L’élection de Mario Beaulieu à la tête du Bloc Québécois fait sourciller. Euphémisme. Le parti de Bouchard et Duceppe, vraiment ? Le mouvement souverainiste ne pouvait trouver mieux, plus crédible, plus leader, plus rassembleur ? Aucun ministre déchu du gouvernement péquiste précédent ne s’est laissé tenté par ce job jadis prestigieux ? Paraît que non. M’est d’avis que ceci est sinon révélateur, au moins symptomatique d’une déchéance convenue, d’une mort annoncée, aurait écrit Garcia Marquez. Peut-on, sérieusement, croire qu’un Bloc mené par Beaulieu réussirait à (re)séduire un électorat ayant principalement déserté au profit du NPD ? Mulcair contre Beaulieu ? Hum.
Je rejoins cela dit, et pour une rare fois (bonheur d’occasion), les propos de Mathieu Bock-Côté : les critiques quant au style, look et autres apparences de Beaulieu sont inutiles, insidieuses. Paraît que nous avons les dirigeants que l’on mérite. Bien possible. Mais encore faudrait-il, de ce fait, porter davantage attention aux idées qu’à l’allure de celui qui les avance. Plus de fond, moins de forme. Évaluer nos hommes et femmes politiques du fait de leurs actions, tout simplement. De ce qu’ils ou elles produisent politiquement. Au-delà de la donne médiatique, de l’image, du clip, du sondage, de sa participation à Infoman, la Poule aux oeufs d’or ou, pourquoi pas, à Occupation double.
Non, le problème avec Beaulieu, justement, ne découle pas des apparences de ce dernier. Plutôt de ces idées et actions, précisément. Folkloriques, écrivait récemment l’ami Marissal. Pas en désaccord, bien que le terme choisi est d’une politesse propre au chroniqueur de La Presse. Alors idées folkloriques, disons. Celles-ci semblent bien étayées par le parcours assumé de l’ex-président de la Société Saint-Jean-Baptiste. Faute de temps, d’espace et d’envie, loin de moi la volonté d’en faire la nomenclature. Un truc, par contre, a attiré mon attention, soit cette vidéo, laquelle fut apparemment retirée du trafic au lendemain de l’élection de Beaulieu http://www.youtube.com/watch?v=J1js44nxRGE. Un visionnement rapide permet aisément de comprendre pourquoi.
Si le nouveau chef du Bloc souhaitait se dépeindre tel un dino linguistique, il n’aurait pas choisi mieux. Peut-on, un seul instant, imaginer Parizeau, Bouchard, Duceppe ou Boisclair à la tête d’une telle mascarade loufoque ? Peut-être l’auto-proclamé patriote Landry (qui a d’ailleurs appuyé la candidature de Beaulieu), mais les autres chefs du Bloc ou PQ ? Pense pas, non. Pas fort sur l’idée d’invoquer la mémoire des morts, alors je passerai outre celle de Lévesque. Mais voyez ce que je veux dire.
Que Beaulieu se projette en bouffon linguistique, grand bien lui fasse. En autant, ceci dit, qu’il se garde dorénavant une petite gêne lorsqu’il sera tenté, à titre de chef du Bloc, de parler au nom des Québécois.
Ce qu’il y a de plus désespérant de cette vidéo, ceci étant, est le propos anti-anglo et, sous-entendu, le fait que le régime fédéral canadien empêche un affichage commercial français total au Québec, notamment à Montréal.
Il ne vaut que peu ou pas la peine de s’arrêter sur le premier, c’est-à-dire le propos anti-anglo, celui-ci démontrant par lui-même la faiblesse de l’argumentaire de Beaulieu et ses sbires (« John James Charest ! » « Non à Lévi’s ! (prononcé à l’anglaise), oui à Lévis ! (prononcé à la française) ». Bref, en termes d’auto-ridiculisation, difficile de faire mieux.
