Trois mois de grève étudiante. Une première dans l’histoire du Québec. Trois mois de gestion de crise menée par le gouvernement avec cynisme et un entêtement aussi partisan qu’idéologique.
Après avoir sous-estimé les leaders étudiants et la résilience du mouvement, la réplique de Jean Charest fut de semer la division dans la société à des fins purement électoralistes.
C’est ce qu’il a fait en tenant la ligne dure sur sa hausse des droits de scolarité de 75% – passée depuis à 82%. La stratégie lui fut payante. Une majorité croissante de Québécois approuvant la hausse et le PLQ opérant une lente remontée dans les intentions de vote.
Lisant les sondages, le gouvernement a laissé pourrir le conflit, les manifestations se multiplier et la hargne s’installer. Deux mois de grève ont passé avant que la ministre de l’Éducation ne daigne convoquer les associations étudiantes à discuter avec son négociateur. Incluant la CLASSE, pourtant présentée jusque-là à tort comme la responsable de la violence. Or, dès le lendemain, la ministre avortait tout en expulsant la même CLASSE! Ce mauvais vaudeville confirmait le refus du gouvernement à résoudre le conflit.
Après trois mois de grève – par hasard le jour de l’ouverture du conseil général du PLQ à Victoriaville -, les associations, dont la CLASSE, sont convoquées à nouveau par la ministre.
Le but: trouver une sortie de crise. Le blitz de négos dure 22 heures, sans sommeil. Le tout, pendant qu’à Victo, l’anti-émeute de la SQ fonce dans une manif infiltrée par des casseurs et où des blessés graves s’ajouteront aux dizaines d’autres blessés depuis trois mois.
La mise en scène de cette négo est aussi cynique que prodigieuse. Tenue in extremis sur fond de réunion partisane, de sessions en péril et d’émeute prévisible, elle est le parfait produit d’une tactique préélectorale conçue pour permettre à M. Charest d’arriver le dimanche devant ses troupes avec son «entente» sous le bras.
Une fois le champ de l’opinion publique bien labouré depuis le début du conflit, cette entente, M. Charest en avait bien besoin. Primo: il n’y recule en rien sur les frais de scolarité. Secundo: une entente mettrait fin à une crise qui l’a bien servie, mais que l’on doit maintenant calmer pour partir en élections, un moment donné, sans se taper des manifs quotidiennes trop risquées dans un tel contexte.
Et là, oups! Le gouvernement échappe le ballon. Sa stratégie de division des derniers mois fait place à l’improvisation et l’amateurisme. M. Charest et ses ministres lancent des déclarations arrogantes pendant que sur les réseaux sociaux, le texte de l’entente circule. Résultat: elle est rejetée massivement. Les étudiants sentent que leurs leaders ont été floués. Ça sent le marché de dupes dans cette entente truffée de «si» et de jeux trompeurs de bascule comptable qui ne réduisent en rien les droits de scolarité.
Panique à Québec. Line Beauchamp est dépêchée dans les médias. Nouvelle cassette: elle renie ses paroles de la veille lorsqu’elle jurait que la réduction des frais afférents espérée par les étudiants, aussi minime risque-t-elle d’être, n’est même pas garantie.
Au moment de mettre sous presse, le vaudeville se poursuit pendant que M. Charest se dit «ouvert au dialogue». Et pour cause!
Si le conflit perdure, l’enjeu rebondira à l’élection. Or, les appuis à la hausse des frais ne sont pas pour autant des votes pour le PLQ. Sans compter que plus les libéraux parlent de trancher la question aux urnes, plus ils appellent les étudiants à voter en masse pour aider à les défaire! Étrange raisonnement.
Pour le bien commun, le gouvernement devrait plutôt quitter son mode erratique de sortie de crise pour le mode résolution de conflit.
Mais quel qu’en soit le dénouement, la crise aura aussi eu du bon. Elle aura sorti le Québec de son silence et de son inertie en redonnant le goût de débattre, même de manifester, pour une société plus juste. L’éducation en étant un élément central.
Au point où selon le prestigieux quotidien britannique The Guardian, les étudiants québécois et leurs carrés rouges sont devenus le symbole de la plus puissante remise en question du néolibéralisme en Amérique du Nord. Au néolibéralisme, on pourrait d’ailleurs ajouter la corruption…
Ce mouvement, non partisan de surcroît, on le doit à la jeunesse, à ses leaders prometteurs pour l’avenir et tous ceux, de tous âges, qui en sont solidaires. Pas étonnant qu’il inquiète des élites de plus en plus conservatrices dont le premier réflexe est de le mépriser.
Car rien ne leur est plus redoutable, à terme, qu’une jeunesse conscientisée, politisée, mobilisée, instruite, comprenant la force de l’action collective et même capable de bâtir des ponts, des vrais, vers d’autres causes et d’autres générations.
Pour lire l’article complet paru dans The Guardian du 2 mai 2012 que je cite dans ma chronique, c’est ici:
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cifamerica/2012/may/02/quebec-student-protest-canada?INTCMP=SRCH
Magnifique article, mais les réponses des lecteurs britanniques et américains sont épouvantables – elles suintent le mépris et les préjugés. Une raison de plus d’avoir mal à mon pays – et à ma planète.
«Car rien ne leur est plus redoutable, à terme, qu’une jeunesse conscientisée, politisée, mobilisée, instruite, comprenant la force de l’action collective et même capable de bâtir des ponts, des vrais, vers d’autres causes et d’autres générations.»
Amen!
Comment vos représentant pseudo syndicaux ont dit devant les camera que c’était le début de la fin et arriver au vote tout le monde déchire sa chemise ?????? On ne peut pas parler des côté de la bouche en même temps.
Sérieusement sur le fond je crois que le Gouvernement a raison sur la hausse (on n’a pas les moyens de ce que vous demandez et je paye déjà trop d’impôt si je compare au reste du Canada) Pis demain quand vous aller être sur le marché du travail vous aller payer donc cé gratuits aujourd’hui pis on paye demain …. pas sûr que ça me tente et pis que ca va vous tenter demain.
Je crois que se qui vous reste ce attendre les élections ma tante Pauline dit qu’elle va vous réglé ca pis mon oncle Amir lui vous garantit la gratuité scolaire donc perdez pas votre temps a scraper votre année pis celle des autres pis faite votre job à la prochaine élection.
Ben
Très bon résumé de la saga, bonne analyse du contexte et des agissements pour le moins étranges de nos dirigeants! Oui le Québec se réveille enfin d’un cauchemar qui allait l’étouffer pour de bon. Quelle qu’en soit la conclusion, il aura servi à donner le feu «vert» pour ne plus accepter béatement de se faire entourlouper à qui mieux mieux. Espérons que les peureux restants vont reprendre confiance en eux!
Merci pour ce papier.
*Émue* Merci. :'( J’ai tellement mal à mon pays…
A 24 heures en 60 minutes en compagnie de d’Anne-Marie Dussault et d’André Pratte de La Presse, vous avez marqué un bon point madame Legault lorsque vous avez dit qu’on avait jamais vu un gouvernement convoquer une élection en invitant une partie de la population (les étudiants) à ne pas voter en sa faveur.
Dernièrement j’ai comparé ce conflit à un tremplin pour le prochain référendum avec les forces de droite du NON contre la centre gauche pour le OUI.
Pardonnez le mauvais jeu de mots, François l’Égo de la CAQ commence à jouer comme Stéphane Dion avec la démocratie incitant le gouvernement à brandir la force contre la majorité des étudiants en faveur de la continuation de la grève, se faisant l’écho des radios-poubelles et de son mentor Lucien Bouchard.
C’est très révélateur de ce à quoi on peut s’attendre des puissances du Clan nord libéral canadian dans un proche avenir.
They Call It Democracy
http://www.youtube.com/watch?v=S8RcnlLOHWI
En effet. La «tentation» semble en ce moment être à une plus grande répression. Inquiétant.
La manifestation, aussi, je crois, de l’absence de «plan B» au gouvernement depuis qu’il a lui-même échappé le ballon d’une «entente de principe» qui le favorisait sur tous les tableaux.
Un très bel hommage à notre jeunesse estudiantine finalement engagée politiquement que jamais je ne croyais possible il y a de cela seulement trois mois après des décennies d’un repli dans le silence de l’indifférence. Nous devions connaître pendant une décade un régime d’intendance coloniale pourri à l’os, celui du Kwibek Liberal Party n’ayant rien à cirer de citoyens engagés veillant à défendre les intérêts du Québec et son peuple, régime dont le dessein est de rapetisser le Québec autant qu’il le pourra pour davantage le soumettre aux pouvoirs étrangers.
J’ai tellement honte de mon gouvernement. Dire mon gouvernement me fait lever le coeur mais c’est bien la triste réalité n’est-ce pas ? Par contre, je suis tellement fier de nos jeunes qui se tiennent debout pour bâtir une société plus juste, plus communautaire et plus humaine. Mais quand je vois les sondages, moi aussi, j’ai affreusement mal à mon pays.
Inciter les étudiants à voter, des jeunes qui ne se dérangent habituellement pas (pour la plupart) pour aller prendre une petite marche du côté des isoloirs, c’est certainement une très bonne idée.
Espérons donc qu’à la prochaine élection québécoise, TOUS les étudiants iront faire un X là où cela leur paraîtra le plus approprié.
TOUS les étudiants, y compris la minorité arborant aujourd’hui un «carré rouge» par réelle conviction. Et que la vraie démocratie s’exprime enfin!
(Mais il nous faudra probablement patienter encore jusqu’à l’automne…)
Le texte de l’entente comporte 6 pages.
Les représentants des Associations étudiantes n’ont pas pris 5 minutes pour le relire avant de signer ?
Voyons. Un peu de sérieux.
Je m’étonne que tant d’observateurs voient dans le mouvement du carré rouge une volonté profonde de changement social.
Après tout, les portes paroles des Associations Étudiantes ne cessent de le répéter, « gel ou gratuité » autrement dit «on veut de l’argent ».
Comment peut-on voir autre chose qu’une réclamation bassement capitaliste dans ces manifestations ?
« Les représentants des Associations étudiantes n’ont pas pris 5 minutes pour le relire avant de signer ?Voyons. Un peu de sérieux. »
t’as raison là-dessus kamarad. faut être taouin pour penser que le parti libéral ne profitera pas de toutes les occasions pour tenter de passer un sapin aux étudiants. aye se fier à un sous-fifre de charè, franchement. bien vu.
« Après tout, les portes paroles des Associations Étudiantes ne cessent de le répéter, « gel ou gratuité » autrement dit «on veut de l’argent ». »
C’est plutôt : On ne veut pas payer pour la corruption, la collusion et le gaspillage.
Parce que, faut-il le rappeler, les révélations de ces détournements de fonds publics se multiplient depuis 3 ans dans les universités comme dans tous les secteurs (construction, permis de garderies privées, privatisations, gestion des CHSLD donnée en PPP à des compagnies à numéro, etc.)
