En cédant à la tentation d’une «loi spéciale» contre un mouvement étudiant, le gouvernement Charest commet une grave erreur.
DERNIÈRE HEURE: LE TEXTE DU PROJET DE LOI EST ICI.
Une «loi spéciale» contre un mouvement étudiant. Journée sombre pour le Québec.
Le prix à payer, par et pour la société, risque d’être élevé. Quant à la paix sociale, malheureusement, le geste posé par gouvernement ne pourra que la mettre à mal encore plus. La réaction des associations étudiantes à cette annonce dit tout. Elles sont outrées.
Le seul produit possible d’une loi spéciale – un geste lourd de sens – sera la polarisation et la radicalisation.
D’autant plus que les leaders l’ont bel et bien compris, le gouvernement les a piégés dans une série de négos de façade. Le tout, pour servir son propre calendrier partisan et préélectoral.
Ce fut le cas, deux mois après le début de la grève dans une première rencontre avec la ministre de l’Éducation Line Beauchamp. Or, où dès le lendemain, elle convoquait la presse pour annoncer, sur un ton dramatique, que la CLASSE était dorénavant exclue de la discussion. La ministre savait fort bien que cela ferait avorter les pourparlers.
Ce fut le cas lors pour la seconde rencontre. Convoquée le 4 mai, le jour même de l’ouverture du conseil général du PLQ à Victoriaville. La mise en scène était taillée sur mesure pour permettre au PM d’annoncer une «entente» à la fermeture de conseil, le dimanche. Or, les leaders étudiants furent pris dans un blitz de négos de 22 heures, sans sommeil, se retrouvant en bout de piste avec un texte d’entente de principe dans lequel, par hasard, il manquait un élément crucial discuté autour de la table: la possibilité de reporter sur les frais de scolarité une partie des économies provenant d’une meilleure gestion des universités.
Le même dimanche, les déclarations du PM et de sa ministre à l’effet que mêmes ces économies étaient loin d’être acquises ont enfoncé les derniers clous dans le cercueil de cette deuxième ronde de discussion.
Enfin, ce fut le cas à la troisième et ultime recontre avec les associations étudiantes. Convoquée le 15 mai par la nouvelle ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, les représentants de ces dernières se sont retrouvés face à une ministre à qui le premier ministre n’avait donné aucun mandat de négociation.
Le piège était évident. Et, en effet, dès le lendemain, Mme Courchesne lançait que les associations étudiantes refusaient tout compromis, alors que la preuve du contraire était faite. Léo Bureau-Blouin de la FECQ le confirmait mercredi, en révélant publiquement le contenu d’un projet bonifié d’entente de principe qu’il avait montré au gouvernement dès le 8 mai dernier!
Bref, en attente des détails de la dite loi, un constat crève les yeux depuis le début de ce conflit: le gouvernement Charest n’a jamais voulu «régler» sur la base d’une discussion portant sur l’objet même de la grève: la hausse des droits de scolarité. Dans ma chronique de cette semaine, j’y explique pourquoi.
(Ceux et celles qui me lisent savent que j’ai fait la chronique détaillée de ce blocage volontaire et stratégique depuis le début du conflit. À la mi-avril, j’avançais ici que la stratégie gouvernementale, essentiellement électoraliste, en est une de division dite de «wedge politics».)
***
La victoire des recteurs
Cette objet central de la grève – la hausse des frais de scolarité -, ne l’oublions pas, est lié directement à la gestion et la mission des universités.
Or, avec cette loi, les recteurs, appuyés par le gouvernement, ont gagné la partie. Sur toute la ligne.
Pas étonnant qu’à son annonce de la loi, mercredi soir, le premier ministre était flanqué de leurs représentants.
Ils ont gagné parce que:
1) Les sessions dans les cégeps et les départements universitaires en grève seront suspendues.
2) Le fameux «conseil provisoire» prévu dans l’«entente de principe» du 5 mai qui aurait installer un mécanisme plus contraignant de surveillance et de reddition de comptes dans la gestion et la mission des universités vient de prendre le chemin de la poubelle de l’histoire. Et des États généraux? Jamais, jamais, jamais, ce gouvernement n’y acquiescera.
3) Sous réserve du contenu détaillé de la loi spéciale, le risque est qu’elle prévoit également des mécanismes divers visant à «encadrer» fortement le droit de manifester des étudiants; de fortes amendes pour non conformité, etc.
Bref, les recteurs peuvent dormir sur les deux oreilles.
***
Jouer sur les mots
Avec sa loi spéciale, le gouvernement continue à faire ce qu’il fait depuis le début. Il passe par dessus les associations pour s’adresser directement à l’opinion publique – l’électorat – et non aux étudiants en grève.
Il le fait, beaucoup et souvent, en jouant sur les mots et avec les mots.