Le deuxième point, toutefois, mérite discussion. On peut évidemment souhaiter un visage français pour Montréal (j’en suis), et assurer toute vigilance nécessaire à ces fins (j’en suis aussi). À croire qu’un Québec indépendant en viendrait à protéger miraculeusement le fait français (j’en suis…pas si sûr). À tout événement, ceci ne peut amener un droit absolu à dire n’importe quoi et n’importe comment, à faire fi des faits. De l’histoire et du droit.
Une légende québécoise se veut particulièrement tenace : celle blâmant la Charte canadienne des droits, et conséquemment Trudeau, pour l’invalidation de la section de la Loi 101 portant sur l’affichage unilingue français. Rien n’est plus faux. Bref rappel des faits, l’histoire débutant par l’arrêt Ford, celui-là même assassiné par la vindicte populaire.
D’abord, l’article 58 de la Charte de la langue française (ou Loi 101) a été invalidé non pas de l’application de la Charte canadienne des droits, mais bien de la Charte québécoise. Et pourquoi ? Simple. Parce que la Charte canadienne, justement, ne pouvait trouver application en l’espèce. Et pourquoi ? Parce que l’Assemblée nationale avait adopté, aux lendemains du rapatriement de la constitution, la Loi concernant la Loi constitutionnelle de 1982. Celle-ci avait dès lors pour effet d’éviter l’assujettissement de toute loi québécoise aux articles 2 et 7 à 15 de ladite Charte canadienne. La Cour suprême, au contraire de la Cour d’appel du Québec, a reconnu la validité de cette même loi faisant un usage bulldozer, on l’a compris, de la clause dérogatoire.
Ainsi donc, seule la disposition relative à la liberté d’expression de la Charte québécoise était, dans cas qui nous occupe, en jeu. La question qui se posait devant la Cour : la liberté d’expression inclut-elle, explicitement ou implicitement, la liberté d’expression dite commerciale ? À court de jurisprudence canadienne, la Cour s’est ainsi tournée vers les…États-Unis, le tout afin de conclure par l’affirmative. On considère ainsi, basé à la fois sur la Charte québécoise et la jurisprudence américaine, que l’article 58 de la Loi 101, en excluant toute autre langue que le français en matière d’affichage, violait la liberté d’expression prévue à même la Charte québécoise. Rien à voir, par conséquent, avec la Charte canadienne ou le spectre trudeauiste.
Restait toutefois à savoir si la violation en question pouvait se justifier eu égard à l’article 9.1. de la Charte québécoise, qui permet que les droits soient aménagés restrictivement pour mieux s’épanouir dans une société libre et démocratique.
La Cour conclut : « En fait, dans son mémoire et dans ses arguments oraux, le procureur général du Québec n’a pas tenté de justifier l’exigence de l’emploi exclusif du français…[…] Alors qu’exiger que la langue française prédomine, même nettement, sur les affiches et les enseignes serait proportionnel à l’objectif de promotion et de préservation d’un « visage linguistique » français au Québec et serait en conséquence justifié en vertu des Chartes québécoise et canadienne, l’obligation d’employer exclusivement le français n’a pas été justifiée. …[…] En conséquence, nous estimons que la restriction imposée à la liberté d’expression par l’art. 58 de la Charte de la langue française ne résiste pas à un examen fondé sur le critère de la proportionnalité et ne reflète pas la réalité de la société québécoise » (nos soulignements).
Insatisfait de la décision Ford, le gouvernement Bourassa applique la clause dérogatoire prévue à la Charte québécoise (et renouvelle celle afférente à la Charte canadienne) afin d’infirmer ladite décision. Mal lui en pris. Quelques anglos-québécois iront porter l’affaire jusqu’au…Comité des droits de l’homme des Nations Unies ! Oui, vous avez bien lu. Les requérants prétendent ainsi que l’usage des clauses dérogatoires vient ainsi mettre un frein à une liberté fondamentale pourtant prévue aux deux chartes applicables sur le territoire québécois.