Faut-il rappeler les hausses faramineuses (quelques fois rétroactives) de salaires, pensions, primes et bonus en tous genres que se votent, année après année, les recteurs et cadres ? L’Ilot Voyageur ? Le 1420 Mont-Royal ? Le cas, très récent, de TÉLUQ ? Les voyages à l’étranger sur le bras des universités ? Le condo de luxe du recteur de Concordia financé par l’université (en plus de sa « prime de logement » de 300 000$) ? et j’en passe
10 mai 2012
« La ministre doit cesser de nier la réalité, la grève actuelle porte sur les droits de scolarité et s’il y a des négociations, elles devront porter sur la hausse des droits de scolarité », a poursuivi M. Nadeau-Dubois.
Quand on voit l’insignifiance des représentants des associations, il ne faut pas être étonné du « gachis » comme vous dites; les medias (radio,tv,journaux) commencent à donner de la visibilité aux membres qui veulent terminer leur session; ne pas oublier: plus de 67% ont poursuivi leur session, obtenu leur diplôme, etc… ce sont les plus sérieux et les plus intelligents, mais on n’en parlait pas. comment discuter avec des gens aussi désorganisés dans leurs assemblées…j’espère que ça achève de nous présenter ces « vedettes »… Ben tannée… je blâmerais plus les représentants étudiants que le gouvernement; plus facile critiquer que de faire mieux. Personne ne trouve de solution à cette impasse!
« plus facile critiquer que de faire mieux »
ben non, justement. me semble que ça aurait été extrêmement facile de faire mieux, par exemple en n’augmentant pas les frais de scolarité de quatre-vingt-deux pour cent.
mais, je lis bien à travers les lignes, tu es pour la hausse, MARIE EMILIE?!?!? tu trouves pas qu’on paye assez de taxe de même?!?
« …ne pas oublier: plus de 67% ont poursuivi leur session, obtenu leur diplôme, etc… ce sont les plus sérieux et les plus intelligents, mais on n’en parlait pas. » Consultez l’opinion d’un prof de l’université de Montréal :
http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/un-prof-replique-a-pierre-reid/12791/
Ce mouvement serait selon votre »savante analyse » non partisan de surcroît! C’est faux c’est de la »gogoche » que se réclame ce mouvement tout comme vous… vos analyses répétées dans ce journal d’ailleurs son du même acabit…vous discréditez la position »néolibérale » du gouvernement en place… grand bien vous en fasse… mais vous reprochez aux uns ce que vous vous faites… c’est à dire d’imposer sans discernement une idéologie qui fait fit de la réalité… je n’ai pas votre expertise en Politique, mais je sais une chose par contre, la Politique en démocratie c’est d’abord et avant tout l’art du possible et du compromis… exit une seule voix totalitaire comme vous en faites la promotion sans discernement malgré tout votre expertise…la prochaine élection sera confirmer vraisemblablement à la lumière des sondages actuels la sagesse de la majorité concernant vos vues étroites… vous ferez quoi alors à part vous plaindre? :)
@ Daniel Emmanuel S-Germain
Vous avez raison, madame Legault est probablement une extrémiste maoïste troskyste, felquiste…enragée.
Sur les panels de Radio-Canada où elle invitée régulièrement pour débattre d’enjeux politiques, elle fait frémir à chaque fois les Marissals, Pratte et Lavoie de Gesca tellement qu’ils en tremblent encore.
http://www.youtube.com/watch?v=b4I_HNYQw44
« la Politique en démocratie c’est d’abord et avant tout l’art du possible et du compromis… »
Cette phrase vient de poignarder le gouvernement Charest et les recteurs.
Je suis tout nouveau sur ce site d’échanges.J’étais à peu près sûr que tout le monde avait de l’allure…
Merci Mme Legault pour vos très bonnes réflexions.
Il y a beaucoup de discussions stériles sur cette contestation étudiante. En plus de division, c’est constamment une stratégie de diversion dans le discours qui est utilisée par des acteurs impliqués dans le débat politique, médiatique et social. On ne discute jamais vraiment du fond du problème de cette contestation devenue crise, qui est en fait une contestation du néolibéralisme et de ses conséquences qui sont l’augmentation des inégalités et de la corruption (Keynes parlait des esprits animaux qu’il fallait maîtriser).
L’esprit des gens est conditionné par une rationalité utilitariste et comptable qui provient de l’idéologie du libéralisme économique devenue omniprésente dans les discours. On amène constamment le débat sur une question d’argent, qui va payer, qui veut payer, alors que l’argent n’est pas un vrai problème. La hausse des frais de scolarité (243 millions $) ne représente que 0,3% des revenus du budget provincial. De plus, le gouvernement prévoit un surplus budgétaire de 2 milliards $ en 2015-2016. En 2008, le gouvernement n’a pas hésité à augmenter les déficits financiers pour sauver l’économie d’une crise provoquée par l’excès de risque des banques. Il n’a pas hésité par la suite à augmenter les taxes et tarifs de 3,5 milliards $ par année pris dans les poches des contribuables pour couvrir les déficits financiers.
Le gouvernement libéral répète à tous qu’il n’y a plus d’argent, que les finances publiques sont à bout de souffle. Les étudiants doivent donc faire leur juste part dans le but d’augmenter la performance des universités, tout en s’attaquant directement à l’accessibilité à l’éducation. On remet en question les principes de justice sociale de l’État providence sous le prétexte que l’avenir du Québec est supposément bloqué pour une question d’argent. Ceux qui disent que le Québec est endetté en seraient-ils les principaux responsables? On constate en parallèle les symptômes d’une corruption économique et politique. Les étudiants interprètent ce discours fataliste et la réalité comme si leur avenir était compromis par les abus des générations précédentes et on peut ainsi mieux comprendre leur réaction.
La Mongolie comme modèle d’enseignement pour le Québec ?
En Mongolie, une récente loi institue une subvention pour tout citoyen de ce pays, inscrit à plein temps dans une institution d’enseignement supérieur. Cette subvention représente 50% du salaire minimum légal mongol
Cette idée semble être une excellente solution au problème du décrochage scolaire québécois, mais le PLQ de M. Charest ne comprendra pas ça du tout si ça n’est pas de nature à aider à remplir sa caisse électorale. Les fonds requis pourraient venir des économies, suite à l’actuelle enquête sur l’industrie de la construction,
Josée Legault, je m’adresse à vous.Je vous lis régulièrement. J’apprécie votre intégrité.Simplement. Je suis d’une génération et je ne suis pas seul, qui applaudissait aux exploits de Robin des Bois, un hors-la-loi qui commettait des crimes, contre les tenants du pouvoir, mais qui redonnait aux pauvres. Je levais les yeux sur les frasques commises et je me réjouissais de la rogne ressentie par les prétendants fourbes qui voulaient voler le trône d’un roi parti en guerre. Les étudiants en grève d’aujourd’hui n’agissent pas pour eux-mêmes. NON! Ils souffrent dans leur corps pour des idées plus hautes qu’eux-mêmes! Et aujourd’hui, je me désole de voir les personnes de ma génération qui ont viré capot, qui ont oublié leurs idéaux et leurs rêves de jeunesse. Frapper sur les plus faibles, sur des humains déjà tombés par terre, ce n’est pas ma tasse de thé. Mais où donc sont passés mes semblables? Ceux de mon âge, les plus jeunes aussi, désabusés trop vite? Où sont-ils? Qui sont-ils? Ont-ils perdu tout sens de la justice? J’ai appris, il y a longtemps, à la lecture d’Albert Camus, de l’Abbé Pierrre, de Gandhi, qu’il ne fallait pas juger l’autre en des termes génériques. Les femmes sont çi; les noirs cela; les arabes, l’incarnation du mal; les BlackBlocs, des casseurs etc, etc. L’autre, quand il n’a pas de visage, est plus facile à stygmatiser, à tuer. Il est loin de moi. Il n’existe pas. Il n’a pas d’altérité. Actuellement, je dois atteindre certaines personnes grâce à vous. J’en appelle à eux. Qui vous dit que les BlackBlocs ne sont pas des justiciers comme Robin des Bois? Qui vous dit que les policiers actuels ne sont pas du côté du Prince Jean? Du Prince Jean Charest?
>>L’autre, quand il n’a pas de visage, est plus facile à stygmatiser, à tuer.
Exact, c’est pourquoi les « Blackbloks », ces Robins des bois comme vous dîtes devraient protester à visage découvert.
Merci Mme Legault de cette belle synthèse… j’espère qu’elle sera lu et comprise de tous….
Merci de ces mots intelligent…
Bravo madame Legault toujours aussi pertinente et actuelle. Continuer votre bon travail et ignorer les propos fallacieux et disgracieux. Le combat des étudiants est celui de l’avenir. La gratuité scolaire est du domaine du possible et très réalisable. Au fond, il n’y a que les magnats de la privatisation tout azimut pour créer de tel schismes au sein d’une société aussi pacifique que la société québécoise. Comme s’il y avait les bons d’un côté et les méchants de l’autre, les vert et les rouges, les bleus et les jaune citron. Charest devra faire mieux que de répéter en chambre et à la population que madame Marois porte le carré rouge. Une de façon de rabattre le débat et de le rabaisser au niveau des manichéismes. Assez bas pour un premier ministre.
P.-S.
Avis au maire Tremblay
John James Charest est un conservateur sous masque…
N’empêche que le clan des Recteurs d’Université doit être très soulagé de ne devoir rendre de compte à personne avec le rejets de l’Entente par les Étudiants.
En fait, l’entente a été rejeté quand la Charest et Beauchamp ont, par leurs déclarations, pris fait et cause pour les recteurs en affirmant qu’ils ne « croyaient » pas qu’on pouvait faire des économies en assainissant la gestion des universités. Comme si toutes les histoires d’horreur (véridiques) qu’on découvre depuis 3 ans dans les universités étaient en fait des dépenses « légitimes », « nécessaires » et « indispensables ».
Du coup, comme les recteurs, le gouvernement et les « partenaires privés » détiendrait la majorité des sièges (10 sur 19) du futur comité, les jeux semblent faits: Le comité ne remettra pas en question le moindre dollar de la gestion des recteurs et les étudiants devront payés les frais afférents reportés.
Bref, une belle arnaque.
Josée Legault,
Je vous aime tellement! :) Merci d’être le verre d’eau rafraîchissant qui nous aide à avaler cette bouillie infecte que nous servent en général nos médias. Vous êtes l’exception qui fait du bien.
Normand
Obama, premier président américain en exercice à soutenir le mariage gai.
Moi aussi, moi aussi.
Jean Charest
Merci Madame Legault! C’est une texte solide!
Les étudiants et les gens sont parfaitement conscients de maux sur Facebook :
L’indignation en chiffres et en aberrations
par Geneviève L’obstineuse, 30 avril 2012, à 22:38 ·
Quelques « petits » arguments qui justifient une révolte populaire.
