Vie

Salon d’antiquités du Vieux-Montréal : L'amour des vieilles choses

Le Salon d’antiquités du Vieux-Montréal convie collectionneurs et amateurs d’objets anciens à un troisième rendez-vous dans le quartier historique de Montréal.

Stéphan Gagnon, fondateur du Salon d’antiquités du Vieux-Montréal (SADVM), s’est découvert un intérêt pour l’antique dès l’enfance alors qu’il se vit offrir par ses parents un mobilier de chambre d’une autre époque. "Les antiquités éveillent inévitablement des émotions en nous. C’est pour cette raison qu’on les achète", affirme-t-il avec conviction.

Celui qui a longtemps oeuvré dans le domaine des télécommunications est revenu à ses premières amours en 2003 en achetant la boutique d’antiquités spécialisée dans les pièces canadiennes-françaises La Belle Gueule de bois, à Magog. Puis, en 2009, devant le constat du manque d’événements d’antiquités d’envergure au Québec, le collectionneur fondait le SADVM. "Les antiquités sont comme des placements, assure-t-il. Et en plus, on en bénéficie. Quand tu as une armoire ou un vieux cheval du 19e siècle sculpté à la main par le grand-père pour son petit-fils, il y a toute une sémantique qui y est rattachée."

L’édition 2011 réunira 26 antiquaires de l’Ontario et du Québec présentant une grande variété d’objets: mobilier canadien, meubles de style, art populaire, amérindien ou décoratif, bijoux et accessoires… Des nouveaux venus proposeront en outre des montres anciennes et des affiches vintage. "Il y a des pièces qui dépassent ce qui se trouve dans les musées à travers le Canada. Les antiquaires, on est tous pareils, on veut épater la galerie, alors on garde les pièces plus rares pour les présenter lors du salon", relate en riant M. Gagnon.

Antique glam

Comme pour les éditions précédentes, l’événement de trois jours s’ouvre avec un gala au profit d’un organisme à but non lucratif. Mêler glamour et antiquités, voilà une idée rafraîchissante! "Souvent, les gens pensent vieux bidon de lait quand on leur parle d’antiquités, mais ce n’est pas ce genre de salon. L’ambiance est très particulière dans la salle de la Commune avec les lumières tamisées, le quatuor à cordes, le champagne, les canapés…"

Cette année, Stéphan Gagnon a choisi d’encourager le Musée du Haut-Richelieu dont certaines pièces de collection inédites seront exposées pendant le salon.

Info /

Salon d’antiquités du Vieux-Montréal: du 14 au 16 octobre au Marché Bonsecours (325, rue de la Commune Ouest, Montréal), www.sadvm.ca
Gratuit pour les moins de 30 ans le dimanche

La Belle Gueule de bois: 2578, rue Principale Ouest, Magog, 819 843-0049, www.labellegueuledebois.ca

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CHASSE AUX TRÉSORS

Stéphan Gagnon prodigue quelques conseils pour le néophyte de l’antiquité…

Comment s’initier à l’antiquité? "Comme il n’y a pas vraiment de cours qui se donne sur le sujet, il faut être curieux, lire, aller dans les salons, les encans, les musées, chez les antiquaires… Et poser beaucoup de questions."

Comment juger du bon prix? "Ce qui fixe le prix d’une pièce ancienne, c’est sa rareté et sa qualité de conservation. Et pour ça, vaut mieux se diriger vers des antiquaires dont la réputation est sans tache. S’informer sur les composantes de la pièce, comparer les prix d’un antiquaire à l’autre…"

Comment bien choisir une pièce? "C’est très simple, on se fie à l’émotion qu’elle suscite en nous. Une antiquité nous a précédé, elle nous accompagne et elle nous survivra… Il faut l’acheter parce qu’elle nous parle, qu’elle nous émeut. C’est très personnel à chacun."

Comment démarrer une collection? "Encore une fois, se fier à son émotion. Si on achète une pièce juste parce que c’est un bon placement, on fait fausse route. Elle ne va pas nourrir notre instinct de collectionneur. Il n’y aura pas de plaisir. Et sans plaisir, on ne sera pas encouragé à continuer."