Clowns noirs : Un spectacle dans une tête
Scène

Clowns noirs : Un spectacle dans une tête

Le Théâtre du Faux-Coffre nous offre une nouvelle production solo des indomptables Clowns noirs. C’est au tour de Grossomodo de perpétuer cette saga qui remporte un succès sans précédent dans la région.

On les veut, on les réclame. Les solos se succèdent et emplissent les salles de spectateurs comblés et prêts à suivre toute aventure proposée. C’est dans ce climat de quasi-euphorie théâtrale – enviée par le praticien que je suis! – que s’amène Grossomodo pour son propre tour de piste.

Le personnage a amusé et fait rire dans les spectacles précédents. Bêta et sans véritable envergure intellectuelle, sans ambition ni tracas, il n’en demeure pas moins le plus habile manuellement parlant et le plus débrouillard lorsqu’on lui donne quelques planches et des outils… ce qui le rend indispensable au sein de ce quintette complètement déjanté! Le véritable maître du bric-à-brac, c’est lui.

À quoi s’attendre alors de son intrigant solo, Pendant ce temps dans la tête de Grossomodo? "Mon objectif, c’est de montrer tout ce qui peut se passer dans la tête de mon personnage, mais qu’il n’a jamais pu faire sur scène… Lui faire faire tout ce qu’il a toujours eu envie de faire. Ça devrait être une soirée agréable, avec un jeu clownesque dans la plus pure tradition", confie Pierre Tremblay, l’interprète derrière le rôle.

THEATRE DU DISPOSITIF

Lui-même patenteux et bricoleur, débordant de ressources d’imagination toujours plus surprenantes, le comédien se lance dans l’aventure en offrant, à son alter ego, un spectacle de fantasmes et de techniques, "parce que c’est là-dedans qu’il est bon".

Tout au cours de ce solo, le personnage sera accompagné par un dispositif scénique imposant, un engin proche de la boîte à surprises, mobile et presque robotisé. "C’est un mélange parfait de machineries archaïques et modernes", un petit fatras d’ingéniosités scéniques!

Appuyé par celui-ci, Grossomodo convie donc le spectateur dans les coulisses du théâtre, l’arrière de la scène, le sous-sol du spectacle… et abordera, à sa façon toute personnelle, l’un des thèmes récurrents du Théâtre du Faux Coffre: les dessous de la profession d’acteur. La forme sera festive et proposera, pêle-mêle, tel l’enchaînement des idées dans cette cervelle parfois absente, de nombreux numéros recoupant différents genres: magie, science, histoire…

NERVEUX?

Après le succès des Lectures de Diogène, de Trac: ma vie en théâtrascope ou du Conte bancaire de Piédestal, le créateur se sent-il nerveux? "En fait, non, parce qu’on est tellement différents. On ne fait rien de pareil. Le comparatif est difficile à faire. Pis si eux ça a marché, pourquoi pas moi?" proclame-t-il dans un sourire narquois et une fronde moqueuse, ingrédients qui font le charme de ces Clowns noirs.

Les places pour ce quatrième solo étant fort limitées (et le succès des précédentes présentations jouant aussi), il est fortement conseillé de réserver tôt.

Du 5 au 21 novembre
Au sous-sol du Centre des arts et de la culture de Chicoutimi

À voir si vous aimez /
Les lectures de Diogène, Trac: ma vie en théâtrascope, Le conte bancaire de Piédestal