Ne me dites pas après que les jeunes sont dans la rue sans raison. Ils se battent pour TOUTES CES ABERRATIONS QUE VOUS ENCENSEZ PAR VOTRE IMMOBILISME SAUVAGE! :
https://www.facebook.com/notes/genevi%C3%A8ve-lobstineuse/lindignation-en-chiffres-et-en-aberrations/10150741789137149
Ma réponse à ce lien Facebook :
«Avec internet et les réseaux sociaux, une conscience globale se développe et se diffuse plus rapidement que jamais. La vitesse des ordinateurs et des systèmes de communication aura servi à créer des leviers d’hyper productivité supportés par l’hyper accès au crédit pour écouler les surplus de production et assurer la balance commerciale mondiale, mais dans le même temps, les gens n’évoluent pas uniquement en mode de consommation accélérée, ils réfléchissent. Cette vitesse des systèmes aide aussi les groupes sociaux à s’organiser et s’opposer aux prétendues vertus de la mondialisation néolibérale sauvage. Un grand virage s’amorce partout dans le monde, où on recherche l’équilibre entre le travail, la famille et la nature. Les divers groupes ont consciences des iniquités et de leurs valeurs, car ils sont exposés à une quantité d’information phénoménale chaque jour, et plus précisément les médias sociaux jouent un rôle essentiel dans une prise de conscience planétaire, des autres et de l’environnement. Cela créé des tensions inévitables entre le «dieu-marché» et le désir profond d’une population de vivre dans un monde différent de celui proposé par ce «dieu-marché» de «dupes» diront plusieurs.
Cela étant dit, la liste ci-dessus en 65 points affiche les raisons, entre autres, pour lesquelles les étudiants refusent la hausse des droits de scolarité. Les étudiants ont l’impression de se faire avoir. Dans le contexte où le gouvernement Charest a prétendu que les étudiants devaient faire leur « juste part ». On peut facilement comprendre la réaction des jeunes et moins jeunes face au double langage du gouvernement Charest.
Les réactions ont aussi été amplifiées par des gestes gratuits de la part des corps policiers, à Gatineau, Montréal, Victoriaville et ailleurs. On a vu des séquences où des personnes âgées se faisaient soit frapper en plein visage ou sur la tête. Trop souvent, on a pris les groupes en souricières, et lorsqu’on tentait de sortir de la manifestation on frappait les gens. Comment voulez-vous que les gens réagissent lorsqu’ils sont pris en souricière, lorsqu’on tire sur eux des bombes assourdissantes, des gaz lacrymogènes, etc.? On provoque de toutes pièces la panique dans ces conditions précises. Étant pris en souricière, les gens n’avaient ni le temps et l’espace pour fuir. Il y a eu une gradation depuis le début du conflit. Le gouvernement Charest prétend faussement qu’il était toujours ouvert aux discussions, mais dans les faits il refusait d’aborder de front la question de la légitimité de la hausse de frais de scolarité. Le gouvernement a toujours maintenu une position autoritaire et sans compromis. Les toutes dernières négociations témoignent de cette position rigide.
Le gouvernement Charest a une énorme responsabilité d’assurer la paix sociale, il a gravement manqué à cette responsabilité, en laissant le conflit perdurer, en abusant de sarcasmes, en manipulant constamment les médias et l’opinion publique. Le gouvernement Charest et le ministre de la Sécurité publique n’ont jamais condamné les méthodes évidemment abusives utilisées par les corps policiers.
On doit retenir qu’on a en partie instrumentalisé la société québécoise en cherchant à faire croire à des enfants gâtés, en pointant les étudiants, ne pensant qu’aux vacances, iPhone, iPad et autres. Plusieurs médias de droite ont entretenu les préjugés, ce qui a renforcé les excès autoritaires de toutes parts contre les étudiants et ceux les ayant appuyés. La réalité est fort différente!
On ne peut plus douter que le gouvernement Charest se soit servi de la crise étudiante pour se faire du capital politique.
L’accès universel à l’éducation dans un monde globalisé demandant de se mettre à jour sur une base constante, ce n’est pas un luxe, c’est vital pour toute société désirant se positionner dans un monde créé sur mesure pour l’hypercompétitivité, un contexte parfait pour créer des tensions sociales du « plus fort la poche ». Lorsqu’on créé de toutes pièces des goulots économiques où seule une élite fortunée pourra suivre le rythme des changements, on réunit ici les conditions des tensions sociales à venir. Un gouvernement responsable ne doit pas suivre la voie du darwinisme social à laquelle adhère aveuglément le néolibéralisme sauvage toujours plus préoccupé par la vue des profits dits illimités que de justice et d’équité sociale.
Je l’ai déjà dit dans d’autres interventions. Au Québec, plus précisément, la concentration des médias chez Gesca et Québécor pose un véritable problème démocratique. Cette concentration des médias monopolise l’espace public, elle se présente comme le vecteur principal à suivre en termes de développement politique et économique, un développement surtout axé sur l’entreprise privée où on amène le gouvernement à assurer trop souvent toutes les garanties dans les partenariats publics privés. Les gens ont de moins en moins d’espace public pour s’exprimer et ne se sentent plus représentés par la politique étant trop près des milieux affairistes. Pour pallier cette aliénation du social au profit du privé, plusieurs se sont tournés vers les médias sociaux, pour renouer et créer des liens forts basés sur d’autres valeurs que la guerre, le profit et l’hyperperformace associée à l’hyperproductivité néolibérale sauvage.
Les liens «incestueux» entre le gouvernement du Québec et les milieux affairistes sont si évidents, que ce ne fut pas une surprise pour personnes lorsque le Conseil du patronat du Québec a publié un presque pamphlet dans le journal Le Devoir, en plein tumulte étudiant, où dans le même titre de l’article on mettait côte à côte L’État et les entreprises : « L’État et les entreprises sont victimes des médias sociaux ». Le contenu de cet article demanderait que chaque ligne soit réfutée tellement l’argumentaire est gratuit et sans fondement solide, du moins sur le plan de la recherche de l’équité et de la justice sociale. — Source : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/348294/l-etat-et-les-entreprises-sont-victimes-des-medias-sociaux
Le privé prend le contrôle des sociétés d’État et privées par la multiplication de personnes clés à des postes stratégiques sur les conseils d’administration. On veille de cette manière à ce que le système fonctionne surtout à l’avantage des intérêts privés.
Ce sont quelques éléments de réflexions auxquels nous devons porter plus précisément notre attention pour résoudre les crises sociales à venir. Lorsque les gens ne trouvent plus, ni l’espace public, ni les conditions pour manifester pacifiquement leur opposition, on retrouve précisément dans ces conditions le germe de grands conflits à venir. Ce n’est pourtant pas difficile à comprendre.»
@ Daniel Émmanuel S-Germain
En ce qui me concerne Mme Legault est a priori beaucoup plus au fait de la politique québécoise et même internationale que vous ,et vos petites « réflexions » de néophites » quétaines « sur la Démocratie et tout votre tralala n’est que la démonstration que vous êtes un 2 de pique et Mme Legault est un As,,,,Qui s’y frotte s’y pique
J’ai parfois l’impression de faire partie d’un peuple de débiles profonds. Mais qui suis-je pour juger mon peuple ? Je suis peut-être le plus débile d’entre les débiles. C’est mon peuple et je l’aime. Pour le meilleur et pour le pire. Un peu de solidarité, que Diable ! Vous connaissez la tragédie d’Hamlet ? Le moins apte à régner s’empare du pouvoir et entraîne son peuple dans la barbarie alors qu’Hamlet qui revient d’étudier dans les meilleures universités d’Europe est forcé de s’engager dans un bain de sang pour faire plaisir au peuple qui réclame son lot d’hémoglobine. Hamlet, l’intello, devient alors un barbare parmi les barbares. Le Québec souffre d’anti-intellectualite aiguë. On y confond trop souvent démocratie et démagogie…
Solidarité avec quelle partie du peuple? Celle qui favorise la hausse des frais de scolarité ou celle qui s’y oppose? Celle qui la favorise n’est pas dans la rue bien entendu, elle a élu un gouvernement qui se charge de défendre son pont de vue.
D’où vient cette idée que la jeunesse dort depuis des années, que les citoyens ne sont plus politisés? Il faut de la violence dans les rues pour conclure que les jeunes sont politisés? Toutes les manifestations pour la protection de l’environnement ne sont pas des manifestations politiques? Les indignés du Square Victoria ne sont pas la manifestation d’une jeunesse politisée. Il faut un sentiment de révolte pour conclure que les citoyens sont politisés? Étrange. les jeunes n’ont jamais cessé d’être politisés. Ils ont manifesté leurs opinions dans de nombreux dossiers politiques au cours des dernières années, y compris lors du référendum de 1995 et plusieurs autres dossiers importants depuis. La démonstration est ainsi faite que les éclats, la colère et le grabuge ne sont pas du tout nécessaire à l’expression des opinions politiques. Je ne comprend aucunement que qui que ce soit puissent se réjouir des présents évènements. Il y a des gens à l’hôpital et vous trouvez que c’est réjouissant? C’est plutôt ça qui est inquiétant.
Les étudiants devraient faire une manifestation : tous en complet-cravate!!! Les policiers les matraqueraient-ils autant?
En ont-ils un? Devraient-ils en louer un? 50 cents par jour…
Le gouvernement Chastret doit cesser immédiatement sa violence contre les étudiants. Quelqu’un dans l’entourage du gros frisé malfaisant peut-il lui retourner le miroir de son insignifiance dans la face pour qu’il se change en statue de sel sur laquelle on pourra tous pisser avant de la déboulonner et de la jeter dans un puits sans fond de gaz de schiste au nord du plan nord?
Le gouvernement Charest est comme une horloge détraquée qui donne la bonne heure deux fois par jour.
Changeons de modèle!
Madame Legault,
Tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas écrit notre véritable Constitution, réformé le système parlementaire et électoral et instauré une démocratie participative pour reprendre le pouvoir démocratique souverain que nous avons laissé aller et qui nous a été subtilisé, nous sommes totalement inoffensifs!
Et alors que nous sommes les propriétaires de l’État, que le gouvernement n’en n’est que le gestionnaire important et temporaire, que nous en sommes réduits au 5 ans lors des élections à jouer à la roulette russe dans le choix des candidats et en espérant que les élus à qui nous remettons notre pouvoir n’en n’abuserons pas, ça frise l,humoristique et le dramatique. Les employeurs ont compris qu’il leur fallait un droit de gérance, c’est l’évidence, alors que nous, notre droit ultime de gouvernance où est-il, dans les mains de qui? La démocratie participative est une imposture puisque ce sont les banksters et les gangsters de la finance, des affaires et de la mafia qui contraignent ou corrompent les élus des États. Croyez-vous que ça leur tente de voir le peuple se remttre à s’occuper, à se responsabilsier et à intervenir dans SES affaires, dans son « Entreprise Démocratique »? Vite, amenez un autre hypnotiseur de conscience pour rendormir le peuple, les armes de distraction massive et d’occupation massive que sont la consommation et le travail ne font plus effet!
