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Cammalleri vs Normandeau

Il y a de ces choses dans la vie qui vous brisent un mouvement d’indignation. La température est une de ces choses. Mais il y a bien pire. Il y a Canadien.

Le début de dégoût occasionné par l’embauche de Nathalie Normandeau par Raymond Chabot Machin (si vous voulez mon avis, elle aurait pu aller chercher une plus grosse paie avec les chinois) a pris une petite débarque lorsque Michael Cammalleri n’est pas revenu au banc en troisième période d’un match palpitant contre le Boston pour cause de transaction au haut du corps.

La saga a commencé mercredi alors que François Gagnon de La Presse (et accessoirement de RDS, de Radio-Canada et de plein d’autres places) réalisait une petite entrevue de fond (oui, ça se peut) avec Cammalleri après un entraînement. Ce dernier se dit à ce moment un peu déçu de l’attitude de « losers » de l’équipe en général.

Scandale !

Il n’en fallait pas plus pour que les qualificatifs « d’égoïste » et de « sans-coeur » fusent de toutes parts. Jean Perron a même estimé qu’il s’agissait « d’un jour noir dans l’histoire du Canadien » et que jamais ce n’était arrivé qu’un joueur plante ses coéquipiers comme ça devant les médias. « Sauf des fois » a toutefois précisé Jean Pagé à l’antenne d’une radio Web qui faisait ses premiers pas ce soir-là.

Comme l’a expliqué Stéphane Langdeau en ouverture de l’Antichambre ce même soir, toute cette histoire était merveilleuse puisqu’elle faisait « vendre de la copie« . La déclaration de Cammalleri était en effet très rentable en matière de remplissage de temps d’antenne jusqu’au lendemain, jeudi.

Puis est arrivée l’histoire de Nathalie Normandeau. Puis est repartie l’histoire de Nathalie Normandeau.

Parce que dès que la nouvelle de l’échange de Cammalleri est tombée, les spéculations et les discussions ont massivement envahi Twitter, broyant tout le reste sur son passage.

En l’espace de quelques minutes, le petit ailier s’en est allé, selon des sources toujours sûres, chez les Oilers (contre Hemsky), les Kings (contre Dustin Brown) en passant par le Columbus (contre Derreck Brassard) pour finalement aboutir à Calgary contre René Bourque. Tout ce voyagement nous aura fait oublier Nathalie Normandeau qui était sans doute chez elle à sabrer le champagne.

Aujourd’hui, on ne parle plus beaucoup d’elle. Pas suffisamment en tout cas. Peut-être aussi qu’on ne s’en serait pas formalisé plus que ça de toute façon. Mais on n’a pas fini d’analyser les tenants et aboutissants de l’arrivée de René Bourque. D’ailleurs, j’ai commencé mon journal par la section des sports ce matin…