Après analyse, le Comité des Nations Unies arrive à la conclusion que les dispositions québécoises sur l’affichage et les raisons sociales violaient la liberté d’expression prévue à l’article 19 du…Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel le Canada et le Québec sont parties. C’est seulement après cette décision du Comité, laquelle semble d’ailleurs avoir été radiée de l’histoire québécoise, que l’Assemblée nationale revint sur ses pas et se conforma à ladite décision et adopta le régime d’affichage linguistique encore en vigueur aujourd’hui, grosso modo.
Morale de l’histoire ? N’en déplaise à Mario Beaulieu, le Canada et sa Charte n’y sont pour rien quant au visage linguistique québécois afférent à sa politique d’affichage. Les grands responsables, si on peut dire, sont plutôt la Charte québécoise et, dans une mesure similaire, les instruments internationaux de protection des droits. Bien sûr, on pourra répondre que la Cour suprême, suppôt du fédéralisme canadien, a rendu la décision Ford. Mais que répondre à la légitimité du Comité des droits de l’homme des Nations Unies ? Fait-il également partie d’un vaste complot mondial visant à réprimer le fait français au Québec ? Permis d’en douter. Par voie de conséquence, et à moins de plaider qu’un Québec souverain plaquera la hache à même la Charte québécoise, qu’il reniera les engagements d’ordinaire acceptés en matière de droit de l’homme, que sa Cour suprême se distanciera de la jurisprudence classique au niveau international, nous en sommes à conclure ceci : le visage linguistique québécois demeurera, indépendance ou non.
J’admire le courage et la franchise de M. Mario Beaulieu.
Vivement l’indépendance du Québec!
Peu importe l’ineptie d’un individu, il se trouvera toujours quelqu’un pour l’applaudir.
Merci pour vos commentaires éclairants, Monsieur Bérard.
Diable que je ne comprend pas comment vous pouvez trouver cette chronique ‘éclairante’ ! Elle ne décrit en rien l’homme ou la cause, elle tire sur les deux !
Je pense sincèrement, que les convictions de m. beaulieu sont bonne,mais ils lont élu pour lui dire merci, davoir défendu notre langue au cour de sa vie, et pour quon se souviennent de son nom, il sera inscrit dans lhistoire du bloc québécois, comme dernier chef. Ceux qui vont entretenir notre langue ce ne sont ni le bloc ni le pq, comme partout à travers le monde, les grande ville sont bilingue,ils sont ouvert, à la mode, musique etc..et quand ont veut vivre typiquement leur langue, et bien nous trouvons des endroits… Le bloc défend nos intérêt à ottawa, avant oui, maintenant cest de lhistoire!! Bon début et bonne retraite m.Beaulieu.
Et merci aussi à vous, M. Bérubé, de défendre si bien notre belle langue française. 🙂
Mais bien des électeurs de Mario Beaulieu ne l’ont pas choisi pour sa défense de la langue française et de la loi 101. Ce qui a fait toute la différence, c’est la volonté d’utiliser le palier fédéral pour faire la promotion de l’indépendance plutôt que de simplement se dire en faveur de l’indépendance et se borner à défendre les intérêts du Québec. Sans ce changement de cap, Beaulieu se serait jamais fait appuyer par autant de gens (dont beaucoup qui n’avaient jamais voulu être membres du Bloc avant avril 2014).
Mon commentaire ira directement se loger devant le débat linguistique que soulève cet article, ne jugeant pas nécessaire de parler du nouveau chef du Bloc québécois. N’en déplaise au professeur Bérard, à la question si le régime fédéral canadien empêche un affichage commercial français total au Québec, la réponse est plus nuancée, voire contraire à sa prétention. Voici pourquoi.
