Wajdi Mouawad : Quand les hommes vivront d'amour
Scène

Wajdi Mouawad : Quand les hommes vivront d’amour

Sa mise en scène du classique de Pirandello, Six Personnages en quête d’auteur, sera pleine de bruit et de fureur. Car WAJDI MOUAWAD a toujours fait du théâtre dans l’urgence et la nécessité. Au lendemain des attentats aux États-Unis, plusieurs artistes montréalais se sont donc regroupés autour du directeur du Quat’Sous pour parler de paix et d’espoir. Écoutons-le.

Quand tout va mal, il reste heureusement quelques (rares) voix pour nous réconforter. La semaine dernière, celle calme et grave de Wajdi Mouawad s’est fait entendre. Avec Lettre ouverte aux gens de mon âge, texte paru dans Le Devoir, ce dernier a signé un pamphlet lyrique qui exprime les angoisses de sa génération. Une génération née avec la guerre du Viêt Nam et ayant maintenant "besoin de miracles pour s’occuper de ce monde qui tombe".

En plus du message de solidarité et de l’appel à l’union de la jeunesse contre le cynisme et la lassitude, l’homme de théâtre accusait ouvertement la génération de ses parents d’avoir laissé leurs enfants sans phare ni guide pour veiller à l’avenir de la planète. "Ils ont fait de nous des touristes affalés sur les plages de nos vies", résumait-il dans une phrase emblématique bien dans le style de l’auteur de Willy Protagoras enfermé dans les toilettes.

Tout naturellement, après les lendemains incertains des attentats aux États-Unis, plusieurs artistes montréalais (du peintre Zilon à la comédienne Pascale Bussières) se sont regroupés autour de Wajdi Mouawad. Pourquoi lui? Parce que le directeur du Théâtre de Quat’Sous parle depuis des années de paix, de guerre, d’espoir et de terreur. Parce qu’il croit avec conviction que l’art est la meilleure réponse contre le fanatisme et le délire. Et, bien sûr, parce qu’il a connu la guerre au Liban. Depuis, il fait du théâtre pour ne pas oublier le drame de son enfance qu’on lui a volée.

"Je suis encore aujourd’hui incapable de prendre un repas aux chandelles, confie Wajdi Mouawad. Ça me déprime trop! J’ai passé des années à la lueur des bougies, car il manquait tout le temps d’électricité à Beyrouth. Des chandelles, pour moi, c’est synonyme de bombardements et d’abris…"

Depuis trois semaines, plusieurs personnes ont le sentiment d’avoir vécu en Occident dans une espèce de parenthèse historique, pendant laquelle la sécurité, le confort et la richesse semblaient des denrées inépuisables. Pour le dramaturge, plus personne sur la planète désormais ne peut se prétendre à l’abri… "Je me rends compte que mes parents ont quitté le Liban, le coeur brisé, pour fuir la guerre. Ils ont fait des sacrifices énormes. Et là, c’est comme s’ils avaient fait tout ça pour rien… La guerre est partout. La mort est partout… C’est comme si on leur disait: "Vous auriez dû rester où vous étiez…" "

– C’est ce que vous appréhendiez en affirmant à tout le monde qu’on ne vit pas la paix ici, au Québec. Une société "monstrueusement en paix", aviez-vous déjà écrit dans un texte… Ce commentaire m’avait irrité à l’époque. Que vouliez-vous dire? "Il existe des guerres justes; d’autres, injustes. Cassandre le disait déjà dans Les Troyennes, d’Euripide. Et il existe des paix injustes, basées sur des définitions simplistes, comme celle qui dit que l’absence de guerre, c’est la paix! Aucune société ne peut construire son bonheur et son développement en créant un monde qui se bâtit sur le sang des société lointaines. Comment se fait-il qu’il y ait tant de gens qui meurent de faim dans des pays où l’on va puiser tant de choses? Si c’est ça, la paix, elle repose peut-être sur une profonde injustice…