Il le fait pour tenter de convaincre les électeurs de deux choses: 1) que le gouvernement est «responsable», «ouvert» à la discussion et «pose des gestes» de compromis; 2) que les étudiants sont irresponsables, déraisonnables, fermés à tout compromis, le tout, en les associant constamment, par amalgame, à la «violence».
Bref, il discrédite les leaders étudiants comme interlocuteurs et utilise l’argument de la peur pour justifier des gestes gouvernementaux plus musclés.
Les mots, il en joue comme d’un violon. Avec lui, la grève devient boycott. Les étudiants deviennent des enfants. Des institutions d’éducation supérieure deviennent des écoles. Le mot moratoire est purgé de la novlangue gouvernementale comme par magie. Etc…
Avec sa loi spéciale, le gouvernement monte ce jeu d’un cran.
Alors que les associations étudiantes parlent de protéger l’«accessibilité à l’éducation», mercredi soir, le premier ministre parlait d’une loi visant à protéger l’«accès à l’éducation».
Or, l’«accès» dont il parle, c’est en fait l’accès physique aux lieux d’enseignement et non pas une «accessibilité» à l’éducation que les associations souhaitent préserver sans obstacles financiers majeurs pour les étudiants.
«Accès», «accessibilité» – deux concepts totalement différents dans les faits -, mais qui, dans les chaumières, passeront pour la même chose…
***
Maintenant, pour la suite…
Alors que le Barreau du Québec faisait appel au gouvernement mercredi soir pour de nouvelles discussions et une médiation, bien des étudiants, profs, parents, intellectuels et autres, ne décolèrent pas du geste posé par le premier ministre.
En conférence de presse, des carrés rouges, verts et blancs imploraient le premier ministre, un dernière fois, de choisir la négociation à la confrontation. Des représentants de syndicats de professeurs dénonçaient l’intention du gouvernement.
Mais sans négociation, les associations étudiantes, de plus en plus isolées, voire banalisées par le gouvernement, poursuivront leur mobilisation.
À l’annonce d’une loi spéciale, même les «verts» en sont tombés de leurs chaises!
Gabriel Nadeau-Dubois de la CLASSE promettait que toute une génération se souviendrait de cet affront. Martine Desjardins de la FEUQ dénonçait un geste qui ne ferait qu’attiser les tensions au Québec.
Léo Bureau-Blouin de la FECQ présentée comme la plus modérée des trois, a également eu des mots très durs:
«Ce n’est pas à coups de matraques et de loi spéciales qu’on va mettre fin au conflit (…) Il ne faut pas se demander pourquoi les jeunes perdent foi en leurs élus et en ces gens qui sont censés les représenter et les écouter. Depuis le début du conflit, le gouvernement du Québec n’est pas de bonne foi. Le gouvernement a attendu que le mouvement devienne violent et que les tensions apparaissent pour faire en sorte que le mouvement se décrédibilise lui-même. Ce sont des milliers de jeunes qui l’auront en travers de la gorge longtemps.»
Même la confiance envers les médias en est ébranlée chez certains étudiants. Pourtant, «sur le terrain», comme on dit, ce sont des reporters. Ils font simplement leur travail. Ils rapportent la nouvelle, ce qu’ils voient. C’est un boulot crucial dans tout conflit. Et il serait sage de le leur laisser faire en paix et en sécurité. Incluant du côté des forces policières elles-mêmes! C’est important pour tout le monde. Incluant les étudiants.
Côté interlocuteurs, ceux qui pensaient trouver en Michelle Courchesne une ministre plus conciliante que la précédente viennent de réaliser qu’il n’en est rien. En fait, elle sert essentiellement la cassette de sa prédécesseure. Normal, puisque la commande du premier ministre n’a pas changé…
Alors, sans surprise, ce matin, le premier ministre a réitéré son refus de rencontrer les leaders étudiants. Quand on pense que le gouvernement Bourassa avait négocié avec des warriors masqués, le refus de Jean Charest de rencontrer des leaders étudiants légitimes et mandatés démocratiquement par leurs membres, prend toute sa dimension…
Et en fin de journée, voilà que le gouvernement souffle le chaud et le froid avec Michelle Courchesne qui créée l’impression de vouloir ouvrir au dialogue, mais avec la FECQ et la FEUQ… Encore une tentative de diviser…
***
Addendum:
Selon un sondage Harris-Decima pour la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, une forte majorité de Canadiens – et même de Québécois -, seraient favorables à une réduction ou un gel des frais de scolarité… Eh bien…
***
Corruption, collusion, Catania, Zampino & Charbonneau
Parce que non réglé et majeur, le conflit étudiant monopolise l’attention. Presque toute.
Or, pendant ce temps, la commission Charbonneau sur la corruption, la collusion, la construction, le crime organisé, le copinage, le financement des partis, etc., enclenche ses travaux publics la semaine prochaine.
