Le temps file! Il y a un peu plus de deux ans, je publiais un texte sur les beer geeks (aka beer snobs), ces gens qui en savent plus sur la bière qu’ils boivent que sur le monde dans lequel ils vivent. Ce texte avait beaucoup fait jaser et j’ai décidé de le mettre à jour, de l’actualiser. Deux ans plus tard, je trouve que la culture «beer geek» s’est intensifiée et je pense que ce texte mérite une actualisation…
- Le beer geek apporte toujours sa propre bière lors d’une rencontre sociale. Il ne voudrait surtout pas être vu en train de siroter une bière du peuple achetée à l’épicerie. En plus, il est persuadé que sa sélection personnelle sera le clou de la soirée. Sa phrase fétiche : «une seule de mes bières coûte plus cher qu’une 24 de Heineken!»
- Lorsqu’il achète une bière rare, le beer geek espère l’échanger contre une bière encore plus rare. Dans sa tête, les gens qui perdent leur temps à déguster autre chose que du Hill Farmstead ou du Cantillon ne sont que des pauvres ratés qui n’ont absolument rien compris au sens de la vie. Il songe à aller en politique pour faire passer une loi qui interdirait à de tels humains d’exister.
(…)
Je vous invite à lire la suite de ce texte actualisé sur CaBrasse.ca. Cheers!
« Le beer geek sait ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. Il n’a pas besoin de boire une bière pour savoir que c’est mauvais. S’il a bu une bière d’une brasserie en 2003 et qu’il n’a pas aimé son expérience, il est convaincu qu’ils brassent encore de la marde en 2013. »
Avoue que tu parles des Trois Mousquetaires.
En fait, je ne parle d’aucune brasserie en particulier. Mais j’ai souvent vu des gens ne pas acheter une nouvelle bière parce qu’elle était brassée par une brasserie qu’ils n’aiment pas. Je trouve que c’est mince comme argument. Personnellement, je n’aime pas Sgt Pepper’s… et si j’avais refusé d’écouter les autres albums des Beatles sous ce prétexte, je n’aurais jamais découvert Abbey Road ou Revolver qui sont désormais parmi mes albums préférés à vie.
La dessus je suis beergeek, car oui je le pense que si une brasserie produit une bonne bière il est fort probable qu’elle en produise plus d’une et l’inverse est aussi malheureusement vrai. Donc est-ce que je me ferme de certaines brasseries qui m’ont déçus dans le passé, peut-être mais y’a tellement de bonne bières disponibles pourquoi pendre son temps avec des brasseries qui ne savent nous satisfaire. Faut se l’avouer, avec l’effervescence de la bière artisanale il y a de la place sur le marché pour de tout, même des brasseries médiocres réussissent à faire leurs frais. Mais bon, soyons ouvert !! faire de la bonne bière ça prend du temps, si une brasserie est sérieuse ils vont en général s’améliorer avec le temps. Pour conclure je ne dirai plus qu’une brasserie est mauvaise je vais plutot dire que c’est une brasserie à retourner visiter 5 ans.
Il manque les épisodes où le beer geek va se chercher de la bière de micro aux États-Unis, prêt à faire 3 heures de route pour un 6-pack.
@Samuel : J’incluais ça dans «l’importation privée» 😉
Ça manque de Untappd ce billet… 🙂
C’est vrai… ça pourrait manquer de RateBeer et de Beer Advocate aussi. En fait, il manque plus de choses qu’il n’en a dans la liste. Mais qui sait, ça laisse la porte ouverte pour une suite 😉
Je suis démasqué. Je m’avoue « Beer geek » pure race..
Le beer geek aime la bière qu’il boit… mais il préfère l’ancienne recette dans le temps de l’ancien brasseur, avant que ça devienne trop commercial. Il est fier de vous raconter tout ça pour que vous sachiez, enfin, qu’il n’est pas né de la dernière pluie.
Très drôle ! 😉
je suis un movie geek !!!! *et fière de l’être*
C’est si beau de voir des gens qui s’assument!
Le pire c’est quand un beer geek croit en savoir plus sur la bière qu’un professionnel. Mon chum est Maître-Brasseur et il arrive souvent quand on sort que des beer geek se mêlent à nos conversations sans y être inviter (souvent pour dire des bêtises) . . .
