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Protokult : L’alcoolisé « No Beer In Heaven » en analyse

protokult

Protokult
No Beer In Heaven
Indépendant

Tu dois l’avouer, c’est l’automne maintenant. Les journées sont fraîches, les soirées frisquettes et il y a de la buée dans tes vitres le matin. Même si tu crois encore que le soleil va revenir, tu sais pertinemment que c’est la saison qui est en relation avec la mort de la nature. Tu dois faire le ménage de ton terrain d’ici quelques semaines, genre deux au maximum, mais un petit conseil face à ton ménage : Garde tes nains de jardin près de toi!

Pourquoi? À l’écoute de l’album de Protokult, tu risques d’avoir le goût de prendre une bière avec tes gnomes. Ils seront tes compagnons face à une bambochade plutôt éclectique.

De Toronto, le groupe sonne comme s’il venait d’Europe. Avec une facture sonore très Napalm Records, ce groupe de la Ville Reine baigne dans le même baril de draft qu’Alestorm, Swashbuckle ou Korpiklaani. Avec d’énormes emprunts aux groupes que je t’ai mentionnés, il demeure que Protokult aime parler de bière dans ses chansons en plus d’arroser le tout avec une sonorité folklorique, très dansante et enjouée.

Au niveau musical, cette formation possède un talent indéniable. C’est adroit et agile. La grande souplesse vocale du chanteur Martin Drozd lui permet de passer aux souffrances d’un Fernando de Moonspell à une dimension plus alcoolisée et enrouée de Dave King de Flogging Molly. Parfois, c’est même très thrash métal et lors de certaines occasions, il pousse vers le death métal dans le grain de sa voix.

C’est plutôt vivifiant musicalement. Avec des instruments folkloriques, donc non-conventionnels pour le genre métallique, l’expérience demeure enivrante quoiqu’à 64 minutes, c’est un peu excessif. En coupant quelques chansons, cet élixir houblonné aurait mieux passé!

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