Ce matin, coup de filet majeur: l’escouade Marteau mettait sous arrestation nul autre que Frank Zampino, l’ex-président du comité exécutif de la Ville de Montréal et bras droit du maire Gérald Tremblay; l’entrepreneur en construction et membre des Fabulous Fourteen, Paolo Catania; Bernard Trépanier, l’ex-responsable des finances du parti du maire Tremblay, «connu sous le nom de «monsieur 3%»»; de même que Martial Fillion, ex-directeur général de la Société d’habitation et de développement de Montréal.
Ça fait pas mal de monde qui, lorsqu’ils étaient à la Ville, n’étaient qu’à un seul petit degré de séparation du maire.
Bref, ce sujet – qui colle également à la peau du gouvernement Charest depuis plus de trois ans – finit toujours par se repointer le bout du nez dans l’actualité… et par commander l’attention de l’électorat…
En d’autres termes, le mauvais vaudeville se poursuit sans volonté réelle de la régler dans la conciliation.
***
@ Photo: source, Radio-Canada
L’homme est blessé et dangeureux, acculé au pied du mur, il fait flèche de tout bois.
Deux chroniqueurs fédéralistes se sont prononcés dernièrement sur le départ éventuel de Charest que je ne nomme plus messieur depuis belle lurette.
On lui reproche entre autre de s’être laisser emporter maladroitement à l’Assemblée nationale insinuant que Pauline Marois possédait une colonne vertébrale de Jell-o et ses plaisanteries sur les étudiants expatriés dans le nord lors de l’émeute au Centre des congrès a été la goutte qui a fait déborder le vase.
Nous faisons les frais de cette lente agonie jusqu’à ce qu’un successeur potentiel se pointe mais hélas, ils démissionnent tous…
Selon un sondage Harris-Decima pour la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, une forte majorité de Canadiens – et même de Québécois -, seraient favorables à une réduction ou un gel des frais de scolarité…
Yep. à la hauteur de 60%. wow? Sondage réalisé pour la fédération des étudiants. Oh.
Dans une nouvelle connexe, 85% des québécois sont d’avis que la Reine doit demeurer chef d’état canadien, d’après un sondage réalisé pour la ligue monarchiste de Montréal.
Également, on annonce que, d’après un récent sondage réalisé pour Tony Accurso, 100% des répondants n’avait aucun problème avec son bat de baseball.
t’aimes mieux les sondages à charè?
http://tinyurl.com/7caneh3
va falloir que tu finisses par plier, jonathan. l’erreur est humaine, tu sais. c’est l’expérience qui rentre.
Le bureau de premier ministre tente d’influencer positivement les sondages en sa faveur :
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2011/05/27/002-sondage-courriel-charest.shtml
C’est de la pure fabrication du consentement telle qu’expliquée par Noam Chomsky!
Plus rien ne nous surprendra avec les libéraux!
Mr Teddy Bear,
Quoi?
M. Bellefeuille,
Vous êtes donc d’accord que des sondages ne devraient être crus at face value, surtout quand la source est douteuse, je présume?
Le sondage a peut-être été réalisé pour la fédération canadienne des étudiantes et étudiants, mais il a été fait par une firme reconnu de sondage. Je reconnais que chaque sondage doit être pris avec un certain scepticisme, mais on ne peut pas décidé que le sondage ne vaut totalement rien.
Comme dans tout débat politique, il va y avoir des sondages soutenant chaque côté du conflit, mais on ne peut pas décidé de soutenir la légitimité d’une seule façade de ses sondages. Le débat des droits de scolarité est ouvert en grand au Québec, mais même dans le reste du Canada et aux États-Unis, il commence a y avoir un malaise grandissant sur la question des droits de scolarité trop élevé qui porte à un endettement exagéré des étudiants de niveau supérieur.
Bien plus qu’une question de hausse des frais de scolarité, la loi spéciale remet en question plusieurs droits protégés par la Charte des droits et libertés, alors ce n’est pas un sondage sur les droits de scolarité (véridique ou non) qui va influencer ce débat.
Ce sondage, en passant, est également un des rares sondages probabilistes que nous avons vus dans les médias depuis longtemps.
C’est un gouvernement libéral qui gouverne par la stratégie et l’intimidation qui par sa politique d’augmentation des frais de 75% continue comme le gouvernement conservateur plus ou moins insidieusement à privatiser les services sociaux.
L’éducation est un droit non seulement une responsabilité individuelle qui connaît un minimum de frais. À ce titre, l’éducation est aussi un service social.
Là en faisant des étudiants des boucs émissaires, des délinquants, le gouvernement augmente la cadence de la privatisation tout en reprenant les méthodes des Bourassa, Trudeau et Duplessis dans le but de se faire l’agent de l’ordre et de la paix civile contre un tiers vilipendé: la jeunesse responsable pourvue de son sens critique!
Le gouvernement Charest défait le Québec depuis 9 ans et en plus il en est encouragé par la CAQ qui n’est qu’un L’ADQ 1.6.
