Restos / Bars

Be Bap : Chaud et piquant

En plus d’être abordable, le resto «apportez votre vin» coréen Be Bap est mignon, familial et sympa. Et c’est là qu’on déguste le meilleur kimchi en ville.

À la (trop) petite communauté de restos coréens de la ville, vient de s’ajouter un petit nouveau: le Be Bap. Ouvert en février dernier dans le Village, ce comptoir à riz affiche un air moderne et pimpant avec son mur et ses baguettes vert tonique, ses chaises moulées en acrylique transparent, ses lustres à breloques chic-kitsch et la cuisine ouverte sur le va-et-vient du chef-propriétaire d’origine coréenne Jung-Kwon Seo, de sa mère et de sa tante.

Au menu

Pour se mettre en appétit, rien de mieux que les dumplings de porc (mandoos), tout en saveurs. Encore mieux: la crêpe aux oignons verts (pajeon), une galette de pâte de style pancake assez mince et recouverte de lanières de tiges d’oignons verts, de poivron rouge et de perles de porc. C’est gras, mais c’est bon en diable.

Lors d’une première visite, il est intéressant de faire honneur aux deux spécialités de la place, le bibimbap et le bulgogi. Le premier est un plat traditionnel qui consiste en un imposant bol en pierre chaude contenant du riz. Cette base est recouverte d’un amalgame de légumes – carottes, champignons, crosses de fougère, épinards, soja germé – et de viande – bœuf, poulet, porc (au choix ou en trio). Le tout est couronné d’un œuf frit au miroir et de lamelles d’algues nori rôties. On choisit une sauce (dont la traditionnelle gochujang piquante) et, à l’aide de baguettes vertes, on pioche dans le tas pour mélanger les ingrédients à sa guise. C’est santé, convivial et… bourratif à souhait!

Le deuxième, des morceaux de bœuf marinés et grillés servis sur une plaque de fonte chaude, s’accompagne d’un petit bol de riz et de trois banchans (condiments), soit le traditionnel kimchi, du chou nappa lacto-fermenté, des quartiers de concombre marinés et des épinards. Le kimchi est bien équilibré, juste assez piquant, pas acide. À mon avis, le meilleur à Montréal.

Le midi, le restaurant se transforme en «bar à riz». Pour tout plat commandé, vous avez le choix entre du riz multigrain, infusé au thé vert ou parfumé au jasmin. En tout temps, on peut emporter des plats chez soi.

Douceurs

Tous les desserts sont exécutés par la cousine du chef, dont les créations laissent aisément percevoir son expérience en pâtisserie. Son gâteau à la patate douce est délicat, moelleux et pas trop sucré. Et sa mini-crème brûlée au sésame noir réinvente le genre.

Emballant /
Le mélange de tradition (dans les assiettes) et de modernité (dans le décor et l’ambiance musicale lounge) fait du Be Bap un endroit où l’on peut déguster une cuisine saine et authentique sans grever son budget.

Décevant /
Comme plat estival, le bibimbap peut s’avérer lourd. Au plus fort de la canicule, lui préférer les grillades, dont le bulgogi et les sautés, qui nous rappellent que c’est le temps des B.B.Q.!

Combien? /
Pour deux, comptez une quarantaine de dollars avant taxes, vin et service. Qui dit mieux?

Quand? /
Le midi, du lundi au vendredi, et le soir, sept jours sur sept.

Où? /
Be Bap

1429, rue Amherst, Montréal
514 524-7878
restaurantbebap.com