"Mais je ne veux pas tomber dans l’antiaméricanisme, un peu trop à la mode ces jours-ci, ajoute Mouawad. Imaginez ce que les Américains vivent en ce moment. C’est comme si des gens débarquaient subitement chez toi; qu’ils tuaient ta mère et ton père en détruisant tout au passage. Et tes voisins te disent: "Mais calme-toi, t’énerve pas", simplement parce que tu es riche et que tu as la plus belle maison de la ville…"

Depuis 10 ans, Wajdi Mouawad écrit, met en scène et produit des pièces autour de thèmes récurrents: la guerre, la mort, l’exil, et l’amour comme panacée à tous les maux. En 1991, il a fondé avec la comédienne Isabelle Leblanc le Théâtre Ô Parleur. Un nom qui indiquait dès lors les aspirations du finissant de l’École nationale de théâtre. Pour lui, le théâtre sera un lieu pour exprimer l’urgence, ou ne sera pas. "Avant d’interroger le rôle du théâtre en temps de guerre, les artistes doivent se poser une question, plus grave", explique l’auteur de Littoral lorsqu’on l’interroge à propos des répercussions des attaques terroristes du 11 septembre sur la pratique du théâtre au Québec. "Pour quelles raisons font-ils ce métier? Je ne pense pas que les membres du Groupe de La Veillée ou du Nouveau Théâtre Expérimental, par exemple, se demandent s’ils doivent continuer de jouer si les États-Unis attaquent l’Afghanistan? Parce que ces personnes ont toujours fait du théâtre dans l’urgence. Et le théâtre fait dans la nécessité transforme la perte en vie. Au lieu de s’enfoncer dans l’angoisse, le théâtre permet aux gens de s’arracher à leur douleur."

La fureur de vivre
Malgré ses paroles sages, rassurantes, qu’il souligne de son regard intense, Wajdi Mouawad ressemble à un ado sensible et tourmenté. L’oeuvre de cet auteur de 33 ans est traversée "par une grande quête, d’identité, d’absolu, de spiritualité". Une soif d’absolu proche des rêves de l’adolescence.

De l’adolescent, le dramaturge partage en plus les maladresses, les excès, les épanchements. À l’occasion, ses textes peuvent avoir un ton moralisateur. Son art peut verser dans un lyrisme fleur bleue. Ses déclarations publiques (sur l’art, la religion, l’Église, le milieu culturel, la politique), assez spontanées, provoquent aussi des ondes de choc.

D’ailleurs, en septembre 1999, il a déclenché une polémique en vilipendant les commanditaires du Théâtre du Nouveau Monde dans le programme de la reprise de Don Quichotte. Le jeune "puriste" avouait qu’il avait déjà fantasmé à l’idée de "(…) balancer allégrement pisse et merde aux visages des pétasses argentées, des connards assurés et des gros tas cellularisés qui s’imaginent que le théâtre, dans un pays si monstrueusement en paix, doit être un lieu de divertissement"!!!

De la directrice du TNM, Lorraine Pintal, aux éditorialistes de La Presse, les reproches ont fusé contre l’auteur de ces propos "manichéens et fanatiques". Pour une fois, l’homme de parole a préféré le silence. Pendant quelques mois, il s’est retiré loin du tumulte médiatique sans répondre aux nombreuses critiques.

Puis, en janvier 2000, Wajdi Mouawad a succédé à Pierre Bernard à la barre du Quat’Sous, un théâtre fondé en 1955 avec une constante réputation d’être à l’avant-garde de la création scénique. Quelques mois après son arrivée, il exprime son désir de diffuser des voix d’ailleurs, afin de rapprocher l’Europe du Québec. Enfin, cette saison, le directeur a programmé des oeuvres pour susciter une réflexion sur "les douleurs et les mythologies du continent américain"!