La violence est multiforme et il y a aussi une violence gouvernementale dont une violence policière possible en arrière fond appuyée par la violence d’une rhétorique de langage contrefait qui nourrit la peur populaire et les frustrations des groupes de populations dressés par l’État les uns contre les autres.
John James Charest peut être fier, il rejoint les Bourassa, Trudeau pendant octobre surtout par ses actes, il s’approche au plus près de Maurice Duplessis et de sa grande noirceur.
madame,
je lis et relis votre billet et je me pose une question naive:
est-ce qu’un lecteur pro PLQ et/ ou un lecteur de la » droite » peut/peuvent refuter facilement vos arguments, vos constatations et vos évaluations…
J’aimerais lire ses(leurs) commentaires.
Le dressage de catégories des populations de la nation contre d’autres s’apparente à l’un des premiers mécanismes du fascisme qui peut être employé aussi à l’intérieur de démocraties parlementaires comme ici pendant octobre 70 ou dans la démocratie autoritaire presque dictatoriale du duplessisme dans les années 50.
Le système électif peut être détourné par des politiciens dont la Fin justifie les Moyens. L’emploi de ces majuscules servant à démontrer que des politiciens se comportent comme des monarques dont le seul problème consiste dans des démocraties carencées mais démocraties quand même de trouver le moyen d’être réélu lorsque impopulaire et incompétent.
Ce dénommé J.J.Charest a trouvé le moyen en augmentant de manière fulgurante les frais universitaires de 75%, le reste consiste de se jouer comme le maître de la crise et de prévenir le désordre lorsque même encouragé par le même gouvernement et son apparent premier ministre.
La violence est politique celle du Parti Libéral du Québec qui nous a déjà donné octobre 70.
Une des stratégies de Charest a été d’employer dès le début le mot boycott, grugeant peu à peu, en encourageant les injonctions, la légitimité des votes de grève. Le mot boycott n’existe pas mais il était employé par la président du conseil d’administration de la CREPUQ ce midi.Dans toute cette histoire les recteurs sont à mon avis encore plus coupables que le gouvernement car ce sont leurs étudiants et ces messieurs dames ne le voient que comme des clients qui boycottent un service. C’est terrible ! On doit bien constater avec vous que le gouvernement n’a jamais voulu négocier. Il a brûlé Beauchamp et la nouvelle négociatrice n’a déjà plus de crédibilité pour négocier. Et Jean Charest est incapable de négocier. Il y a rupture fondamentale de démocratie quand des représentants des étudiants élus et appuyés par 200,000 manifestants ne peuvent accéder à la ministre,et encore moins au PM, ce qui aurait du se faire dès le 22 mars, alors que des sombres individus en payant quelques milliers de dollars peuvent parler à la ministre, et qui sait plaider leur dossier. Cette rupture fondamentale du contrat social est épouvantable, scandaleuse. On a vu l’Université de Montréal vendre à un prix plus bas que celui de l’achat le couvent des Soeurs situé à Outremont à Frank Catania. Comme ils le disent eux-même les universités sont un des plus grand donneurs d’ouvrage de l’immobilier. Il faudra que dans son enquête sur la construction la juge Charbonneau se penche aussi sur cet aspect des choses. Le projet de la gare de triage d’Outremont est avant tout un projet de construction, y-a-t-il anguille sous roche?
Anne-Marie Dussault a fait un bon travail journalistique à RDI ce soir en confrontant les idées reçues chez les libéraux, dont Monsieur Bachand en direct. Ouf! Ça fait du bien de constater un retour vers un journalisme moins complaisant, car depuis plusieurs semaines nous avions l’impression que Radio-Canada avait un parti pris pour les politiques de Charest.
Une augmentation bête et brutale de 75 % des frais de scolarité. S’agit-il d’un geste irréfléchi, spontané, ou bien est-ce un savant calcul politique devant mener à la réélection éventuelle du PLQ?
Ah! oui. J’oubliais : les accords de Bourgogne. Faut bien commencer quelque part.
L’erreur ? C’est le régime actuel en place dans son entièreté.
La crise actuelle est-elle le présage à une révolte chez le peuple en général ? Lorsque la commission Charbonneau dévoilera l’identité des élus de notre Assemblée nationale ayant trempé dans la collusion et la corruption, comment la population en général réagira-t-elle ? Connaîtrons-nous jamais l’identité des malfrats de l’intendance coloniale de la poubelle province suite à des accusations que portées contre de présumés magouilleurs à l’intendance municipale de quelques poubelles villes du Québec ? Pour ce faire j’ose espérer que nous pouvons encore faire confiance en notre système de justice québécois. Qui vivra, verra…
Pour lire le projet de loi 78:
http://www.scribd.com/Radio-Canada/d/93974369-Projet-de-loi-78
Question de curiosité: Est-ce que quelqu’un sait combien peut coûter l’élaboration d’un tel projet de loi dans un délai aussi court?