D’abord, le professeur Bérard survol avec ironie l’argumentaire selon lui risible de la responsabilité politique de Pierre-Elliot Trudeau et du multiculturalisme sur les décisions juridiques. Ne jugeant pas nécessaire de faire la liste des luttes politiques de Trudeau ou des 30 dernières années, donc celles visant à minimiser la spécificité du Québec, notamment au niveau linguistique, afin d’implanter sa vision du Canada « coast-to-coast » bilingue, il aurait pu nous parler du contexte politique qui prévalait à l’époque, de la nomination partisane idéologique des juges ainsi que du désir de la Cour de régler cette décision hautement politique.
Ensuite, une technique toujours efficace qui consiste à piger dans le droit international afin de renforcer la confusion du débat est un classique. Par nature, nous avons tendance de tantôt exagérément le mettre de l’avant, tantôt complètement l’ignoré, à la convenance de rhéteur. Cet appel, parfois comparable à une forme de sophisme d’autorité, est souvent la base d’une construction d’un droit pur, naturel, ou intouchable. Il avait d’ailleurs été utilisé de la sorte par les « inclusifs » lors du débat sur le Charte (bien que le projet fût effectivement mal ficelé).
Le professeur Bérard c’est évidemment gardé de mentionner que l’arrêt Ford mentionne également que sa « décision n’est pas perpétuelle et que des faits sociaux peuvent varier avec le temps, notamment relativement la précarité du français, la baisse du taux de natalité, le taux supérieur d’assimilation des immigrants à une autre langue que le français, en tenant compte notamment que l’anglais a toujours dominé aux plus hauts échelons des secteurs économiques ». C’est donc dire que même la Cour suprême du Canada aurait pu arriver à un raisonnement différent, même contraire à l’avis des Nations-Unis.
Enfin, pourquoi blâmer avec raison la Charte canadienne des droits et libertés ? Plusieurs écrits sur le sujet démontrent que le texte de l’ « aménagement acceptable » de l’article 9.1 de la Charte des droits et libertés de la personne auquel fait référence le professeur Bérard a été trafiqué au fil du temps par les influences de l’arrêt Oakes et du test de « restriction raisonnable » développé. Pourquoi ? Plusieurs raisons, notamment, la composition idéologique de la Cour suprême, le volume plus important de la jurisprudence canadienne et une simple concurrence du poids juridique d’un système sur un autre en termes d’activités juridiques (l’autre système étant le système québécois). La preuve? M. Bérard cite lui-même le mauvais article de loi, en référant à la Charte québécoise, mais en omettant d’ajouter ce qui le distingue de son alter ego, c’est-à-dire la notion de « d’ordre public et de bien-être général des citoyens du Québec ». Il n’est pas le premier ni le dernier faire cette forme d’assimilation juridique dommageable pour notre système juridique distinct.
En terminant, il aurait pu être question dans cet article, comme la thématique concerne l’impact du régime fédéral sur les lois linguistiques, de l’applicabilité de la Charte de la langue française aux entreprises fédérales au Québec, enjeu politique et juridique toujours au menu des débats acrimonieux entre les deux solitudes (un jugement de cette année nous provenant de la Colombie-Britannique pourrait faire bouger les choses).