Étant tout sauf un nerd de b33r, j’aimerais dire que j’apprécie tout de même des découvertes obscures de grosse bière d’homme… genre la Post-Co de Hopfenstark. Tu fais des belles niaiseries après 3 pints de celle-là! Excellent papier Pierre-Luc.
Pétition pour ramener la Molseun Golden?
bon week-end à tous!
-un Music Geek.
J’ajouterais qu’un Beer Geek qui se respecte a fait la tournée des micro-brasseries québécoises au moins une fois. Et lorsqu’un ami lui demande s’il trouve que la bière qu’il boit est bonne, il lui répond : elle est bien meilleure en fût directement à la micro-brasserie!
Haha ! Je me reconnais dans quelques exemples… Mais il faut parler aussi de l’anti-geek, celui qui croit savoir mais ne sait pas, celui qui croit impressionner mais qui se cale…
1. L’anti-geek aime les IPA (et souvent seulement les IPA). Mais pas n’importe lesquelles : rien en dessous de 200 IBU ! Sinon sa virilité est en jeu. Il aime prouver aux autres qu’il est « capable d’en prendre », comme quand il mange un panier d’ailes 9-1-1 à lui tout seul à la Cage.
2. L’anti-geek boit sa bière frette. Même ses Imperial Stout et ses vins d’orge. C’est pourquoi, quand il va acheter 37 bouteilles à l’unité dans un magasin spécialisé, il les prend toutes au frigo, d’un coup qu’il voudrait les ouvrir toutes les 37 en même temps.
3. L’anti-geek ne boit pas de blondes, de rousses et de blanches, car celles-ci sont trop souvent faibles en alcool. En bas de 8% c’est pour les fefis !
4. L’anti-geek ne boit pas d’Unibroue parce que c’est trop « mainstream », même si c’est une Quelque Chose 1997. Parce que tsé, y’en a dans toutes les dépanneurs.
5. L’anti-geek est auto-didacte, nie avoir goûté la moindre bière commerciale bas de gamme, et adore faire du name-dropping, même si parfois il se fourvoie sans s’en rendre compte, comme quand il demande où se trouve la brasserie P’tit Caribou, le Naufragé, ou la Dorval, la bière trappiste de la SAQ.
6. L’anti-geek, quand il n’est pas sûr de la sorte de bière qu’il tient dans ses mains, demande toujours « euh… c’est une rousse / brune ça ? ». Il préfère ainsi y aller avec une couleur au milieu de la palette, pour ne pas avoir l’air trop loin de la coche.
C’est tout ça, l’anti-geek. Ça aussi, nous le sommes tous un peu, parfois !
Je suis un beer geek tres avoué! Mais je bois de la Corona quand même. On est pas si pire que ça, c’est quand même bien d’avoir une passion non? Ha oui, je pars pour la côte ouest dans un mois!!!
Je me souviens avoir lu cet article il y a deux ans et je l’avais trouvé bien amusant. Par contre, il faudrait maintenant faire la différence entre le « Beer geek » et le « Beer snob » qui sont peut-être maintenant mieux définis. Ce dernier semble revenir plus souvent dans les énumérations du texte. Et pour ce qui est du dernier paragraphe, je nommerais plutôt les exemples comme étant des « music snob » et « movie snob », car le simple « geek » ne sent pas nécessairement le besoin de se valoriser en rabaissant les personnes qui ne pensent pas comme lui ou qui n’ont pas un niveau de connaissance aussi élevé par rapport au sujet dont il est passionné.
Voici d’ailleurs un lien qui contient quelques points très intéressants qui permettent de différencier le (la) « beer geek » du (de la) « beer snob ». Différence qu’on faisait peu ou pas du tout il y a à peine deux ans…
http://www.foodandwine.com/fwx/drink/how-tell-if-you-are-beer-geek-or-beer-snob
Allo Dom. Très drôle que tu ressortes ça aujourd’hui puisque j’ai aussi relu ce texte la semaine dernière en me demandant s’il y avait lieu de le mettre à jour. Je pense que je pourrais aisément écrire quelque chose de plus poussé et pas mal plus «heavy», sans pour autant être caricatural, qu’il y a deux ans. Les temps changent. Certains «geeks» se sont radicalisés et de nouvelles catégories et/ou sous-groupes ont fait leur apparition. Il y aurait lieu de faire un joli ménage dans tout ça. Peut-être m’y amuserai-je sous peu 😉
J’ai un magasin de bières à Bruxelles et j’ai trouvé très amusant cet article et les réponses. Bonne beuverie. Pierre