Le message de Charest est simple : « ON ne s’oppose pas à Moi ! » …
Charest n’agit pas comme un premier ministre, il agit comme un patron de compagnie rongé par la maladie du pouvoir …
P’tite nouvelle pour vous Mônsieur Charest … ON n’est pas vos employés … C’est vous qui êtes censé travailler pour NOUS. Et NOUS, c’est autant les gens de la droite, du centre que de la gauche … NOUS, c’est les rouges, les verts, les blancs … NOUS, c’est des gens de toutes les classes sociales, du plus pauvre au plus riche … NOUS, c’est un peuple qui mérite d’être entendu peu importe sa cause … NOUS, c’est votre paye Mônsieur … Vous semblez l’avoir oublié …
By the way, NOUS c’est aussi tous ceux qui n’ont pas voté pour vous et qui vous subissent depuis trop longtemps …
Madame Legault,
Deux fois depuis le début de cette crise j’ai été (pour la première fois en de nombreuses années, je ne crois pas exagérer) en désaccord avec vous.
Premier désaccord : oui, un étudiant peut croire en la désobéissance civile et dans les bris matériels ainsi que dans l’atteinte aux policiers, agents du Pouvoir qui brime le peuple. Lorsque vous dites que les « casseurs » infiltrent ou ne sont pas du mouvement étudiant, c’est peut-être partiellement vrai… et donc c’est partiellement faux. IL Y A DES BLACK BLOC PARMI LES ÉTUDIANTS. D’ailleurs ils m’ont moi-même aidée plusieurs fois, ont mangé des coups et ont joué les boucliers humains envers d’autres manifestants maintes et maintes fois, dont ce fameux 19 avril à l’UQO. Il y a dans le mouvement étudiant une profonde croyance en la diversité des tactiques, et si « la casse » est loin de faire l’unanimité, elle fait néanmoins partie du mouvement étudiant comme de tous autres mouvements sociaux.
Mon second désaccord: les « reporters » et les médias font leur travail et se contentent de « rapporter les faits ». Non. Juste non. C’est faux et quand on vit le terrain et qu’on compare aux « faits » rapportés, et bien ça crève les yeux. La fracture entre les médias et la population éduquée s’aggrave à un rythme fou, vous auriez tort de le minimiser et de continuer à défendre le traitement absolument pas objectif et neutre des faits. J’aurais mille exemples à vous donner, Victo est de loin le plus criant. On peut bien sûr aussi penser à la sur-représentation policière dans les entrevues sur les manifs, alors que JAMAIS on ne demande la perception des manifestants. Résulat: les lecteurs et les auditeurs entendent ad nauseam qu’il y a eu « avis de dispersion », qu’il n’y a pas eu abus de force policière, que tout s’est relativement bien passé compte tenu des méfaits et bla bla bla… Alors que c’est faux et qu’AUCUN manifestant n’est interrogé pour contre balancer les mensonges des Policiers. Alors ne venez pas nous faire la morale quand on se met à en avoir marre de votre pseudo liberté de presse et d’expression. Si celle-ci est brimée, c’est par la culture institutionnelle médiatique et par le Pouvoir. Et en réaction à votre mauvaise foi, on vous repousse.
Oui, il y a des chroniqueurs de diverses postures dans chaque « grand média », et donc oui, il y a une diversité d’opinions et de positions. Mais non, quand il s’agit de relater des faits, on a affaire à de la désinformation et du détournement de faits, pas, et loin de là, à de l’information. Et tant que ça continuera, et bien il y aura des gens (de plus en plus en fait) qui tenteront de chasser ces pseudo-reporters qui jouent le jeu de la propagande du Pouvoir.
Autrement, j’apprécie toujours autant la profondeur de vos analyses, la rigueur de votre pensée et de vos références. Mais sur ces points (je soupçonne que vous les vivez trop « de l’extérieur »?), vraiment vous vous trompez.
Avec respect et détermination,
Marjolaine
Vous avez raison. J’étais moi aussi à Victoriaville et j’ai été outrée de voir la couverture de presse qu’il y a eu lieu. Autant des médias nationaux que régionaux!
Les relations étudiants-gouvernement ont abouti dans la cour d’une école qui rappelait les écoles de réforme. Chamaillades, colletâillage, bousculades, affrontements, intimidations, indiscipline, incitations à la violence, désordre public, agressions diverses, désobéissance civile et finalement la prise d’otage des droits et des libertés des citoyens, par un syndicalisme de transfert, de procuration et de commandite institutionnalisée. Voilà le pitre bilan d’un soulèvement mené par de petits bourgeois sur mesure qui ont hérité de l’outrance, de l’outrage et de la démesure, qui ont convoqué le marginalisme et l’extrémisme, mais qui n’ont pu se débarrasser du crânage ni du cassage dont ils ont cru pouvoir tirer profit des conséquences dont celles de l’intimidation, de la peur et de la panique qui ont été les principales composantes des affrontements de la part de petits chefs de filière qui aujourd’hui se disent victimes alors qu’ils se réclamaient d’un purisme infantile. Ils se sont précipités dans le mur d’une loi spéciale dont la matraque est proportionnelle au délire collectif d’une junte de jongleurs, de crâneurs et de casseurs révolutionnaires, putschistes et anarchistes.