Comme peuple souverain, pour exercer un véritable pouvoir de gestion et de surveillance, nous devons être en mesure de ramener à l’ordre, de sanctionner et même de congédier les dérives de tout gouvernement, de celui ou de tout autre dans le futur. Le pouvoir exécutif et législatif doivent être ultimement et au besoin chapeauté par la démocratie participative.
Sinon, nos dénonciations, nos mobilisations, nos revendications sont peut-être vitales et nécessaires, mais elles font davantage office de ventilations collectives sur l’agroa de la place publique et sont totalement inoffensive en terne de reprise de notre pouvoir démocratique.
La démocratie participative n’est pas magique, mais elle est nettement plus démocratique dans la reprise de pouvoir des citoyens et favorise justement la responsabilité des citoyens à s’occuper de leurs avoirs et de leurs affaires collectives. C’est aussi un puissant frein au poids démesuré que les lobbys avoués ou occultés ont auprès des gouvernements et dont les projets affairistes convergent et s’inscrivent dans le cadre du projet mondialisé de prédation et de mise en esclavage sophistiquée, alambiquée et virtualisée des États et des peuples, entre autre, par la financiarisation des économies.
Alors qu’on fait grand état de la violence physique dans les actualités pour accaparer les esprits et nourrir la démagogie, la violence psychologique et financière, insidieuses et virtualisées, font un travail chirurgical dans la réalité abstraite…
Écrire notre Constitution, réformer le système parlementaire et électoral et instaurer une démocratie participative.
La démocratie directe et participative? On fait quoi quand 5000 personnes en faveur d’une mesure se frotteront à 5000 personnes qui sont contre, dans le rue. On se bat et le gagnant décide?
Ou on décide tout par référendum. Hum, quel serait le résultat d’un référendum sur la hausse des frais de scolarité? Et si le résultat déplaît à la minorité on fait quoi? on se bat à nouveau?
Mon cher vous devez être péquiste votre article n’est vraiment pas impartial de plus avec vos idéologie de gratuité j ai bien hâte de vous voir au seuil de votre retraite et que l on vous dises, désolé nous n avons plus de fond pour vos vieux jours nous l avons dilapidé en gratuité et surtout monsieur ne tombez pas malade car le système n est plus gratuit non plus :)
Charest vient d’annoncer des élections partielles dans deux circonscriptions électorales pour le mois de juin.
Cette annonce vient tout juste après le congrès des libéraux de la fin de semaine passée.
Malgré les émeutes, la rébellion étudiante et la mauvaise humeur des citoyens en général le PM part en élections.
Signe avant-coureur d’autres désordres?
Était-il obligé de déclarer des élections immédiatement après l’émeute de vendredi dernier?
Lance-t-il un défi aux étudiants et aux mécontents?
Est-ce un autre gâchis annoncé?
Pour l’élection partielle d’Argenteuil, il n’avait pas beaucoup le choix, il arrivait à la limite légale.
En fait, s,il l’avait reportée si longtemps, c’est sans doute qu’il pensait déclenché des élections générales avant.
(Remarquez que ce scénario n’est pas encore à exclure)
Des propos haineux de militaires envers les étudiants prolifèrent sur les réseaux sociaux
http://www.journaldemontreal.com/2012/05/09/la-violence-sevit-sur-facebook
Je vois 2 explications à ces commentaires troublants, qui laissent voir des fantasmes morbides et meurtriers chez des esprits faibles : Ce sont des membres de l’armée ; et Québec étant une ville de garnison, ils furent exposés aux ondes de la radio poubelle, un phénomène de socio-pathologie.
Le cas extrême en fut le Caporal Lortie :
(google) : Dress to kill, oreille collée à la radio poubelle.
Évitez les généralisations. Ce sont les plus extrémistes et fanatiques qui sont les plus bruyants.
Pour vous rassurer un peu, regardez le premier intervenant du montage vidéo suivant:
http://www.youtube.com/watch?v=cL1Gd1qjqEg&feature=youtu.be
« Une majorité croissante de Québécois approuvant la hausse et le PLQ opérant une lente remontée dans les intentions de vote. »
Donc, si l’on se fit aux sondages, les Québécois appuient la position des Libéraux dans le conflit qui les oppose aux étudiants depuis près de trois mois. À première vue, il m’est apparu renversant de voir un gouvernement à ce point corrompu, discrédité et usé se rallier l’opinion public dans cette guerre mesquine qu’il a jusqu’ici livrée avec mépris, paternalisme et malhonnêteté contre la jeunesse québécoise. Puis en réfléchissant un peu, j’ai compris. J’ai compris que les gens n’en n’ont cure de l’idéalisme de ces jeunes. Ce qu’ils veulent, c’est que leur petit bonheur individuel ne soit pas perturbé par un mouvement de contestation qui risque de remettre en question leur conception du monde. Une conception qui est résolument centrée sur soi et non pas ouverte sur la collectivité. Une conception qui mise sur la jouissance immédiate et matérielle et non sur les bienfaits d’une justice sociale. Une conception qui ne laisse aucune place au changement, le vrai changement. Parce que c’est bien là la pierre d’achoppement. Le besoin d’un changement est devenu un leitmotiv que l’on se plaît à répéter ad nauseam mais, dans les faits, la majorité des personnes veulent que rien ne bouge. Sinon, comment ne pas endosser le mouvement étudiant? Comment ne pas reconnaître dans ce ras-le-bol de notre jeunesse le cri d’une population désabusée par les magouilles que son gouvernement ne prend même plus la peine de cacher? Chaque semaine sont révélées des histoires de corruption et de copinage entre le parti libéral et des groupes d’intérêts privés. Des sommes astronomiques sont dépensées pour nous faire avaler le Plan nord qui, aux yeux de bien des économistes et des environnementalistes, n’est rien d’autre qu’une énorme vente de garage de nos ressources naturelles, de notre richesse collective. Des entreprises qu’on a enrichies à coup d’exemptions fiscales à même nos poches plient bagage et partent avec leurs profits pour en faire davantage à l’étranger. Bref, la gestion de notre état que libéraux et autres caquistes assimilent à une entreprise et non à une société composée d’êtres humains, est lamentable. Et on exigerait aux étudiants de faire « leur juste part »? Et bien ils ont dit non, comme nous tous en tant que peuple, devrions dire non. Non à cette vision néolibérale de l’économie qui ne profite qu’aux riches en taxant davantage la classe moyenne. Non à ce modèle de société qui nous éloigne de notre voisin et nous réduit au rôle de simples consommateurs. Mais on ne le dit pas. On le pense quand on apprend que des ministres entretiennent des relations peu éthiques avec des chefs d’entreprises, ou quand on se fait imposer une kyrielle de taxes pour colmater une dette qui ne cesse de croître en raison d’une idéologie économique purement capitaliste. On le pense sur le coup, puis ensuite on oublie. Et on se demande pourquoi ces jeunes font tant de bruits. Pourquoi viennent-ils nous déranger? Qu’ils nous laissent donc dormir dans ce lit d’illusions que le gouvernement s’efforce à rendre si douillet. Mais parce que je fais confiance aux valeurs humaines, parce que je crois qu’elles peuvent prendre le dessus sur les valeurs marchandes du confort individuel, j’espère que le cri de notre jeunesse puisse enfin nous réveiller. Sinon, ce n’est pas Charest qui aura gagné contre les « méchants étudiants gauchistes », c’est tout le système politique qu’il incarne qui aura triomphé de notre capacité à dire c’est assez.
Bien d’accord avec vous Robert. On dirait que cette «supposée majorité» d’endormis préfèrent japper éternellement plutôt que mordre la main qui nous vole et qui nous ment scandaleusement! Et si les étudiants eux se mettent à mordre, mon dieu que ça leur fait peur! Je suis vraiment déçue de voir autant de gens endormis qui ne veulent même pas se donner la peine de s’informer à fond, qui se contentent de regarder le hockey et les courses de F1, de lire le Journal de Montréal. Moi ce sont ces gens là qui me font réellement peur ! Pour une fois que nous avons l’inspiration et le courage de changer les choses….
Pour ceux qui parle de petit bonheur individuel je crois que le bonheur doit être pour la majorité de la société . J’ai toujours cru que la société est composé de chaque individu et que si chaque membre de la société est heureux la société sera heureuse. J’en ai marre des individus qui veulent parler pour la société alors qu’ils parlent pour leur bien-être personnel…et si vous n’êtes pas du même avis vous êtes un idiot individualiste qui ne pense qu’à lui . Il faut être ouvert à toutes les idées et se forger une opinion ensuite lors d’un vote démocratique de la majorité avoir la force d’accepter les résultats et de participer avec la majorité au bien-être de la masse.
Si un idiot rentre dans ma maison avec un sac de roches et commence à me lancer des boules de billards pendant qu’un autre peinture mes portes en rouge je serai bien content qu’un policier vienne m’aider à le maîtriser. Je suis contre la violence d’une minorité qui veulent imposer par la force leurs idéologies à la majorité .
Puisque c’est devenu un débat de société ce n’est pas 200,000 étudiants qui doivent en débattre mais nous sommes 8 millions au Québec faudrait en tenir compte.
Bravo ! C’est exactement ce que je pense.
Le Devoir – Manifestation violente à Victoriaville – Une enquête publique est réclamée : http://www.ledevoir.com/societe/education/349716/une-enquete-publique-est-reclamee
Tiré du mêm article, une lettre de parents à Jean Charest, demandant un moratoire :
http://www.ledevoir.com/documents/pdf/lettre_michaud.pdf
En France c’est aussi l’heure de vérité…
Puisqu’il n’est plus possible de s’endetter pour investir vu que le traité l’interdit, cela impliquera uniquement des réformes sur le droit du travail, sur les droits sociaux, sur la sécurité sociale et évidemment une réduction d’impôts pour les multinationales et les plus riches qui sont censées sauver tout le système.
C’est la croissance par les réformes structurelles et non par la relance Keynesienne.
A Hollande d’expliquer ça à sa gauche, ça va pas ètre triste !
http://zebuzzeo.blogspot.com/2012/05/hollande-bruxelles-merkel-et-la.html
Témoignage d’un nouveau policier du SPVM
Source : https://www.facebook.com/notes/alain-pérusse/témoignage-dun-nouveau-policier-du-spvm/10150962599448343
Nous ne verrons pas ça souvent, et je doute que ce jeune policer conservera encore longtemps son emploi. Je lui dit tout de même bravo!
“Kim Kimmy Samson
Voici le témoignage qu’un ami policier m’a envoyé pour diffusion:
«Cela fait maintenant quelques semaines que je suis un policier à part entière. Après des semaines d’attentes, j’ai finalement été engagé dans un service de police, le SPVM de son nom. Moi qui m’attendais à simplement patrouiller et à répondre à des appels d’urgences, j’ai eu ma dose de manifestations étudiantes. Dans ce débat, je n’ai jamais pris position fermement bien que tous mes amis soient en faveur de cette hausse. Je peux comprendre que cela représente une masse financière énorme et que si jamais je décidais d’aller à l’université, je n’aurais pas les moyens financiers. Bref, je respecte énormément toutes les personnes prenant part à ces manifs-là.