"Tout le monde me disait: "Mais pourquoi les douleurs?" Je ne savais pas quoi répondre… Je pensais au sort des Amérindiens et des Noirs, au taux de suicide très élevé chez les adolescents. Je percevais une douleur sociale autour de moi… Et j’avais l’intuition que l’Amérique était passée un peu à côté d’elle en ne parvenant pas à réaliser le métissage entre les Blancs et les Amérindiens; un grand métissage qui aurait donné une autre culture que celle de la France ou de l’Angleterre, en bâtissant un vrai nouveau monde fondé sur des mythes communs."

La guerre civile au Québec!
Le métissage des époques et des cultures se fera de façon spectaculaire avec la prochaine production du Quat’Sous d’une des oeuvres les plus importantes du 20e siècle: Six Personnages en quête d’auteur de Pirandello. Dès le 8 octobre, Wajdi Mouawad signera une adaptation dans un contexte de guerre civile au Québec! Il dirige une distribution de 12 comédiens qui comprend Igor Ovadis, Robert Lalonde, Hélène Loiselle, Michelle Rossignol et Christiane Pasquier

"Après L’Interprétation des rêves, de Freud, explique le metteur en scène, un théâtre psychologique et métaphysique a vu le jour en Europe. Comme beaucoup de ses contemporains, Pirandello se demande comment on fait pour vivre avec l’idée que l’Homme est multiple. Tout son théâtre ne parle à peu près que de ça, notre identité trouble et multiple. Pour lui, s’il n’y a pas de Dieu, l’homme est quand même transcendant parce qu’il porte en lui une infinité de mondes et de choses qui échappe à son entendement."

Un directeur répète une pièce de théâtre avec des comédiens quand six personnages débarquent dans la salle et interrompent les répétitions pour raconter leur histoire. Les comédiens sont arrachés à leur réalité et rentrent en conflit avec leur personnage…

"C’est un suicide de monter Six Personnages, poursuit Mouawad, parce que la réalité du théâtre n’est plus du tout la même aujourd’hui qu’à l’époque où Pirandello a écrit la pièce. Pour le spectateur de 1921, ça ne se pouvait pas qu’un acteur entre en scène par la salle sans costumes en s’excusant d’être en retard. Alors qu’en 2001, le public est habitué à voir les artistes jouer avec les convention théâtrales."

De là, l’adaptation de Wajdi Mouawad afin que le public soit en état de vertige et de surprise. Il a changé l’univers des acteurs pour les transporter dans le quartier environnant de l’avenue des Pins. "Ce spectacle ne peut se faire ailleurs qu’au Quat’Sous, dit-il. Le lieu même participe à la forme dramaturgique."

Le spectacle se situe dans un contexte de guerre civile qui dure depuis plus de trois ans au Québec. Il y a des miliciens embusqués dans le Stade McGill. La veille, ils ont bombardé le Plateau-Mont-Royal. D’autres miliciens (les phalanges québécoises!) ont posé des francs-tireurs, boulevard Saint-Laurent. Au milieu de la représentation, on apprend que les combats se sont transportés dans la rue. Le drame violent des personnages se rapproche de celui des acteurs et de celui… du public.

"Avec ce spectacle, je veux mettre le public dans une situation de ravage, de carnage, de terreur, pour mieux faire jaillir l’importance de la notion humaine. Comment se parler quand il y a trop de bruit autour de soi? Comment conserver le sens? Est-ce encore possible d’avoir une espèce de transcendance de nos jours? Pour des acteurs, l’arrivée de six personnages qui débarquent au milieu des répétitions est une chose inconcevable. De la même façon, une guerre a toujours été quelque chose d’inconcevable pour des Montréalais…, explique le metteur en scène."

Ce parallèle résume bien la philosophie de Wajdi Mouawad. Selon lui, devant l’inconcevable (la guerre, le terrorisme, l’horreur), il faut répondre par l’inconcevable; et un public qui croit à la proposition d’un artiste au point de confondre, comme c’est souvent le cas, réalité et fiction, représente quelque chose d’inconcevable.