Le Gouvernement a mis beaucoup de temps et possiblement beaucoup trop de temps. Mais enfin il a agit avant que les grands syndicats n’enrôlent les étudiants fanfarons en voie de devenir les enfants-soldats d’une brousse-à-machettes. Le message est d’ores et déjà très clair. Ce message est à l’effet que les élus aplaventristes, dits les épinglés du carré rouge, qui ont couché avec les perturbateurs, les crâneurs et les casseurs ne peuvent plus prétendre diriger le Québec. Ils se sont tarés et ont perdu toute légitimité, toute respectabilité, toute honorabilité. La guéguerre promise, lors de prochaines élections provinciales, donnera lieu à des coups d’épées dans l’eau contaminée auxquels promettent de se livrer en spectacle les emmouchoirés étudiants (minorité), leurs masqués professeurs (minorité), leurs maquillés parents (minorité) et autres nomades et badauds (minorité) de la débandade printanière 2012.
Le choix est clair, si t’es pas pr les carrés rouges, c’est que t’es une enveloppe brune
Je ne sais pas à quel point ça peut aider à faire bouger les choses mais j’ai écrit à mon député (un libéral, le pauvre) pour lui faire part de mon indignation. Je l’ai invité, s’il lui restait encore un peu de coscience sociale, à faire preuve de compassion en démissionnant.
Il faut que cesse la violence envers nos jeunes.
Je suis fier de mes enfants qui manifestent dans les rues de Montréal depuis le tout début. Et depuis quelques jours, je trouve les moyens de me joindre à eux lors des défilés nocturnes. J’en ai les larmes aux yeux !
Dire que François Legault voulait nous faire croire qu’il incarnait le changement… Le vrai changement, j’en suis convaincu, a lieu maintenant, dans la rue. Le monde entier est québécois. Ça ne pouvait pas toujours ne pas arriver comme le constaterait, avec émotion, notre cher Gaston Miron.
mais, madame, lisez Martineau et Eric Duhaime et devenez membre de L’Institut Economique de Montréal
Incompréhensible, tout ça!
Comme s’il ne restait pas plein de vitrines de banques au centre-ville de Montréal (et ailleurs) encore intactes ou réparées, qu’il n’y avait pas au moins une bonne vingtaine de rues (et davantage) oubliées jusqu’à présent par les sympathiques défilés quotidiens, que les solides arguments tels que briques, boules de billards, bombes-aérosols de peinture (notamment le chaleureux rouge) et autres outils de communication étaient en rupture de stock!
Sans oublier qu’il reste encore plein de ces stupides travailleurs et travailleuses qui n’ont pas encore eu l’occasion d’être personnellement sensibilisés à leur chance de pouvoir être utiles à autre chose que de vaquer à leurs misérables petits boulots, pour vivre leurs misérables petites existences, alors qu’ils pourraient au moins faire pour une fois quelque chose de serviable sans rechigner en se tapant en silence 87% de la facture des frais universitaires de ces pauvres jeunes brimés.
Alors que ces stupides travailleurs et travailleurs devraient spontanément, d’eux-mêmes, proposer de ramasser avec un sourire large-comme-ça la note totale! Quel déplorable manque de civisme élémentaire de leur part. Oser se plaindre!
Et puis, quelle ignoble foutaise – manifestement colportée par des capitalistes abjects – que de prétendre que la démocratie des mains levées et le cordial accueil en assemblée générale par de souriants «carrés rouges» seraient le moindrement suspect et problématique quant à une expression démocratique fiable et crédible!
Et puis, la minorité n’a-t-elle pas de droits? Bien voilà!
Ce n’est pas parce que moins du tiers des étudiants québécois ont entrepris d’aller marcher – certains de plein gré et plusieurs bien malgré eux (à ce que de viles langues de vipères insinuent) – en affirmant haut et fort qu’ils ont des DROITS qu’il faudrait trouver à redire à pareille démonstration de solidarité sociale, de respect de l’équité, d’une belle maturité – malgré le rouspétage intempestif d’une majorité déconnectée ne partageant pas les idéaux de leur marche de la «résistance»!
Quel gouvernement odieux et pourri que de prendre des mesures afin que les sessions printanières ne soient pas perdues ou annulées, mais simplement reportées ; que les vitriers aient le temps de refaire leurs inventaires ; que les stupides travailleurs et travailleuses tentent de récupérer un peu de ce qu’ils auront (maladroitement et par leur propre faute) échappé lors de la dégelée printanière, mettant du coup en péril leur aptitude à pouvoir respecter leur volet du pacte social, de l’équité à la racine-même de notre société, en finançant (que très partiellement!) la note des frais universitaires, soit un quasi-insignifiant 87%! En osant même trouver à redire (à cet insigne honneur de faire un petit quelque chose pour la collectivité), dans le cas de certains abrutis, si étonnant que cela puisse être!