Cher Monsieur Marchand, merci de votre commentaire étayé. Vous comprendrez que mon propos, déjà beaucoup trop long pour une chronique, a dû survoler certains éléments que vous pouvez, à juste titre, considérez cruciaux. Quelques points cependant : 1) je parle en tout temps d’affichage commercial et non d’autres aspects linguistiques. L’article 23, pour seul exemple. 2) Je précise aussi, et expressément, que l’analyse de l’article 9.1 aurait méritée plus de nuances. 3) Cela dit, entre vous et moi, que voulez-vous qu’un tribunal fasse lorsque le PGQ se dit incapable de démontrer le lien rationnel entre la mesure et l’objectif? De ce fait, même si je suis d,accord avec vous que le test de la Charte québécoise (« good ») appelle à première vue une plus grande déférence pour le législateur que celui d’Oakes (« just »), pouvons-nous sérieusement penser que ladite incapacité du PGQ de démontrer le lien rationnel (ainsi que la proportionnalité) ne peut être fatal à la démonstration, même en vertu de la ChQ?; 4) Votre mise en contexte sur Trudeau est probablement pertinente de manière générale (ex; Clause Canada) mais, malheureusement, n’a rien à voir avec l’arrêt Ford; 5) Ceci constitue d’ailleurs l’ensemble de mon propos: démontrer que cet arrêt décrié au Québec (à juste ou mauvais titre, je vous laisse choisir), ne l’est pas, le cas échéant, pour les bonnes raisons; 6) Vous avez raison de dire que la Cour suprême a fait état, dans son analyse, du caractère minoritaire et donc en danger du fait français. Ceci ne vient-il pas, d’ailleurs, témoigner de la sensibilité de la Cour quant à la situation particulière québécoise; 7) Quel article aurais-je mal cité? Je ne vois pas. 8) Vous pouvez faire fi des instruments internationaux des droits de la personne. C’est votre droit. Mais, le cas échéant, ceci m’inquiéterait de votre conception de l’État de droit dans un Québec éventuellement souverain. Il s’agit ici de droits naturels. N’en déplaise à plusieurs, la liberté d’expression, pour seul exemple, n’est pas une invention québécoise ou canadienne. De ce fait, j »ose croire qu’un Québec indépendant respecterait ce même ordre international, incluant les décisions de l’ONU. Je me trompe ?
Honnêtement M. Bérard, j’ai vu meilleure chronique.
Mis à part que vous villipendez sur M. Beaulieu, avez-vous déjà été assez près de lui pour agir avec lui ?
Vous me semblez très confortable dans votre tour d’ivoire à rejeter en masses son semblant et ses arguments – et que dire de votre penchant pour le ridiculiser ?
Je ne vois absolument rien, dans vos propos, qui aident à construire autour du fait. Vous ramenez, comme bien d’autre, des éléments épars en un tout habillement ficellé pour nous faire croire en votre opinion.
Le problème, M., c’est que je connais Mario Beaulieu, que j’ai milité avec lui. Que j’apprécie son humour et que je peux témoigner de son courage. Vous le dépeignez en bouffon alors que vous vous fermez à son argumentaire… Beau manque d’ouverture de votre part et une chance ratée de faire une chronique inspirante.
Auriez-vous choisi la voie du cynisme pour passer vos opinions ?
Mario Beaulieu est un homme porteur de convictions et d’ouverture. Vous pourriez fouiller la toile entière, vous ne le verrez pas sous son vrai jour tant que vous n’aurez pas vu son point de vue, embrassé sa cause.
C’est triste aussi de voir comment la tribute dont vous avez le privilège d’hériter vous sert à litérallement servir de la purée – pour être gentil – aux lecteurs.
Je crais que votre sens critique soit en déroute et que vous ayez besoin de bonnes vacances à vos frais.
Honnêtement M. Bérard, j’ai vu meilleure chronique.
Mis à part que vous villipendez sur M. Beaulieu, avez-vous déjà été assez près de lui pour agir avec lui ?
Vous me semblez très confortable dans votre tour d’ivoire à rejeter en masse son semblant et ses arguments – et que dire de votre penchant pour le ridiculiser ?
Je ne vois absolument rien, dans vos propos, qui aident à construire autour du fait. Vous ramenez, comme bien d’autre, des éléments épars en un tout habillement ficellé pour nous faire croire en votre opinion.
Le problème, M., c’est que je connais Mario Beaulieu, que j’ai milité avec lui. Que j’apprécie son humour et que je peux témoigner de son courage. Vous le dépeignez en bouffon alors que vous vous fermez à son argumentaire… Beau manque d’ouverture de votre part et une chance ratée de faire une chronique inspirante.