Quelques semaines après avoir été engagé, je me suis retrouvé au cœur d’une manifestation étudiante un peu comme celles qui se tiennent maintenant à tous les soirs. Étant dans une auto patrouille, je ne réalisais pas l’ampleur de ce rassemblement. Quelques pétards étaient lancés, mais pas de casse ni d’actes violents. Quelques minutes plus tard, on m’annonce qu’on s’apprête à déclarer la manifestation illégale parce que les esprits semblent s’échauffer. L’anti-émeute qui est présente comme à chaque soir se prépare au pire. On me dit même de demeurer dans l’auto puisque je n’ai pas assez d’expérience pour ce type d’interventions.
Les policiers lancent donc un avis d’éviction que les manifestants semblent se crisser en grande majorité. Des autobus de la STM étaient prêts à recevoir plusieurs militants suite à leurs arrestations. D’un seul coup, l’anti-émeute s’est mise en branle sous mes yeux et ont foncé dans le tas en sacrant littéralement des volées à des gens quittant la manif qui vire un peu trop violente. Puis, je vis carrément un carnage. Comment mes collègues pouvaient-ils rentrer dans le tas de cette façon? Comment pouvaient-ils blesser des jeunes innocents alors qu’ils savaient pertinemment que ce n’étaient pas ceux-ci qui foutent la marde lors des manifestations? Ce que j’ai vu m’a franchement dégoûté. Je n’ai pas été à l’école pour ça, j’y ai été pour défendre et protéger les droits des citoyens de ma province.
Par la suite, arrestations de masse, encore du gaz et des cris perçants provenant de manifestants blessés à qui je ne peux même pas porter assistance parce que c’est l’ordre que j’ai reçu. Puis, la manif se termine et en quittant je constate qu’on laisse derrière nous un véritable champ de bataille. Ce soir-là, je n’ai pas fermé l’œil. Ça m’a fait réfléchir, ça m’a fait vomir. Quelques jours plus tard, on m’a renvoyé sur une de ces manifs. C’était simplement la reprise de ce qui s’était passé quelques jours auparavant. Comme si ça avait été dans un film…
Pour avoir discuté avec des policiers et certains faisant partie de l’anti-émeute, une grande partie sont derrières les étudiants. Ça leur fend le cœur de devoir agir comme des sauvages avec ces derniers, ils exécutent les ordres. Bien sûr, d’autres s’en donnent à cœur joie dans ça. C’est probablement ce qui me dégoûte le plus dans mon métier, certains y passent leurs frustrations personnelles avant d’agir pour leur communauté. »”
Je ne comprend pas les sondages qui parlent d’une remontée de Jean Charest. Ou bien il y a encore plein de gens stupides et bornés, où ils ne comprennent rien en politique, ne la suivent pas, ou sont des vendus. Pourtant, il est clair que Charest est le pire premier ministre à avoir et par le fait même, on a actuellement le pire gouvernement. Il faut absolument que les consciences s’éveillent, que tous aillent voter en masse et qu’on se débarrasse de tous ces incompétents et ces corrompus. Donnons-nous un peu de fierté.
Mme Legault, vous sentez-vous parfois petite devant Gesca et Québécor? Merci pour vos opinions!
Ces temps-ci, je produis des illustrations inspirées des étudiants,dont une qui montre des rouges et des verts crounchés dans un étau duquel le « sang » s’écoule dans un tube qui fait grimper un thermomètre électoral…libéral. Facebook Normand Paulhus .
Merci pour votre point de vue. Le miens étant que les étudiants se sont fait prendre au jeu du pouvoir – ce même jeu qu’ils détestent – et ils en abusent au détriment de la justice et de la démocratie dont ils se disent partisans. Je comprends bien qu’ils ne veuillent pas payer plus pour leur frais de scolarité alors que le gouvernement dépense bien souvent inutilement. Le problème c’est que nous payons TOUS pour les faux pas du gouvernement. Il faut ouvrir les yeux et l’esprit: au Canada, on est très choyé d’avoir un système de santé qui nous prends en charge, un système d’éducation gratuit de la maternelle au secondaire, et au Québec, des congés maternité/parentaux qui on 4 semaines de plus que le reste du Canada, des services de garde à 7$ et les frais Universitaires qui coûtent 40% moins cher en moyenne. Les étudiants doivent comprendre que tôt ou tard, en tant que citoyens, ils devront payer. Que ce soit avec une hausse de frais de scolarité maintenant, ou une hausse d’impôt plus tard. Et on sait tous que les hausses d’impôt frappent toujours durement la classe moyenne. Est-ce cela la démocratie?
Le Québec n’a pas connu une telle effervescence politique et sociale depuis les années 70. Et on le doit au carré rouge. Les élites économiques et politiques se sentent menacées comme jamais. Bonjour la police et la répression, ça ne fait que commencer!
Rappelons-nous octobre 70: le pouvoir en place y a révélé sa vraie nature: les libertés civiques ont pris le bord; les mirages de la démocratie se sont vite dissipés.
Un dissident averti en vaut deux!
Votre commentaire éveille en moi le souvenir d’octobre 70 alors que la RCMP/GRC posait des bombes, brûlait des granges et émettait des communiqués felquistes pour légitimer l’ imposition par PET de la Loi des mesures de guerre et l’incarcération de plus de 500 souverainistes sans accusations, mandats et procès. John James est-il à répéter ce scénario avec sa police politique, la SQ, à la lumière de la crise actuelle et de l’embuscade montée à Victoriaville contre le mouvement étudiant ?
Le discours de nos Lucides ne changent pas . Pour eux , les citoyens de gauche et de centre gauche sont immatures et irresponsables. Sujet d’un des derniers billets de Martineau sur son blogue .
Il y’ a des jeunes « vieux « qui militent dans les partis politiques comme le PLQ. Cravate , bien coiffée , souliers » shinnés » et des plus motivés pour suivre le cheminement de leurs ainées , soit vivre pour le pouvoir a tout prix , patauger dans la même eau que ces arrivistes et carriéristes qui font partie de la hiérarchie supérieur du parti et finalement porter le même parfum malodorant qui vient avec cette obsession du pouvoir et de la réussite personnelle .
La maturité ne va pas à tout le monde. Quand tu t’en sert pour contrôler les autres , pour dénigrer ceux et celles qui ont une vision sociale différente de la tienne , quand après avoir été un être humain qui souhaitait une plus grande justice sociale et plus de dignité envers les plus « poqués « et les pauvres de la société et que finalement tu te laisse récupérer par le succès et l’ ascension dans l’échelle sociale en te ratatinant dans le conformiste et en adoptant le même discours moralisateurs que les petits bourgeois de la castes des privilégiés que tu admire , tu ne peux pas faire autrement que chanter la même petite chanson démagogique que tes idoles .
Claude Dubois a des défauts mais il chante beaucoup mieux que nos petits libertariens qui nous chante la même petite chanson depuis des lustres et dont le refrain est très facile a retenir , le voici « Moi , Moi et Moi et rien d’autres « ….répétons en chœur …Moi , Moi ……. !
Je sais maintenant pourquoi beaucoup de petits québécois s’en prennent aux artistes francophones qui OSENT s’afficher comme nationaliste ! Avez-vous déjà entendu Elvis Gratton chanter en français ?
DERNIÈRE HEURE ! De bons blogueurs le site de Martineau semblent avoir des informations privilégiés ! Apparament que Pauline Marois , Amir Khadir et Gabriel -Dubois Nadeau auraient été aperçut dans les tunnels du métro ce matin avec quelques bombes fumigènes !!!
Madame Legault,
Je viens d’écouter le message du maire de Montréal concernant le conflit étudiant.
À tort ou à raison j’ai fait un parallèle avec la crise d’Octobre.
Le maire Drapeau qui vient au secours du gouvernement Bourassa juste avant l’appel à l’armée canadian.
Comme c’est bizarre tout ce processus similaire de crise 1970 et celui de 2012.
Les bombes fumigènes, une explication faisant beaucoup de sens :
« À propos des engins fumigènes dans le métro ce matin. Réfléchissez un peu : les photos qui ont été mises en ligne par le SPVM ont été prises AVANT que les méfaits ne soient commis, étrangement, ciblent des jeunes avec une allure un peu grano. Une intervention qui a pris plus de 3h, comparativement à la dernière fois où ça avait pris une trentaine de minutes, pour des »engins fumigènes ». Rapidement, sans avoir aucune preuve véritable, on fait circuler des photos de suspects, un peu comme lorsque 5 minutes après les attentats du WTC on accusait ben Laden et Al-Qaeda … ah et d’emblée on accuse les étudiants, alors que plusieurs groupes sociaux et de travailleurs font grèves et manifestations en ce moment partout à travers le Québec … ça me semble pas mal organisé avec le gars des vues pour discréditer notre mouvement. En plus, plusieurs manifestations étaient prévues ce matin, et sachant que les étudiants ont recours en grand nombre au métro pour se déplacer, je ne vois pas pourquoi certains d’entres nous auraient été assez mal intentionnés pour empêcher leur déplacement. ÇA SENT LES AGENTS INFILTRÉS À PLEIN NEZ! »
Source : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/349732/une-interruption-de-service-touche-la-totalite-du-metro-de-montreal
Oui, et Obama n’est pas un citoyen américain, et les américains ne sont pas allés sur la lune, et Elvis n’est pas mort.
Votre commentaire est étrange. personne n’a dit que des étudiants en grève étaient à l’origine des méfaits de ce matin? Pourquoi des membres du mouvement auraient-ils alors paralysé le métro? Parce que ce ne sont pas des membres du mouvement étudiant, tout simplement.
Comme M. Lachaine, les derniers évènements et l’aura qui les accompagne m’ont rappelé la crise d’octobre 1970.
En provoquant cette crise, en l’alimentant et en refusant toute approche pouvant en réduire l’intensité, le gouvernement Charest joue avec le feu, en fait avec une bombe qui pourrait bien nous sauter au visage.
J’ai déjà écrit récemment: «Je reste convaincu que le gouvernement Charest a volontairement provoqué la présente crise. Il a volontairement mis le feu aux poudres. Et maintenant que la session est à toute fin perdue, les risques d’aggravation des réactions sont nettement à la hausse. Je soutiens que le gouvernement Charest est directement responsable de cette crise sociale qui sans doute s’étendra encore et provoquera encore plus de perturbations.»
Le néolibéralisme est une philosophie à la solde de l’oligarchie, le un % qui gouverne, exploite la planète, géologiquement et socialement.
John Maynard Keynes avait bien essayé de prévenir ce dérapage annoncé dès Bretonwoods, mais il était déjà trop malade pour s’y opposer avec succès. Pour ce battre il faut des forces, il n’en avait plus. Les méchants remportèrent le combat et petit à petit l’oiseau fit son nid.
