Restos / Bars

Les Deux Oliviers : Aux portes du désert

La Tunisie, sa côte ensoleillée, la mer et le désert. Un coin à faire rêver. Cette chaleur, nous l’avons retrouvée chez Samy et Faiza, dans leur minuscropique restaurant Les Deux Oliviers.

Nous avons adoré cet accueil, vous savez, à la fois attentif et convivial, qui vous fait sentir tout de suite bien. Empressé mais pas pressé. Un service tranquille, qui sait prendre le temps d’attendre.

Le resto est tout petit. Au rez-de-chaussée, un simple comptoir réfrigéré (pour admirer les desserts et commander à emporter) et, juste en haut de l’escalier, une mezzanine où se collent 12 places tout juste, dans une promiscuité qui prête à la discussion avec les voisins. Sympa. Et dans la microcuisine, Samy et Faiza concoctent avec un amour évident des petits plats tunisiens bons comme là-bas.

Au menu

Évidemment, on vient dans ce genre de resto surtout pour le… couscous. Ce n’est peut-être pas le meilleur que j’aie mangé de ma vie, mais il est très savoureux. Les légumes (carottes, navets) nagent dans un bouillon très parfumé, et la viande (poulet et merguez, pour ce soir) est bien cuite. Le poulet est tendre et se détache à la fourchette. La merguez, c’est ainsi dans ce genre de couscous, a été cuite à la vapeur, sans faire un tour sur le gril. Sa chair est délicieuse. Petite touche sucrée toujours agréable, une poignée de raisins secs prête à être égrenée sur la semoule. La semoule, justement, est un peu lourde et molle, et c’est dommage. Par contre, vous serez impressionné par la portion, généreuse, et n’hésiterez surtout pas à demander à emporter les restes pour votre lunch du lendemain.

La chose étant dite, la maison propose de nombreux plats intéressants. Notamment la soupe maison au blé dur, pleine d’arômes, et de jolies salades multicolores comme l’étonnante houria, une sorte de purée de carottes à l’ail, ou la tunisienne, composée de légumes coupés en dés – poivrons verts et rouges, oignons, quelques tranches de concombre et de tomate – et rehaussée d’olives. On décèle un léger parfum de menthe. Revigorant. L’autre salade, la michouia, est la version légumes grillés et hachés de la précédente. Une sorte de ratatouille froide, joliment épicée, dans laquelle on trempe généreusement son pain.

Ce qu’on préfère de cette petite Tunisie? Les doigts de Fatima. Des rouleaux de pâte feuilletée (la fameuse pâte à brick) rapidement passés à l’huile bouillante, renfermant un soyeux mélange d’oeuf battu, de thon, d’oignons, de fromage et de persil. Croquant à l’extérieur, fondant à l’intérieur. Le bonheur. Et si vous avez de la chance, Faiza vous préparera peut-être son fabuleux brick à l’oeuf coulant, une version similaire en forme de triangle. Succulent.

Une bonne idée pour une soirée à la découverte des ravissantes saveurs tunisiennes? Choisir deux salades, un doigt de Fatima et une merguez grillée ou un morceau de jarret d’agneau en extra.

Douceurs

Comme le veut la tradition, on vous offrira gentiment du thé à la menthe pour terminer votre repas. Pas trop sucré, il réchauffe la gorge avec douceur et finesse. Accompagnez-le d’un suave baklava aux amandes et miel. Ou aux pistaches concassées. Voilà qui finit bien!

Emballant /

Les doigts de Fatima, j’adore. Coup de coeur pour le service tellement sympathique et chaleureux. Rare en ville, il faut le souligner, on prépare ici le très tunisien couscous au poisson, de la dorade ou du loup de mer. Téléphonez avant pour vous assurer qu’il est offert.

Décevant /

À revoir, c’est sûr, l’éclairage de la salle. Exit les néons blafards, tamisez! Avec de jolies lampes et, pourquoi pas, des bougies, on voudra y rester plus longtemps pour siroter notre thé à la menthe en toute quiétude.

Combien? /

Vous n’allez pas vous ruiner. De 11 $ à 19 $ le couscous. Ajoutez de 3 $ à 5 $ pour une salade ou un doigt de Fatima. Permis "apportez votre vin" en cours d’obtention.

Quand? /

Du lundi au samedi, de 16 h à 23 h.

Où? /

Les Deux Oliviers
1870, rue Rachel Est, Montréal
Réservations: 514 526-4429