De là à comprendre pourquoi cet artiste s’acharne à interpeller ses contemporains, il y a des choses difficilement explicables: "À Beyrouth, les terrains vagues et les immeubles détruits faisaient partie du quotidien de mon enfance. Je me souviens que ma mère aimait me montrer, pendant nos promenades, une plante qui avait poussé là, au milieu des ruines et des cailloux. J’étais impressionné de réaliser la force de cette plante qui poussait malgré tout; et, surtout, de savoir qu’elle continuerait à pousser si personne ne l’arrachait.

Aujourd’hui, j’ai le sentiment que les artistes sont comme de mauvaises herbes: témoins d’une vie dans un lieu de destruction. Au fond ils disent: "Je pousse mal, croche, mais je pousse!""

Six Personnages en quête d’auteur
Du 8 octobre au 17 novembre
Au Théâtre de Quat’Sous


Le Théâtre face à la terreur
À l’instar de l’ensemble du monde, les attentats du 11 septembre à New York et Washington ont secoué les artistes de la scène. Voir a posé une question à quelques-uns des meilleurs représentants du théâtre québécois: Est-ce que le théâtre peut nous aider à faire face à l’inconcevable?

André Brassard
"C’est ça, notre travail, en principe. Soit pour tenter de comprendre, soit pour contrebalancer l’horreur, en essayant de rappeler que malgré tout, l’humanité existe. Notre travail n’est pas de dire que ça va mal, on le sait depuis longtemps! C’est d’essayer de donner le goût que ça aille bien, en rappelant qu’il y a de l’humanité dans chaque être humain, et que c’est ça qu’il vaut la peine de développer. C’est sûr qu’on se sent impuissant devant l’immensité de cette tragédie, mais je pense qu’on doit avoir l’humilité de dire: on fait ce qu’on peut. On dit bien qu’une fourmi peut transporter le désert, grain par grain…"

André Brassard a créé toutes les pièces de Michel Tremblay et dirigé plusieurs oeuvres de Jean Genet. Cet automne, il monte Elle, une pièce inachevée de Genet, au Théâtre Prospero, dès le 9 octobre.

Marc Béland
"Peut-être que je suis utopiste, mais je crois que l’oeuvre d’un artiste sincère ne peut pas faire autrement que de rencontrer un autre être humain. Parce que c’est fait pour ça, l’art: pour que les coeurs se rencontrent et puissent communier, éprouver la même chose, ne plus être seuls, évacuer. C’est le principe de la catharsis. L’homme a toujours rejoint d’autres hommes pour exprimer des choses sur sa condition. Les artistes sont des gens qui témoignent de la douleur humaine. Et quand c’est bien fait, le théâtre est utile: ça permet de purger les peines. Quand c’est bon, ça fait du bien, aller au théâtre. On sort de là soulagé, grandi, moins seul, avec de l’espoir."

Marc Béland s’apprête à jouer Hamlet-machine d’Heiner Müller, à l’Union française du 9 au 20 octobre.

Martine Beaulne
"J’étais contente d’avoir monté Le Monument l’an dernier (NDLR: une pièce traitant de la guerre et de ses atrocités), parce que je pense que ce sont des questions qu’il faut sans cesse se reposer, autant individuellement que collectivement. L’inconcevable, malheureusement, existe. Et ce que je trouve dommage, c’est qu’on n’apprend pas beaucoup. Peut-être que c’est idéaliste de faire des réflexions plus profondes sur notre façon de vivre, nos valeurs. Mais je pense que le théâtre a un rôle à jouer: au moins de se positionner par rapport à ça, et de ne pas fuir la réalité. Le théâtre a plusieurs fonctions, et il y a des moments où l’on a besoin de se divertir. Mais par moments, il peut être aussi un outil de prise de conscience. On ne peut pas faire plus, je pense, mais on peut ramener les questions sur le tapis. Je ne pense pas que le théâtre change le monde, mais il nous aide à réfléchir collectivement. Et je crois que les événements qu’on vient de vivre vont changer notre imaginaire, dans les années à venir. Moi, quand j’ai vu les images à la télé, j’ai tout à fait compris le sens de la danse Butho: cette imagerie-là est née après la catastrophe d’Hiroshima. Et j’ai l’impression que pour nous aussi, il y a un inconscient collectif qui va se manifester dans les arts. On ne sait pas sous quelle forme, mais il y a des images qui nous hantent encore. Je suis sûre que les créateurs vont y puiser. Pour les exorciser, les partager. Autant on a eu besoin de parler des événements avec les gens de notre entourage, autant le théâtre peut le faire, mais d’une autre façon, collective, symbolique."