Aujourd’hui, le néolibéralisme est un cancer indéfendable qui ronge la planète. Là Grèce, l’espagne, et bientôt l’Italie vont passer à la casserole et la liste ne fait que s’allonger. Plus il y a de crises, plus l’oligarchie s’enrichie. C’est paradoxale à première vue, mais ça marche comme ça. Ils sont très intelligents. Psycho-sociopathes mais intelligents. Voilà ceux qui nous gouvernent.
En Chine, sur la place Tienanmen, il n’y avait que les étudiants au début. Ils furent joints par les ouvriers. Evidemment, ça c’est mal terminé pour les manifestants car ils n’ont pas su quand reculer, quand sauver la face du gouvernement. On connaît la suite.
Mais ici, Dieu merci, nous ne sommes pas encore en Chine. Un pareil massacre est impensable. Mais la violence du pouvoir est au rendez-vous. A notre échelle. Je souhaite de tout coeur que celà se règle dans l’isoloir aux prochaines élections. Mais gare à qui nous élirons. Il ne faut pas passer de blanc bonnet à bonnet blanc. Le risque y est.
Assez suspect en effet ces fumigènes. Surplus de l’armée que tout venant peut se procurer, ou bien, difficle à obtenir et donc d’origine suspecte : agents provocateurs.
Cela me rappèle la première bombe posée par le FLQ au Canal Lachine. Placée de façon à provoquer le moins de dégats possibles. Drôles de terroristes.
S’en prendre au métro est en effet contre productif pour la cause des manifestants. Comment se rendre à une manifestation sans moyens de transport? A qui profite le crime?
Bonne question.
Je crois que cette crise est tout à fait contre les intérêts du PLQ. Il faudra laisser le temps faire son oeuvre afin que s’efface dans la mémoire collective ces derniers mois. Des élections avant la cicatrisation risqueraient de rouvrir des plaies mal fermées.
Bonjour
Ce matin à la radio canadienne, l’animateur a lu l’article de Gilbert Lavoie du Soleil qui se terminait à peu près ainsi ( je ne suis pas abonné):
» En refusant d’inciter les étudiants à retourner en classe et en ne condamnant pas la violence, Madame Marois fait de la politique de bas-étage. »
Dans Cyber-Presse, Gilbert Lavoie est beaucoup moins vérulent dans les deux chroniques que j’ai lu et se fait plus conciliant.
Se peut-il que chez les allumeurs de feu de Gesca et de Québecor on fasse un peu plus d’introspection en se posant les vraies questions plutôt qu’obéir aveuglément à leurs patrons?
Soit que le taux d’électeurs en faveur de la souveraineté autour de 40% inquiète les hautes sphères de Toronto mais le temps doit pressé dangeureusement pour qu’on en vienne à alimenter une crise facilement réglable dès le début sans faire de violence.
Notons que de plus en plus d’analystes financier commencent à s’élever contre les supposés avantages du boom minier du clan nord et que l’enquête Charbonneau arrive à grands pas. Pas de quoi pavoiser chez les libéraux à la recherche d’une bouée de sauvetage aussi nauséabonde qu’elle soit.
On parle d’une « bombe » fumigène. Mais ce pourrait être aussi ce qu’on appelle de la « glace carbonique », un produit utilisé lors des spectacles rock, ça fait beaucoup de fumée au contact de l’air plus chaud.
http://www.lindegasbenelux.com/International/Web/LG/NL/likelgnlfr.nsf/docbyalias/icebitzzz_faq
C’est inoffensif! Ça produit beaucoup de fumée, assez pour créer l’illusion souhaitée!
«Au néolibéralisme, on pourrait d’ailleurs ajouter la corruption…»
La corruption ne peut pas être ajoutée au néolibéralisme, puisqu’elle en fait partie intégrante. En fait, le néolibéralisme est en soi la forme la plus «évoluée» de corruption : elle l’érige en système et lui donne force de loi.
Le système bancaire, sur lequel repose notre économie moderne, repose lui-même sur une fraude légalisée. Comment croyez-vous que les banques ont obtenu le droit légal de créer elles-mêmes l’argent qu’elles prêtent aux citoyens, aux entreprises et au gouvernement, sinon par la corruption et le chantage?
Pris à la gorge par un système monétaire qu’il a lui-même autorisé, le gouvernement se tourne ensuite vers les citoyens les plus vulnérables (cette année, les étudiants) et leur dit : Payez !
Alors qu’il pourrait tout simplement (ça s’est fait avec succès en Argentine et en Islande notamment) se tourner vers les banques, leur dire : fini, le racket! et mettre la clef dans la porte. Puis se remettre à créer l’argent lui-même, en fonction de l’économie réelle.
Pourquoi ne le fait-il pas ? Parce que les élus font partie de ceux qui bénéficient du racket. Quel autre mobile auraient-ils pour entretenir un système qui va totalement à l’encontre du bien commun ?
A/M Dusseault vient de coincer Léo de la FECQ en lui faisant dire que des modifications à leurs revendications seraient possibles. Mais elle sait très bien que Charest ne pliera pas car il ne veut pas être de bonne foi. Ce qu’il veut c’est une crise encore plus grave.
Éric a dit:
« Mon cher vous devez être péquiste votre article n’est vraiment pas impartial de plus avec vos idéologie de gratuité j ai bien hâte de vous voir au seuil de votre retraite et que l on vous dises, désolé nous n avons plus de fond pour vos vieux jours nous l avons dilapidé en gratuité et surtout monsieur ne tombez pas malade car le système n est plus gratuit non plus :) »
Justement, qui va payer pour les personnes âgées si tout le monde gagne le salaire minimum et ne paie pas d’impôt?
Tout un gachis…
Mais permettez-moi de partager ici une initiative de solidarité envers les revendications étudiantes qui provient de Suède:
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.351831838209209.79838.100001471882086&type=1
Voilà ce qu’écrivait l’auteur, Éríc Mårrissätt, à propos de ses photos:
J’habite à Göteborg, en Suède, depuis 7 mois. D’ici, j’ai suivi avec grand intérêt la grève étudiante et le soulèvement d’une partie de la population devant ce qui est pour plusieurs d’entre nous une aberration: rendre l’accès aux études post-secondaires plus difficile pour les gens moins nantis.
J’ai été grandement touché par la vigueur avec laquelle notre jeunesse se tient pour les valeurs qu’elle a à coeur. J’ai aussi été révolté par l’attitude d’un gouvernement qui me fait de plus en plus honte et peur. Je suis vraiment inquiet pour mon Québec et mon Canada en ce moment. De l’autre côté de l’Atlantique, J’ai envie de changer les choses avec vous.
Je suis à 100% contre la hausse des frais de scolarité mais je ne compte pas faire la liste des arguments en ce sens sur cette tribune. Je préfère plutôt laisser les photos parler d’elles-mêmes de la différence d’approche existant entre les gouvernements Québécois et Suédois en regard de l’accessibilité aux études supérieures.
Bonjour Mme Legault,
Lorsque vous parlez des sondages favorables au gouvernement Charest et défavorables à la lutte étudiante, vous faites sans doute référence à celui paru dans l’édition de samedi dernier du journal La Presse. Sur quatre pages entières du premier cahier, les chroniqueurs et journalistes de La Presse ont expliqué, illustré et décortiqué jusqu’à plus soif le moindre chiffre de ce « sondage ».
Je vous invite à lire (ou à relire) le dernier paragraphe en bas de la page A2. Intitulé « méthodologie » et édité en caractères minuscules, ce petit paragraphe informe le lecteur que le fameux « sondage » est non-prévisionnel et ne comporte par conséquent aucune marge d’erreur.
Curieux, j’ai consulté le site internet de Statistiques-Canada pour savoir ce qu’est un sondage non-prévisionnel. Il s’agit d’une sondage sans échantillon et sans méthode mathématique de validation. Autrement dit, c’est un vox-pop à la bonne franquette. Pure supercherie!
Ce que je regarde surtout – déformation de politologue – sont les tendances. Et donc, sur plusieurs sondages, et non seulement un.
D’autant qu’ils sont maintenant, pour la plupart, non probabilistes.
Sur ce blogue, c’est une problématique que j’ai moi-même soulevée à plusieurs reprises, dont ici:
http://voir.ca/josee-legault/2011/12/16/grandeurs-et-miseres-des-sondages/
Les liens que j’y indique sur cette méthodologie sauront peut-être vous intéresser.
Les commentateurs des évènements actuels utilisent à tout vent l’expression «bien commun». J’entendais un parent portant le carré blanc dire sa fierté que les étudiants contestataires valorisent le bien commun, alors que les verts, non. Si on s’y arrête un peu, ce serait bien de distinguer les deux facettes rattachées à cette notion. Sous l’angle économique, le bien commun s’entend plutôt du patrimoine commun. Ainsi, certains prétendent que le bien commun serait bien servi par la nationalisation de l’exploitation des gaz de schistes. le gaz, comme l’eau, la terre ou d’autres ressources matérielles étants un patrimoine commun à tous les citoyens. On peut étendre cette définition à l’accès à des ressources non matérielles. Ainsi, l’accès à l’éducation peut être considérée comme étant un bien commun, toutes les mesures devant alors être prises pour que tous y aient un accès total et identique. On parle alors de partager le bien commun, d’y donner un accès universel. Les commentateurs oublient l’autre définition du bien commun, celle qui est d’ordre plus social et immatérielle. Elle s’entend du bien-être commun, c’est-à-dire ce qui fait le bien de tous, dans leur ensemble. On parle alors du bien-être social. Le «vivre ensemble». On dira ainsi que, pour le bien commun, il est préférable d’octroyer les permis de conduire aux jeunes à compter d’un certain âge par exemple. Les mesures autoritaires peuvent, sous set angle, viser le bien commun. Donc, il est un peu incomplet de dire que ceux qui veulent un gel des frais de scolarité ou l’éducation gratuite, dont je suis, ont le monopole du bien commun. Autrement dit, les camps ayants des visions différentes de cette problématique n’ont pas le monopole de cette valeur qu’est le bien commun, ça dépend de la définition qu’on lui donne. Quand on fait cette distinction on commence à faire des nuances, à être moins révoltés, à respirer par le nez. Personne, à mon humble avis, n’a le monopole de la vertu dans cette affaire. Les valeurs auxquelles nous nous devrions tous tenir sont la non violence, le calme et le respect. Notre histoire collective en est remplie et ça nous a bien servi. Je n’ai pas envie de voir un policier frapper sur un manifestant, je n’ai pas envie de voir un manifestant pestiférer sa haine au visage d’un policier. Ni un, ni l’autre. Je ne pense pas que les autorités aient le monopole de la haine dans cette affaire. Je pourrai agir à l’égard du gouvernement lors de la prochaine élection si je le veux, je pourrai manifester pacifiquement mon insatisfaction à son égard d’ici là si j’en ai envie. Quand à mes enfants, amis étudiants, amis parents, je ne peux rien faire d’autre que les inviter à être pacifiques et respectueux.