Il n’y a pas de mots assez forts pour dépeindre toute l’ignominie d’un gouvernement pareil.
Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’étudiants, d’une minorité parmi les étudiants à plus forte raison, donnant à tous une si belle démonstration de leur conception de la démocratie – qu’une majorité ne partage pas (mais c’est à l’évidence une majorité d’ignares et de malsains, des capitalistes probablement) – qu’il faudrait impunément en profiter pour piétiner cette inspirante minorité!
Quelle honte, ce gouvernement répressif et régressif!
AMEN, un commentaire intelligent…Go Figure..what next…???
Quand je vois des femmes avec des petits de 5-6 ans dans la foule, je me dis..
les québécois sont en train de virer fous, envoye on é dans parade….
Personne, il me semble, n’a traité la majorité confortablement indifférente d’idiote. On ne peut pas reprocher à qui que ce soit d’être tombé dans le piège, si habilement tendu, des requins-cultes voracistes qui » veulent notre bien » et qui paniquent quand ils se rendent compte que certains ont appris à l’éviter, ce piège, justement. Personne, il me semble, ne méprise les victimes du labeur sous-payé et de l’endettement vicieux. Nous leur tendons plutôt la main et les invitons à se joindre au mouvement citoyen pour kicker patapouf hors du loft. Vous, par contre, qui méprisez-vous ? Celles et ceux qui ne saisissent pas toute la précieuse ironie de votre commentaire ?
Le vaseux devrait se taire, laisser son clavier et lire le billet de madame Rima Elkouri intitulé » la loi matraque ».
Cette journaliste a un sens inné de la synthèse et- quel hasard- un bon jugement..
Ouais, la vérité dérange. Surtout lorsque semée en terre aride.
Du vaudeville où la mise en scène est écrite d’avance. Tout à fait d’accord avec vous sur cette stratégie gouvernementale de ne pas discuter des frais de scolarité, de démoniser les étudiants, de diviser, d’exacerber, de les pousser dans leurs derniers retranchements. C’est odieux et indigne.
Lorsque vous mentionnez que les étudiants ont été dupés lors de ce blitz de 22 heures menant à cet accord avorté, il ne faut pas oublier que les centrales syndicales étaient présentes et ont participé à ce manège. Leurs participations ou leurs contributions restent assez nébuleux et mériteraient qu’on n’y réfléchisse.
Tout ça est de la divertion, une technique pour braquer les médias sur autre chose que les problèmes de corruption et de collusion. On prépare aussi les prochaines élections sur fond de panique en espérant que les québécois oublient, comme d’habitude, le bilan de ce gouvernement pour se réfugier sous la jupe du bon père de famille, Jean Charest. Un vrai coup de la Brinks à prévoir.
Ce qui fait du tort au Québec. Par ordre de priorité : Le réseau mafieux qui nous gouverne et dont le passage au pouvoir et qui coute et coutera des dizaines de milliards au Québec.
C’est justement pour nous le faire oublier que Charest a manipuler cette grève pour en faire la crise sociale actuelle. Et avec l’aide des médias il réussit très bien.
Quand vous dite que les médias font leur job étrange qu’aucun ne parle de ce qui se passe en Island et de ce qu’il on réussi à faire là bas. Comment un acte citoyen si important peut-il passer sous silence alors qu’ici on cet exemple serais pertinent à débattre. Pourquoi ce silence?
L’heure est grave. J’entendais ce matin, à la radio, ce que contient cette loi matraque, que Michelle Courchesne décrivait à l’AN hier comme une loi inoffensive ne visant qu’à sauver les sessions et à instaurer la paix sociale. Or, il en est tout autre. Cette loi s’attaque férocement aux droits d’association et d’expression, non seulement des étudiants mais de l’ensemble des citoyens.
JE RECOMMANDE FORTEMENT À TOUS LES CITOYENS QUI S’EXPRIMENT ICI DE CONTACTER LES MILIEUX JURIDIQUES (ex. Barreau du Québec), UNIVERSITAIRES, ET LES ÉLUS À TOUS LES PALIERS, AFIN DE DÉNONCER ET COMBATTRE CETTE LOI INIQUE. Nous devons nous mobiliser aujourd’hui, il y a urgence en la demeure.
Merci de vous activer à combattre.
Je suis franchement écoeuré par la tournure que prend le conflit étudiant. C’est tellement plus facile de faire une loi spéciale pour forcer »les enfants turbulents » à retourner en classe. Quel hypocrisie de la part du gouvernement de dire qu’il est ouvert aux »dialogue » et qui vous »ca… »une loi spéciale parce que les étudiants ne disent pas comme lui.C’est à se demander qui est le plus enfant des deux?Ce geste minable de Charest ne fait que refléter ses véritables priorités que sont la marchandisation de l’éducation et du reste des programmes sociaux . L’argent est au pouvoir et tout ce qui ne va pas dans ce sens-là doit prendre son trou!