Auriez-vous choisi la voie du cynisme pour passer vos opinions ?
Mario Beaulieu est un homme porteur de convictions et d’ouverture. Vous pourriez fouiller la toile entière, vous ne le verrez pas sous son vrai jour tant que vous n’aurez pas vu son point de vue, embrassé sa cause.
C’est triste aussi de voir comment la tribune dont vous avez le privilège d’hériter vous sert à litérallement servir de la purée – pour être gentil – aux lecteurs.
Je crais que votre sens critique soit en déroute et que vous ayez besoin de bonnes vacances à vos frais.
Cher M. de Grandpré,
Quel argumentaire ? Celui visant à dénigrer tout ce qui n’est pas franco à Montréal ? Attaquer les origines irlandaises de Charest ?
Et quelle ouverture ? Celle qui s’assure de reléguer les anglophones, et tout ce qui n’est pas pure laine, au rôle de citoyen de seconde zone ? Celle du « nous vaincrons » prononcé dans ses discours, formule prisée par le FLQ, organisation d’ouverture s’il en fut une.
Du reste, vous me permettrez de le critique ses positions archaïques, absurdes et xénophobes même si, ne vous en déplaise, je n’ai pas idée de « le voir sous son vrai jour, d’embrassé sa cause ».
Quant au reste, je vous dirais que la vidéo en exergue témoigne assez bien de ce que je dénonce dans ma chronique. À moins que celle-ci, la vidéo s’entend, ne démontre pas Beaulieu sous son vrai jour? Le cas échéant, prière de me dire en quoi.
Enfin, j’ai pris bonne note de vos conseils et ai pris des vacances. À mes frais.
FB
Je viens de voir que dans le message de 27 juin 2014 · 15h44 de Jean-Bernard il n’y a pas de nom de famille. Dans son texte et que son nom est simplement Jean-Bernard .
Comment le blogueur peut-il dans son message de 28 juin 2014 · 17h15 commencer par
« Cher Monsieur ********* »
J’imagine si l’internaute avait voulu donner son nom de famille il l’aurait fait ? Je sais pas si l’internaute a l’intention de faire respecter la politique de confidentialite.
http://voir.ca/confidentialite/
Note: mon nom c’est « Ian ». Les infos dans mon adresse courriel sont confidentiels. Merci de respecter la politique de voir de s’adresser a moi avec ce que je donne comme information.
J’aimerais soumettre la netiquette le regle [8].
(-1)
« La question qui se posait devant la Cour : la liberté d’expression inclut-elle, explicitement ou implicitement, la liberté d’expression dite commerciale ? À court de jurisprudence canadienne, la Cour s’est ainsi tournée vers les…États-Unis »
Prenons deux seconde pour admirer la superbe contradiction qui moi me fascine dans le discours des uns et des autres.
C’est tout de même étonnant qu’alors meme que les anti-chartes qui avaient martelé le spin « la laicité une idée importée » que maintenant citent carrément un jugement passé qui utilise de la jurisprudence des Etats Unis en lien avec la charte sur la langue francaise. Ca me donne l’impression qu’on utilise un argument et son contraire quand ca fait son affaire.
(0)
Soyons serieux deux minutes … si quelqu’un … le blogueur …. l’ONU … les valeureux internautes ici … s’interessent veritablement aux questions de langue au Canada … le terrain de jeu est vaste … et se chercher une ou des causes nous amene probablement ailleurs qu’a discuter de Mario Beaulieu.
(a)
Le francais hors Quebec et le droit des francophones hors Québec. Les juristes rappellent pas tres souvent les differentes lois dans les differentes provinces sur le francais … ils devraient etre honteux on les comprend …
Les langues autochtones et leurs conditions de vie …( tant qu’a faire la loi sur les indiens et leur bidonville … ) sont autant de dossier importants au fédéral ….
On pourrait penser aux juges unilingue de la court supreme …. mais le blogueur va bien se garder de discuter ca.