Ça me désole de constater que nous sommes toujours divisés sur à peu près tout!
Je réfléchis à cela et puis je reconnais que c’est le prix à payer pour que la démocratie ait droit de cité, dans mon pays.
Nous ne sommes pas ennemis, nous aspirons toutes et tous à un règne de justice, de paix et de partage en ce monde où les inégalités se creusent dramatiquement.
Je suis avec vous les jeunes, de tout coeur, ici et dans la rue.
On avance, on avance, on recule pas!
Dans le cadre de la crise étudiante, tous sont utilisés et salis par le gouvernement Charest à des fins électoralistes : les étudiant(e)s, les policier(ière)s, de larges tranches de la population s’opposant à d’autres groupes, etc. Les policiers sont aussi des parents ayant des enfants aux études, il ne faudrait pas l’oublier. J’ai eu une discussion récente, franche et ouverte, avec un policier qui reconnait que le gouvernement Charest salit tout le monde, alors qu’il aurait pu régler ce conflit beaucoup plus tôt.
Diviser pour régner n’aura jamais été aussi vrai sous le gouvernement Charest!
La grève étudiante commentée par Jean-René Dufort l’émission «C’est bien meilleur le matin»
– Intéressant et pertinent commentaire de Jean-René Dufort ce matin à l’émission «C’est bien meilleur le matin» au 95,1 FM à 26 minutes du début du document audio :
http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2012/CBF/2012-05-11_08_15_00_cbmlm_0000_128.asx
Nous vivons une anarchie totale en éducation supérieure au Québec aussi bien du côté des étudiants que du côté des professeurs. Plusieurs jugements de cours obligent la reprise des cours. Les étudiants autant que leurs enseignants refusent d’obéir à ces jugements de cours. La différence c’est que les étudiants perdent completement leur session d’étude alors que leurs professeurs qui les encouragent sont toujours payés!
C’est vrai que M Charest et Mme Normandeau ont fait des déclarations de « Vainqueurs » après évidemmment avoir dit « négocier »alors qu’ils n’ont finalement rien négocié de bonne foi.
Plusieurs parents proposent un moratoire. (Cartons blancs)-Un temps de réflection pendant lequel les frais de scolarité seraient gellés.
Je crois que cette position est raisonnable.
Mais je crois aussi que les CEGEP et les universités devraient être fermées pendant ce temps de réflection.
De cettte manière les profs seraient autant pénalisés que leurs étudiants!
Le problème ce n’est pas que des jeunes s’expriment et veulent s’impliquer politiquement. Au contraire.
C’est d’utiliser les manifs et méthodes anarchiques ( on fait ce que ‘on veut, on va ou l’on veut, et on a droit à la violence en autant qu’elle n’est pas physique…on provoque les policiers en commettant des crimes devant eux et en jouant au chat et à la souris dans les rue de Montréal, on vandalise, on bloque la circulation, on bloque les ponts, on fait fermer le metro sur l’heure de pointe… …etc..
Si les jeunes veulent changer le monde ce ne sera pas par l’anarchie dans les rue et L’intimidation des étudiants qui osent ne pas vouloir le boycot…mais en se présentant à des élections.
Trop facile de créer la peur et le chaos, c’est même de la pure lâcheté… moins facile de convaincre ses concitoyens et respecter la démocratie..!!!
Dans ce conflit les citoyens, même ceux qui détestent M.Charest, appuient à 68% M.Charest…Mais les étudiants se foutent des citoyens, leur obscesion c’est le gel..même si l’augmentation des bourses a amplement dépassé l’augmentation des frais !!!!!!!
On doit rentrer pour sauver la session, ou au moins laisser la finir les étudiants studieux,…et continuer à essayer de convaincre leurs concitoyens aux prochaines élections. Le gros bon sens est toujours supérieur à toute idéologie..
Sur la valeur réelle des sondage, une personne a déjà répondu ici :
« Lorsque vous parlez des sondages favorables au gouvernement Charest et défavorables à la lutte étudiante, vous faites sans doute référence à celui paru dans l’édition de samedi dernier du journal La Presse. Sur quatre pages entières du premier cahier, les chroniqueurs et journalistes de La Presse ont expliqué, illustré et décortiqué jusqu’à plus soif le moindre chiffre de ce « sondage ».
Je vous invite à lire (ou à relire) le dernier paragraphe en bas de la page A2. Intitulé « méthodologie » et édité en caractères minuscules, ce petit paragraphe informe le lecteur que le fameux « sondage » est non-prévisionnel et ne comporte par conséquent aucune marge d’erreur.
Curieux, j’ai consulté le site internet de Statistiques-Canada pour savoir ce qu’est un sondage non-prévisionnel. Il s’agit d’une sondage sans échantillon et sans méthode mathématique de validation. Autrement dit, c’est un vox-pop à la bonne franquette. Pure supercherie! »
Ces sondages malhonnêtes n’ont qu’un seul but : décourager l’opposition.
Je constate à la lecture de cette chronique toujours aussi prévisible et sans idée neuve de Josée Legault et des réponses de son public cible essentiellement gauchiste un malaise… qui n’est pas celui que vous évoquez esprits bien pensants de la Gauche!
Plus particulièrement chers tenants de cette Gauche méprisante pour le peuple et imbue de votre suffisance d’intello qui palabrent à changer le monde, alors que vous êtes incapable de changer les opinions qui vous sont contraires, sinon qu’en faisant l’usage du sophisme, de la démagogie, quand ce n’est pas le recourt à la violence justifiée ou banalisée… j’ai franchement mal à ma Gauche de voir autant d’inepties proclamées en son nom… vous êtes méprisables de votre mépris et aveugle de votre votre manque de gros bon sens!
Sur ce, je vous laisse à cette »élite » auto-proclamée d’intellos, ils seront bien faire usage du crachoir de leurs inepties!
signé: un gars de Québec…
Que de détours, de palabres et de lieux communs cher Daniel Emmanuel Saint-Germain pour nous dire qu’en somme, vous n’êtes pas d’accord. Si vous avez de meilleures options pour la Gauche pourquoi ne pas nous en faire part au lieu d’invectiver les commentateurs de la sorte ? Déverser son fiel demande probablement une démarche intellectuelle moins intense que d’avoir une argumentation à toute épreuve.
Je suis socialiste et fier de l’être parce que je me préoccupe du sort de mes enfants, de mon prochain, et celui de ses enfants. Le reste, c’est de la bouillie pour les chats.
Bonsoir Mme Legault,
J’aurais une question bien innocente à poser et peut-être que vous ou un lecteur pourra m’apporter quelques éclairages. Le ministre Fournier y est allé encore d’une belle déclaration dont lui seul a le secret et qui concerne le respect des injonctions demandées par les étudiants qui souhaitent réintégrer les salles de classe. La question que je me pose est la suivante: Sachant que les votes de grève ont été pris démocratiquement eu égard à la forme de scrutin, et qu’une injonction peut venir renverser une décision prise lors d’une assemblée souveraine sous prétexte de l’urgence, n’y a-t-il pas ici un croc-en-jambe fait à la démocratie ? Par ailleurs, si ce genre de renversement d’une décision prise démocratiquement est possible auprès des étudiants, est-ce que la population du Québec ne pourrait pas demander à son tour une injonction contre Jean Charest qui a été élu démocratiquement en insistant sur l’urgence d’agir contre l’inaction de son gouvernement ?
J’en profite pour poser une autre question, bien naïve j’en conviens, et pour laquelle je n’ai pas trouver de réponse. Nous savons tous que le gouvernement Charest donne d’une main pour venir reprendre de l’autre (et donner aux riches). En bon socialiste, je comprends la manoeuvre dans la mesure ou l’ensemble de la population peut en profiter mais, se pourrait-il qu’en fait, ce que le PM annonce ici pour le futur, c’est une diminution du financement des universités proportionnellement inverse à l’augmentation de ces frais de scolarité ? Je ne sais pas si les recteurs des universités se sont penchés sur cette question mais je pense que je commencerais à m’inquiéter sérieusement à ce sujet parce que lorsque le nombre d’étudiants commencera à diminuer, ce sont les revenus directs de ces institutions qui diminueront d’autant. C’est personnel, mais je suis bien loin de penser que le gouvernement soit prêt à laisser aux universités la complète main-mise sur ces augmentations qu’il récupèrera en diminuant d’autant les subventions. Ça c’est un peu plus vicieux.
Le mordicus qu’affiche le gouvernement à ce sujet me laisse penser que c’est ce qui s’envient.
La gestion des universités semble en effet être un bien grand mystère.. Fascinant de voir comment ce sont en fait les associations étudiantes qui l’ont mise à jour, et non le gouvernement, quel qu’il soit…
Une dernière chose,
À l’heure où on se parle et sachant qu’il ne pourra y avoir de déclenchement d’élections d’ici juin, ne vaudrait-il pas mieux aux étudiants de retourner en classe et, dans un pied-de-nez magistral, donner rendez-vous à M. Charest aux prochaines élections, à l’automne ?
Merci, pour produire des articles de cette qualité !
Mais attention, pendant que les yeux sont tournés vers le mouvement étudiant, le gouvernement travaille actuellement à affaiblir le puissant pouvoir des municipalités. Lorsque les citoyens voudront se réapproprier leurs outils démocratiques en votant ou en s’impliquant au niveau municipal, en région surtout, le pouvoir de ces dernières sera si émasculé et si dilué au détriment d’un pouvoir centralisateur fort, que le réveil sera brutal. Diviser pour régner semble être le modus vivendi et le prétexte, de vertueuses prétentions environnementales. De fait, le cheval de Trois est déjà dans nos murs et ces la nuit qui tombe déjà sur nos cités. À suivre…
De fait, le cheval de Trois est déjà dans nos murs et c’est la nuit qui tombe déjà sur nos cités. À suivre… sans faute!
De fait, le cheval de Troie est déjà dans nos murs et ces la nuit qui tombe déjà sur nos cités. À suivre… sans faute
Je pense que vous avez un sujet d’importance, mais que vous amenez de façon inopportune ici. Il est question ici de la crise sociale que nous vivons, et non de l’autonomie des municipalités. La nuit tombe sur notre vie collective. Le gouvernement songe à éliminer la démocratie des milieux étudiants.
J’espère que les étudiants qui sont contre la hausse des frais de scolarité vont voter pour Québec solidaire ou Option nationale. Les deux seuls partis à avoir carrément donné leurs appuis aux étudiants.
Quant au PQ, on n’en parle pas. Ni chair ni poisson, comme sur la question de l’indépendance. A-t-on jamais vu un parti plus jello que ça ? Le carré rouge, mais pour la forme. Pour récupérer des votes. NON, à Pauline Marois.
