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Slayer: Le plus que convenable « Repentless » en analyse

Slayer_Repentless_Cover

Slayer
Repentless
Nuclear Blast

Repentless est un album qui nous propose des changements pour Slayer. La formation persiste et signe un premier document avec Nuclear Blast après plusieurs décennies à être sous les commandes de Rick Rubin. Aussi, une première galette sans Jeff Hanneman, guitariste et membre fondateur de Slayer, décédé en 2013.

Il y en a certains qui auraient arrêté, là…

Mais pas Slayer. On engage Gary Holt d’Exodus à la guitare, on vire le batteur Dave Lombardo et on réintègre Paul Bostaph. La carrière de Slayer, depuis deux ans, est un véritable monde mirobolant et le tout est généreusement alimenté par la grande trappe de Kerry King qui ne cesse de cracher son venin métallique sur de nombreux sites spécialisés.

Avant tout, c’est ce nouvel album qui nous intéresse. Deux questions se posent lorsque Slayer lance un nouvel album, maintenant :

– Est-il meilleur que Reign in Blood?
– Est-il meilleur que Diabolus in Musica?

Si vous avez obtenu comme réponses un NON et un OUI, c’est que vous considérez Slayer comme un groupe qui est encore pertinent. Non, Slayer ne pourra jamais surpasser son classique qu’est Reign in Blood et le groupe ne peut faire pire que sur Diabolus in Musica, c’est suffisant pour moi!

Cet album n’est pas parfait, loin de là! Majoritairement, les pièces de l’album demeurent intéressantes. Le problème est au niveau des transitions entre les bons moments, entre les riffs les plus dévastateurs. On passe d’un bon moment à un autre avec une portion plus mollasse, moins convaincante parfois mais qui passe le test. Juste sur la limite!

Si Tom Araya est en voix sur l’album, on remarque aussi que Bostaph taloche vigoureusement sur les peaux et que Gary Holt fait le travail qui lui est demandé. Avec le gros de la job sur les épaules, on constate que Kerry King a bien adapté son jeu avec celui d’un Hanneman qui se voulait présent tel un petit diablotin qui lui susurrait à l’oreille quelques bêtises pour que King ajoute une certaine parcelle de punk dans son jeu.

Si Repentless, Take Control, Atrocity Vendor, You Against You et Cast the First Stone ont le potentiel de se retrouver sur les listes de chansons jouées en concert, d’autres ne resteront que des titres quelconques sur un album du groupe. Non pas que Repentless soit bourré avec du matériel de remplissage, c’est surtout que le sentiment d’agressivité qui se dégage de quelques chansons n’arrive pas à entrer en compétition avec d’autres pièces plus abrasives. C’est pourquoi des chansons comme When the Stillness Come, Pride in Prejudice et Piano Wire demeurent convenables, sans nous jeter sur le plancher par contre.

Justement, Piano Wire est l’une des dernières pièces écrites par Hanneman. Avec le même genre d’élan qu’un Spill the Blood, elle demeure intéressante mais elle doit se frotter face à de gros canons de brutalité, de vitesse et de combattivité.

De mon côté, c’est l’album de l’époque moderne de Slayer que j’aurai le plus écouté après God Hates Us All. Cet album du nom de Repentless (Unrepentant serait plus adéquat au niveau étymologique!) confirme que le groupe continue sur la bonne voie face à son héritage malgré les difficultés, le décès et les changements.

Pertinent, Slayer?

Le tout nous sera reconfirmé de façon positive lors de la prochaine tournée!

Changer. Persister. Slayer

NB: Le vidéo n’est vraiment pas adéquat pour le travail (NSFW)

http://www.slayer.net/