Je ne suis pas journaliste mais je reçois des services de presse. Quand j’ai commencé à rédiger Le Passe-Mot, un 23 avril, journée mondiale du livre en 2007, c’était alors le blogue des Correspondances d’Eastman. Six mois plus tard, c’est devenu Le Passe-mot de Venise. Il devait y avoir un besoin, puisque les maisons d’édition ont repéré mon carnet littéraire et ont commencé à m’offrir des services de presse.
Chaque livre que je reçois, je l’apprécie. Je ne le choisis pas toujours cependant. Il y a ceux que je sélectionne parmi les listes envoyées régulièrement par le service de presse et il y en a d’autres, imprévus ceux-là, qui atterrissent dans ma boite aux lettres. Assez souvent des premiers romans d’auteurs peu ou pas connus. Les premiers romans de personnes connues n’aboutissent pas dans ma boîte aux lettres, à moins que je les demande.
En général, j’ai réalisé que le lecteur achète l’auteur, avant d’acheter l’œuvre. Par exemple, à Tout le monde en parle, on a peu parlé de Griffintown, la majorité ne connaissait pas Marie-Hélène Poitras son auteure, mais elle a fait bonne figure, elle va donc vendre plus de copies que si elle était restée chez elle. Et tant mieux, puisqu’elle est une excellente écrivaine ! Autre cas de l’auteur avant l’oeuvre. Quand on aime un auteur, on attend son deuxième, son troisième, on s’impatiente pour le quatrième … jusqu’à épuisement ! Quand un auteur reçoit des Prix, on accourt, quand il est présent sur la scène médiatique (Dany Laferrière par exemple), ses titres s’affichent « meilleurs vendeurs ». Mais les illustres inconnus, ceux-là qui ont une première bonne copie à offrir ? Qu’est-ce qui va faire que l’on va s’y pencher et le choisir parmi la tonne de copies de noms connus ?
Il y a toujours le webzine La Recrue du mois qui donne une vitrine aux premières œuvres québécoises, mais que dire de tous ces auteurs qui n’en sont plus à leur première œuvre et dont on ne connait pas encore le nom. Avez-vous déjà entendu parler de Jean-François Beauchemin ? Pas Yves Beauchemin (Le Matou), mais Jean-François ? Il sort environ un livre par année. François Gravel également. Marie-Christine Bernard, la connaissez-vous ? Je vous parle de doyens présentement. Et Michèle Plomer, jamais entendu parler ? (photo ci-contre) Très prolifique, elle ne vit pas de sa plume (ni la majorité) mais ces derniers temps, on parle d’un roman par année.
Je viens de faire allusion à certains auteurs que je lis assidument mais il y en a tellement d’autres ! Tellement.
Comme j’ai le privilège de recevoir ma copie à domicile, et que j’ai le cœur sur la plume, je vous offrirai régulièrement une moisson mensuelle :
La chorale du diable – Martin Michaud (Polar, deuxième titre – avocat)
Désirs vertiges et autres folies – Elisabeth Locas (chick lit, premier titre – femme de théâtre)
Guyana – Élise Turcotte (roman psychologique, plus d’une trentaine de titres, professeure et poète)
Nota bene : Ma moisson mensuelle est habituellement plus fournie mais une vente et un achat de domicile principal a gobé beaucoup de mon temps de loisir !