Vie

Moine urbain : Déco spirituelle

Le Moine urbain imagine et conçoit des accessoires et des meubles qui allient naturel et durabilité.

Dans cette rue du Plateau, la maison se remarque au premier coup d’œil. Pas de devanture patrimoniale ni d’escalier si typique du quartier. Juste une immense porte de bois qui partage la façade avec de grandes fenêtres. À l’intérieur, tout est brut: de la pierre, du bois et du métal. Des éléments à l’image des créations du Moine urbain. Quelques-unes sont d’ailleurs disséminées dans l’atelier: des lavabos, un évier de cuisine, des baignoires – dont une ovoïde en pierre installée dans la cour. «On a quelques lignes, mais la majorité des pièces est faite sur mesure, rapporte le designer Mario Lafrenais, fondateur du Moine urbain. Dans une maison, on peut tout concevoir, du porte-savon à la baignoire en passant par les luminaires.»

Mario Lafrenais est un ancien coiffeur devenu designer autodidacte. «À l’époque, je concevais moi-même mes environnements de travail. Des clients me demandaient de faire la même chose pour eux. Un jour, j’ai accepté», raconte-t-il. Un premier projet de bureau tout en pierre, puis la conception de meubles et l’aménagement de lofts l’ont convaincu de se lancer pour de bon sous le nom de Moine urbain.

Créée en 2004, l’entreprise s’est rapidement distinguée en gagnant plusieurs prix, entre autres pour ses lavabos et ses éviers de cuisine en pierre. «Il n’y avait rien de semblable sur le marché. Ça a été un success story», note celui qui se positionne comme un intermédiaire entre l’architecte-designer et les clients.

Depuis, il s’est entouré de sculpteurs, d’ébénistes et d’autres spécialistes en matériaux pour répondre à peu près à toutes les demandes d’aménagement résidentiel ou commercial.

Gardant toujours à l’idée d’intégrer la nature et la spiritualité dans ses projets, Mario Lafrenais s’est aussi lancé depuis deux ans dans la création d’urnes funéraires en pierre. «Notre rôle est d’utiliser notre esprit pour élever la matière au niveau du sacré. Ce qui compte, c’est la symbolique des formes et leur rapport à la perfection. Il faut une harmonie des volumes.»

Moine urbain

3625, rue Saint-Dominique, Montréal

514 286-1333, moineurbain.com