Disney ne renierait certes pas les efforts d’Intrawest déployés à Tremblant pour créer un monde. Mais comme l’univers de la magie préfabriquée made in USA, Tremblant, c’est efficace.
L’impression de dualité «plastique-nature» se confirme à Tremblant à chacune de mes visites. La grande station aux équipements ultramodernes, mais au look «Vieux-Québec», se sert de ses charme pour noyer cette image. À Tremblant, on savoure la double personnalité en se vautrant dans ce luxe étalé. On est en vacances, et l’atmosphère de vacances est là… Voilà ce qui prime!
À Tremblant, on voit toujours plus grand. Ainsi, le golf, le lac et sa plage, le tennis et tutti quanti ne suffisaient plus à satisfaire les besoins de contact avec la nature… Et lorsque l’on connaît les Laurentides, il est inutile d’épiloguer sur l’abondance de celle-ci dans cette région. Cela étant établi, Intrawest, donc, désirait «redonner» l’accès à sa clientèle à ses sommets. En fait, Intrawest possède une portion des cimes, le reste _ et le territoire est immense _ , appartient au parc du Mont-Tremblant.
En conséquence, l’équipe d’Intrawest, en collaboration étroite avec les autorités du parc du Mont-Tremblant _ les naturalistes et biologistes _, ont formulé une façon de mettre en évidence la faune, la flore et le caractère particulier de la géographie de Tremblant, en utilisant le réseau de sentiers de randonnée déjà tracé dans la forêt. L’écoZone, c’est aussi une tribune pour sensibiliser les visiteurs de Tremblant, à la richesse de cette nature généreuse. Un projet écotouristique, quoi.
Avant d’entreprendre la randonnée, on nous propose une incursion dans Le Manitou, au théâtre Écovision, où une bande vidéo effeuille toutes les particularités de la montagne _ les Laurentides gîtent sur le Bouclier canadien, l’une des assises rocheuses les plus vieilles de notre planète, une dimension facile à oublier dans cette orgie de beautés naturelles. Une fois le spectacle virtuel terminé, allez hop!, en route pour un tour de piste dans la nature, la vraie.
Ceux qui connaissent la montagne l’hiver serons ravis (voire émus) par le tableau estival: au pied de la montagne, le lac Tremblant scintille sous le soleil dans son écrin de collines aux pics émoussés qui dansent sur l’horizon. À clouer le bec du plus bavard des observateurs. Il faut dès lors enfiler le sentier Manitou, un court circuit d’une quinzaine de minutes, au long duquel sont établies cinq «stations d’interprétation», soit des panneaux d’explications, claires et concises, de ce qui compose l’environnement de Tremblant; ce sentier mène à la toute nouvelle «tour d’observation 360»… ouvrant une fenêtre de 360 degrés sur les alentours! On peut aussi profiter des commentaires «live» de l’un des guides-interprètes du parc du Mont-Tremblant (ce ne sont pas des employés d’Intrawest) présents sur les lieux et reconnaissables à leurs habits. Ils en savent pas mal, et ils ont la parole facile!
Après cette courte «mise en appétit», car le Manitou est vraiment une randonnée apéritive, on enfile l’un des sentiers qui zèbrent la montagne. Certains s’adressent aux pros, mais de nombreux sont dessinés pour les randonneurs de week-end. Une suggestion: empruntez celui baptisé «les sommets», qui conduit, ultimement, au Pic Johannsen, le plus élevé des Laurentides. À mi-parcours, le pic Edge constitue un relais idéal pour déguster son lunch. Ces belles pistes, étroites, dans une forêt luxuriante, nous isolent complètement de l’effervescence «mode» qui règne en bas, dans le village.
Activités au sommet
Jusqu’au 22 août, on peut assister à des «célébrations du coucher du soleil», du mercredi au dimanche. De plus, deux astronomes accompagnent les observateurs; par ailleurs, le 28 juillet, soir de pleine lune, Tremblant promet aux amateurs une ambiance mystique toute en musique; enfin, les 13 et 14 août, les Perséides, cette pluie d’étoiles filantes, se déchaînent… soirée spéciale en vue, au sommet de Tremblant. Accès d’un jour à la montagne (illimité): 14 $, pour les 18 à 64 ans ; 8 $, pour les 16 et 17 ans; 5 ans et moins, gratuit.
Nature et culture
Au bas de la montagne, le Village grouille d’événements culturels. Si vous avez raté le transformiste italien Arturo Brachetti, le phénomène du Festival Juste pour rire, il sera à Tremblant, du 3 août au 5 septembre. Enfin, le 6e édition du Festival international du Blues de Tremblant en met plein les oreilles, du 29 juillet au 1er août, avec 130 spectacles (voir article dans la section Musique). Pour plus de renseignements, composez le 1 888 736-2526.