On pourrait penser aux entreprises a charte fédérale qui oeuvre au Québec …
(b)
Et puis si on s’inquiète des droits au Québec … on devrait s’inquiéter qu’au Quebec on puisse acheter des droits constitutionnels si on a suffisament d’argent avec des ecoles passerelles …. droits qui se transmet aux frères, aux soeurs.Et puis des criteres grifonner sur le coin d’une table et appliquer avec l’arbitraire. Comme etat de droit on a vu mieux …
Et puis l’exception des militaires dans la loi 101 qu’on a soutenu avec du pratriotisme à 2$ et comme si seul les enfants de militaire pouvaient etre amené à voyager. Alors qu’on se rend compte qu’une proportion des enfants qui fréquente ces écoles iront jamais ailleurs au Canada.
(1)
Mais …
Si le blogueur sait pas trop quoi choisir voici des idees sur des enjeux juridiques dans l’actualite … sur le francais …
http://ici.radio-canada.ca/regions/colombie-britannique/2013/07/26/001-decision-cour-supreme-canada-traduction-documents-csf-gouvernement.shtml
Mais d’autres enjeux sur le droit …
http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/actualites-judiciaires/201406/27/01-4779494-candidatures-de-femmes-juges-des-experts-exigent-des-chiffres.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS1
puis une autre
http://www.ledevoir.com/politique/canada/411010/un-futur-marc-nadon
et puis
http://www.ledevoir.com/politique/canada/412109/une-ancienne-candidate-et-employee-de-harper-est-nommee-juge
ou ca
http://www.ledevoir.com/politique/canada/410031/harper-clot-l-affaire-nadon-en-plaidant-l-urgence
Moi c’est ca qui m’inquiete sur l’etat de droit au Canada … pas Mario Beaulieu ….
Ce qui m’inquiete c’est que dans voir je lise un texte sur Mario Beaulieu et jamais sur ces enjeux …. à se demander pourquoi ….
(2)
Si quelqu’un comprend l’acharnement de certains blogueurs de differents media …. sur le PQ , le bloc ….
SVP qu’on m’explique …. je pense je comprends pas …
En ce moment il y a tellement d’enjeux reels des deux paliers de gouvernement et relatifs aux droits, relative a la langue francaise, que d’evoquer Mario Beaulieu c’est de l’ordre de l’etrange et du paranormal …
(3)
Et puis a nouveau quand va-t-on interpeler notre nouveau gouvernement …
A quand votre demande a la nouvelle ministre de la justice rendre publique les avis juridiques qu’elle a sur le projet de loi 60 ….
On pourrait demander pourquoi la sous ministre nous a induite en erreur dans sa lettre sur les avis juridiques …
————
(4)
« Permis d’en douter. Par voie de conséquence, et à moins de plaider qu’un Québec souverain plaquera la hache à même la Charte québécoise »
A quel moment tout et rien est devenu … mettre la hache dans les chartes ? Qui achete un discours de meme ?
Et puis n’en deplaise au juristes, il y a bien des facons de vivre des etats de droit … de vivre une societe democratique …
Et une societe de droit, des chartes pourraient bien vivre avec des interpretations differentes quant a des lois sur l’affichage.
Et puis les jugements sont souvent partagés ce qui montre que même les juges sont en desaccord sur l’interpretation des memes textes ou sur le poid à donner à tels criteres ou tels elements …
(5)
Et puis finalement, remarque de meme …
Décréter le reel à partir de texte saints qu’on peut pas modifier … en principe on devrait laisser ca au savant religieux et au theocratie. Et puis la jurisprudence des juges c’est pas des fatwa ….
Cher Ian Confidentiel,
Je connais M. Marchand, voilà tout. Pas de panique, tout va bien.
FB
Et quant au reste de votre propos, comme toujours et avec respect, je peine à y comprendre quelque chose. Mes excuses.
FB