non, Martineau a tout simplement fait usage d’une photo, une icône en réalité, un dogme imposé à notre croyance, et rien de plus. Vous devez le croire sur la seule foi de cette photo, nul besoin chez lui de s’incarner de vile manière chez le commun…
Cette photo, comme sa video d’Amy Winehouse saoûle sur scène, le lendemain de sa mort, c’est de la désinformation pure, un refus d’aller au fond des choses pour cause de préjugé. Martineau ne s’est pas seulement trompé, ici, mais plus grave, il ne nous apprend rien sur les étudiants assis sur la terrasse à Outremont. Il nous a trompé. Nous sommes obligés de croire sans comprendre, sans savoir. En journalisme, rien ne me fait plus peur que les curés de l’information. Martineau est un preacher à l’emploi d’un empire qui élit son pape avec la boucane blanche de ses chroniqueurs. La fumée noire, c’est vous, c’est nous les excommuniés,qui récusons les images saintes qui « parlent en notre nom »…
@ Louis Frigon
Ouf, nous sommes menacés d’extinction au Québec, la fin des vacances approche, terminée la qualité de vie. Débarrassons-nous de nos acquis et retournons loin en arrière travailler 90 heures par semaine au service de l’état. Manifestement, il existe un rapprochement étroit avec la Grèce.. Mea-culpa, allez, un retour en arrière s’impose… La rhétorique de la droite et leurs discours bourrés de sophismes t’a sérieusement endoctriné, désormais, tu as la science infuse, je me prosterne devant tes affirmations solennelles.
http://www.lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=3561
http://blogues.journaldemontreal.com/lauzon/2012/04/05/
Merci de retirer le commentaire précédent : mea culpa, je n’avais pas lu et écouté au complet.
C’est fait.
Merci! C’est exactement ce que j’avais besoin de lire suite à cette entrevue…une fine analyse de propos émotif incontrolé d’un épicurien d’Outremont face à l’adversité d’une génération en colère (très passivement tout de même!!), bref! Un décorticage neutre d’une suite d’argumentstion lancé au gré de l’humeur d’un individu… Devant 1 000 000 d’auditeurs… Merci de faire ce travail pour les bonnes raisons!
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Très instructif! Très original au demeurant. merci pour le partage.