Sapristi
Restos / Bars

Sapristi

Pâtes, pizza, ambiance sympathique et section bar: le Sapristi a joliment pris la relève du Chantauteuil, ancien établissement phare du Vieux-Québec.

Installé dans l’ancien Chantauteuil, qui a mis la clé dans ses pompes à bière en février dernier, le Sapristi garde de son prédécesseur son ambiance décontractée, sa combinaison bar-resto ainsi que sa magnifique terrasse arrière, désertée jusqu’aux prochains soubresauts du mercure. La déco, elle, s’est refait une beauté industrielle ascendant rustique, avec notamment des pots Mason en guise d’abat-jour suspendus et des lettres géantes illuminées formant le mot BAR, sur un mur de planches de grange.

Alors que l’autre établissement des proprios, Les Trois Garçons, nourrit en burgers les passants et les habitués, ici, ce sont les pâtes et les pizzas qui trônent au menu, par ailleurs abordable et généreux en vins, bières et cocktails.

Même si nous sommes venus pour manger, nous prenons place côté bar, à une table avec vue sur l’écran qui diffuse le match des Canadiens. Quelques jeunes skateux boivent un coup au comptoir, des touristes se photographient devant le fameux BAR en ampoules. La serveuse nous verse des pintes de Saint-Ambroise IPA et de New Castle, tandis que nous étudions les descriptions de la dizaine de plats de pâtes et de la quinzaine de pizzas. Il y a aussi des tartares et un risotto du jour. «Il est aux crevettes, saumon, pétoncles, vin blanc et ciboulette», m’informe la serveuse en apportant nos boissons. Vendu!

David commence par un cocktail de crevettes loin des grosses coupes avec glace et laitue populaires dans les années 1980. Une petite chaudière de métal peu profonde contient huit crevettes charnues couchées sur de gros glaçons. Deux demi-citrons (on ne niaise pas sur la quantité) et une sauce tomatée complètent cette entrée qui se fout du raffinement, mais pas du goût. Les crevettes ont été assaisonnées et la sauce est bien dosée en ail. Mes arancinis aux lardons font moins bonne figure. Trop sèches, ces croquettes de risotto ne présentent pas le degré de fromage coulant réglementaire.

Mon plat de risotto a le problème inverse: trop liquide! L’excès de vin blanc et de bouillon lui donne vaguement l’apparence d’une soupe, mais la cuisson du riz est correcte. Le saumon et les fruits de mer répondent aussi «Présent!» en nombre suffisant. On a eu la main forte sur la ciboulette, mais ça ne débalance pas le plat. David, lui, essaie de faire honneur à sa pizza «Carnivore», mais déclare forfait rendu aux trois quarts. Pas parce qu’elle est mauvaise, au contraire! Mais elle est costaude, avec son pepperoni, ses rondelles de saucisse italienne, son porc effiloché, son bacon, ses champignons, ses oignons rouges et sa mozzarella. Mention à la pâte, ni trop mince ni envahissante et bien craquante à l’extérieur, ainsi qu’aux frites version allumettes au régime servies dans une petite poêle en fonte.

François Chartier déplorerait sûrement mon accord au dessert: pizza au Nutella – à la pâte trop cuite, malheureusement – et El Camino, un cocktail à base de tequila offert dans un pot Mason. Au diable l’harmonie, et vive l’alliance des vices.

Emballant /

La pizza, l’ambiance sympathique, les présentations brutes et originales.

Décevant /

Des textures à peaufiner dans certains plats.

Combien? /

Pour trois services, pour deux personnes, 60$ le soir, 40$ le midi (excluant boissons, taxes et pourboire).

Quand? /

Tous les jours de 11h à 3h.

Où? /

Sapristi

1001, rue Saint-Jean

418 692-2030

sapristi.ca