Vous exagérez. Je voterai Option nationale s’il y a un candidat dans mon comté, mais je trouve que Mme Marois a démontré une belle sobriété et de la solennité, lorsque la situation le commandait. Au contraire de Jean Charest, qui n’a jamais eu et n’aura jamais la stature d’un chef d’État. C’est un peddler.
Je vous accorde que la position de Mme Marois a tardé à s’éclaircir, mais elle l’a fait.
La négation de la démocratie, par Jean Barbe
http://blogues.journaldemontreal.com/barbe/actualites/la-negation-de-la-democratie/
« On a accusé le gouvernement libéral de beaucoup de choses, au cours des neuf dernières années, malversations, opacité, copinage, corruption. Mais le pire crime de son règne se déroule présentement sous nos yeux. C’est le détournement de la démocratie à son seul profit.
Au Québec, maintenant, le principe démocratique s’applique à ceux qui sont au pouvoir, pas à ceux qui le contestent. Ceux-là sont citoyens de seconde zone, qu’on matraque et enfume, qu’on enferme et dont on nie totalement la légitimité de leurs prises de décision collective.
C’est grave, c’est très grave. »
Pour mieux saisir cet embrouillamini, se familiariser avec les accords de Bourgogne. En gros, dehors les pauvres indigènes et en voiture les étudiants étrangers qui donnent de gros sous pour prendre leurs places.
Cet apparent manège n’est pas forcément à l’avantage du pays hôte. Une fois les études terminées, les étudiants étrangers retournent normalement d’où ils viennent, et quand aux non-étudiants indigènes, ils occupent des postes subalternes dans leur propre pays faute d’éducation.
Voilà le plan du PLQ. Apauvrir intellectuellement le Québec et enrichir les universités avec de l’argent de l’étranger. Et vogue la galère.
Salutations distinguées,
très bel article très chère collègue !
vous êtes généreuses et pugnace, on sent chez vous la détermination de bien faire les choses.
sachez, chère amie, que je ne suis ni de gauche et ni de droit, me considérant comme un citoyen aux réflexes aiguisés et à la conscience qui ne somnole pas.
je trouve que ce conflit s’étire un peu trop … ma fille de 20 ans craint pour son entrée à l’université en septembre prochain.
la CLASSE POLITIQUE a laissé tombé nos jeunes et c’est une honte !
Madame Marois fais DODO !
il eut fallu que l’opposition – Marois, Khadir et consorts – prenne le relais et monte aux barricades.
comme vous le dites: il s’agit d’une cause qui transcende les générations, les clivages politiques et les intérêts chagrins.
nous sommes québécois, pas pour rien, parce que nos tenons à nos fondamentaux de société.
bonne continuation chère Madame Legault, ne lâchez pas le morceau !
moi, comme journaliste indépendant, je fais mon petit possible …
ramons tous vers la même direction: une société plus humaine et plus juste.
Le machiavélisme politique
1 : Étirez un conflit pour fins électorales
2: Ostracisez la Classe et son porte-parole officiel , avec Charest la *non gouvernance * sont les seuls arguments dont ils sont capables…
3: Victo, la S.Q. , J’ai pas vu beaucoup de tireurs de balles de plastiques tirés à genoux ou couchés , pour tirer dans les jambes , et la fumée comme écran , une autre tactique militaire ( pas vu ,pas pris) …..
4 Le but ultime ,faire oublier la collusion, la surfacturation et la corruption , liens évidents avec le monde interlope.
* non gouvernance : Passez des lois sous baillons et s’en remettre aux juges pour gouverner … Mettre tout sous enquête , pour ne pas répondre aux questions légitimes de la population soit 76% des francophones qui sont tannés d’entendre la cassette officielle ( on ne peux commenter pour ne pas nuire à l’enquête en cours)
Les autorités metttent le paquet pour retrouver les fumigateurs. Ils ont à l’oeil les rouges manifestants. Qu’arrive-t-il de ce Facebook possiblement associé à des militaires où l’on menace les rouges de balles de caoutchouc, où on fait allusion aux chambre à gaz, et à prendre les armes. Va t- on étouffer l’affaire? Je ne vois pas beaucoup de réactions, compte tenu de la gravité des menaces!
On ne parle pas fort de ce Facebook qui serait relié à des militaires où il est question de chambre à gaz, d’utiliser des armes contre les rouges,etc.TVA n’en fait pas un plat. Met-on autant d’énergie à traquer les verts que les rouges?
À toutes les personnes qui prétendent qu’on a pas les moyens de payer les frais de scolarité de nos enfants, faisons un petit calcul simple :
Si seulement le pétrole de l’Île d’Anticosti est évalué à 4 000 milliards de dollars, que vaut la province dans son ensemble ? Toutes les richesses naturelles, plus toutes les infrastructures, plus toutes les villes, plus tous les inventaires…
Ça vaut probablement des centaines de milliers de milliards de dollars. Si c’est à nous de payer la dette de la province, c’est parce la province nous appartient. Si la province ne nous appartient pas, hé bien que ceux à qui elle appartient la payent la foutue dette au lieu de nous la refiler.
Donc, selon certains, la dette est de 250 milliards. Mettons 500 milliards pour faire un chiffre rond.
Actifs
50 000 milliards
Passifs
500 milliards
Capital
49 500 milliards
ou
70 millions par personne (7 millions de personnes)
Si chacun d’entre nous vaut 70 millions, il me semble qu’on devrait amplement avoir les moyens de les payer les frais de 50 cennes par jour.
Et les défenseurs de la droite devraient peut-être y penser à deux fois avant de rejeter les idées de partage de la richesse des gens de gauche…
Serge Grenier
Jolis calculs M. Grenier.
Mais tant que les agents de l’oligarchie seront aux commandes ces données ne serviront pas notre cause. Nous sommes des serfs au service des nantis, des puissants. Nous faisons partis des richesses naturelles que l’on peut exploiter impunément.
J’ai ouïe dire que le pétrole de l’Ile d’Anticostie était du pétrole de schiste. Pas bon ça. Ça signifie polution extrème de l’environement, pire encore que le sable bitumineux. Moi, je ne toucherais pas à ça avant de connaître et maîtriser la méthode sure d’exploration et d’exploitation. C’est peut-être pour ça que Hydro-Québec a vendu ça à l’entreprise privée. Un cadeau empoisonné, inexploitable, pour le moment.
À propos de la démission de Line Beauchamp.
Elle démissionne de son poste de ministre de l’Éducation, et elle démissionne aussi de la politique. C’est tout dire le climat intenable dans lequel sont les ministres sous le gouvernement Charest, où ils n’ont aucune autonomie décisionnelle, où Charest dirige tout sans compromis.
Même le ministre des Finances, Bachand a déjà mentionné qu’il ne se présenterait pas aux prochaines élections.
L’édifice libéral de Jean Charest s’effrite.
Cependant, tant que Charest sera au pouvoir, on ne doit pas nécessairement espérer que le prochain(e) ministre de l’Éducation puisse régler le conflit avec les étudiants, car Charest est fermé complètement à toute possibilité de discuter des droits de scolarité.
Et un article de fond : http://terreurterreur.com/2012/05/13/strategies-fascistes-dans-la-gestion-de-crise-au-quebec/
C’est étonnant comment les jeunes ont attendu qu’on veuille venir chercher dans leurs poches avant de soulever ce grand enjeu de société qu’est le rôle de l’université dans une société. Quand on aura réglé cette question de sous où seront les étudiants? Qui a manifesté contre la destruction de la rivière Jacques Cartier à part Roy Dupuis? Qui a marché pour dénoncer le chaos dans la planification de l’étalement urbain? Qui a marché pour le contrôle de la dérèglementation de la production pharmaceutique à part Amir Khadir? Les jeunes sont vraiment politisés? On verra…
Effectivement, je l’avais déjà noté sur un autre blogue. La grève étudiante arrive en réaction à une hausse des frais de scolarité alors que l’éducation devrait faire l’objet d’un débat de société perpétuel. L’éducation est un enjeu crucial pour les sociétés modernes et devrait être au centre des préoccupations des toutes les classes et générations. Hélas, trop de gens sont encore occupés à surveiller la télévision (pour ne pas qu’elle se sauve).
Politisé, on le devient quand il s’agit de nos intérêts immédiats.
Je suis vraiment tannée de voir que certaines personnes ne comprennent pas qu’on a aussi des raisons valables de ne pas être contre la hausse des frais de scolarité. Tous ceux qui sont contre la hausse se vautrent dans leurs idéologies sans prendre pour acquis qu’ils ne sont pas les seuls à être doté d’une tête capable de réfléchir. Nous avons des raisons des dire non les enfants!
Et je suis aussi tannée de voir qu’un débat sur un sujet aussi « secondaire » que les frais de scolarité, que ce soit cité comme un grand débat de société. Je comprends qu’il y a du ménage à faire dans les institutions publiques, je suis même d’accord, mais de là à tout paralyser et à refuser l’accès aux universités – non! Vous avez fait passer votre message, maintenant il est temps d’être constructif et d’accepter le fait que dans une démocratie c’est la majorité doit gagner… Sans compter le fait que la justice et la paix sociale qui doivent prévaloir… J’aime bien la Grèce, mais je ne suis pas prête à endetter mon pays à cause, notamment, de manifestations anti hausse! Ça coûte combien un policier en temps supplémentaire vous pensez? Vous ne vous imaginez pas combien tout ça va avoir coûter à l’ensemble de la société…
Et finalement, merde que je suis tannée de voir tout le monde mettre la faute sur tout le monde, y compris le gouvernement… Je suis tannée! Tannée!!! Tannéee!!!!
Ah et aussi, je suis tannée de ces leaders étudiants qui pensent qu’en utilisant des grands mots ils vont aller chercher l’appui de la population… quelqu’un a déjà fait des cours de marketing ou de communications dans la salle (ça se donne même à l’UQAM il parait)? Règle de base, on doit s’adapter à notre public cible!!!! Retournez en classe, ça sera mieux pour vous et pour nous!
Bonsoir,
Je risque de mettre de l’huile sur le feu mais mon plus vieux m’a parlé d’un événement plutôt triste qui serait survenu à Victoriaville. Est-ce quelqu’un aurait entendu dire qu’une jeune femme aurait avorté suite au brassage qui a eu lieu ?
Avant que ça ne dégénère sur ce blogue, je veux juste préciser qu’il s’agirait d’une rumeur et j’ignore d’où il tient cette information.
va demander à ton plus vieux d’où il tient cette information. on t’attend.
Nous n’en savons pas plus que ça et les médias ne semblent pas avoir traité cette information donc … Il est dans le milieu étudiant et ça reste du ouïe-dire or, par les temps qui courent, ça devient parfois difficile de faire la part des choses. Je surveille les fils de presse mais rien, nada. C’est pour cette raison que je ne parle que de rumeur: trop d’éléments manquent: contexte, endroit, circonstance, témoins directs, malentendus, censure, etc. J’ose à peine imaginer ce qui se passerait si cette rumeur s’avérait fondée. Mauvais endroit, mauvais moment ? Ça serait vraiment trop bête.