En congé de mise en scène cette année, Martine Beaulne prépare un ouvrage de réflexion sur son travail.

Yves Desgagnés
"Après un événement comme ça, le théâtre ne devrait plus jamais être le même. Si les artistes sont aussi sensibles qu’ils le prétendent, idéalement ça devrait modifier à jamais notre manière de faire des représentations. Il y a beaucoup de déni ces jours-ci: on continue comme si tout ça ne s’était pas produit, parce que ça n’a aucun bon sens ce qui est arrivé. Mais j’ai bon espoir que ces événements changent profondément notre manière de vivre, nos valeurs et, conséquemment, notre façon de représenter l’Homme au théâtre. Je suis en train de préparer une mise en scène, et le 11 septembre a changé quelque chose dans la production, même si ma mise en scène n’est reliée d’aucune manière à cet événement. Il faut être plus sensible encore, être moins futile. Tout est possible au théâtre, c’est un lieu de liberté, mais il faut peut-être commencer à se poser des questions sur le spectaculaire. Il faut retrouver le plaisir d’être ensemble, et voir le théâtre plus comme un lieu de rassemblement que comme un spectacle."

"La grande confusion, c’est quand on croit que le théâtre doit obligatoirement être un spectacle. Quand on vit des événements comme celui survenu le 11 septembre, qui est lui-même spectaculaire, c’est plus fort que tout. Ça supplante toute forme de représentation. Et alors, il faut revenir à des valeurs essentielles, parce que tout devient un peu dérisoire. Moi, je trouve que le théâtre est un lieu de réconciliation, d’observation. Il devrait l’être, en tout cas. Il a été perverti par les industries culturelles, la commercialisation; on a perdu un peu le sens de ce que c’est à l’origine et de ce que ça devrait être: un lieu à hauteur d’homme."

Yves Desgagnés met en scène Les Joyeuses Commères de Windsor, de Shakespeare, au Théâtre du Nouveau Monde, à compter du 15 janvier 2002.

René Richard Cyr
"Oui, en autant qu’il ne nous divertisse pas, dans le sens d’oublier. Le 11 septembre, j’étais à la générale de 24 Poses chez Jean-Duceppe. Le climat était très lourd, et la seule chose que j’ai trouvée à dire aux comédiens, c’est: "Je sais que ça va être dur de répéter, mais dites-vous qu’on participe à la beauté du monde." Sûrement que le théâtre peut nous permettre de concevoir un peu plus l’inconcevable, de nommer l’innommable. Quand arrive une situation comme celle-là, on dirait que le sentiment que j’éprouve souvent par rapport à l’art – inutile et nécessaire – est amplifié dans les deux sens: qu’il y a d’autres choses de plus importantes, mais qu’en même temps, on est profondément nécessaire. À ce moment-là, l’art est une chose bien vaine, mais il y a au moins 10 personnes ici qui préparent quelque chose de beau. Le théâtre peut nous aider à être ensemble, je pense. Comme pour un deuil: si tu le vis seul chez toi, tu n’en reviendras peut-être jamais. Ça nous permet de partager une peine, un désarroi. Encore plus dans ces moments-là, le théâtre permet la rencontre."

Le directeur artistique du Théâtre d’Aujourd’hui créera la pièce Titanica, la robe des grands combats, Edmund C. Asher, Londres, 1968, de Sébastien Harrisson, dès le 23 octobre.
(Marie Labrecque)