Preparez vous a faire des heures supplementaires messieurs les policiers,ha et puis non pas messieur les policiers,des sauvages casqués
Une initiative de : http://cybelproduction.blogspot.ca/2012/05/demande-dintervention-de-la-part-du.html
https://www.lieutenant-gouverneur.qc.ca/nous-joindre/courriel-formulaire.asp
Si vous allez sur le site du Lieutenant-Gouverneur du Québec, voici le texte à copier, mettez votre nom en bas :
« Demande d’intervention de la part du Lieutnant-gouverneur du Québec
Suite au comportement abusif et injustifié du Gouvernement de Jean Charest, j’ai fait appel au Lieutnant-gouverneur du Québec, l’Honorable Pierre Duchesne.
Les structures gouvernementales font en sorte que la persone au sommet de la hiérarchie du pouvoir au Québec, c’est le Lieutnant-Gouverneur du Québec. Donc, je lui ai adressé ces mots:
Montréal, le 17 mai 2012.
Bureau du Lieutenant-gouverneur du Québec
Édifice André-Laurendeau, RC
1050, rue des Parlementaires
Québec, Qc G1A 1A1
Télécopieur : 418-644-4677
OBJET : Demande d’intervention de la part du Lieutnant-gouverneur du Québec, l’Honorable Pierre Duchesne afin de refuser le projet de loi spéciale du Gouvernement du Québec
Honorable Pierre Duchesne,
Je vous écris car je suis une citoyenne très inquiète pour l’avenir de mes enfants. Je vous l’envois par télécopieur vue l’urgence de la situation, j’en suis désolée. C’est que présentement au Québec s’est instauré un régime de terreur résultant du laxisme dont a fait preuve le Gouvernement de Jean Charest. C’est la raison pour laquelle j’en appelle ultimement à vous puisqu’à titre de Lieutnant-gouverneur du Québec, une partie de votre rôle consiste à sanctionner les lois du Gouvernement du Québec.
Vous devez sûrement le savoir, ce soir même, le gouvernement de Jean Charest tente de faire adopter un projet de loi spéciale afin de mettre fin, selon lui, aux manifestations étudiantes. Ce gouvernement n’a toujours pas compris, après que des centaines de milliers de personnes aient défilé dans les rues du Québec au complet, que le mécontentement était plus profond que l’augmentation des droits de scolarité. Dans ce projet de loi spéciale, on bafoue la charte des droits et libertés à plus d’un égard et l’on tente de réformer la façon dont le pouvoir est exécuté au sein de notre démocratie. C’est anti-démocratique, déshonorable et même honteux.
Le gouvernement de Jean Charest est soupçonné de corruption, vend nos richesses naturelles à rabais, refuse le dialogue, a perdu la confiance de l’Assemblée nationale ainsi que de la population, et maintenant tente d’instaurer un état policier. Le Québec vit la plus grande crise sociale de son histoire et il y a urgence d’agir.
Je vous demande d’intervenir de façon aussi extraordinaire que cette loi spéciale l’est afin de faire cesser dès maintenant les abus de pouvoir répétés dont fait preuve le Gouvernement de Jean Charest. Vous êtes l’un des gardiens de notre démocratie et vous êtes la personne en devoir d’intervenir en cas de crise aussi extrême que celle que vit présentement le Québec.
Il est de votre devoir Honorable M. Duchesne de vous faire entendre et de ramener le Gouvernement de Jean Charest à l’ordre afin que cessent ces assauts sur notre Démocratie et sur nos enfants.
Respectueusement.
Votre nom :
»
Oui ce serait un geste approprié pour le lieutenant-gouverneur de se tenir debout et de refuser cette loi.
je suis sûr que, Mr.Jean Charest Honorable Premier Ministre du québec, rêve le la Loi Des Mesures De Guerre. on s’en reparle à la fin de l’été.
«Je félicite tous ceux qui travaillent depuis plusieurs semaines à la rédaction de ce projet de loi » a affirmé la ministre Courchesne ce soir (jeudi 17 Mai).
Enfin quelqu’un dans ce gouvernement qui nous explique clairement leur scénario de départ: Casser les étudiants et leur mouvement tout en s’assurant une campagne électorale sans contestations populaires.
Les jeunes ont réveillé le Québec et il est maintenant prêt à se battre contre un état qui les méprise, les abuse, les spolie.
Vous avez raison, c’est une preuve de plus, s’il en fallait une, de la mauvaise foi de ce gouvernement. Vous avez bien fait de le souligner, et il faudrait le faire ailleurs, à grands traits.
Monsieur Bellefeuille,
Bonne idée, bon texte. Je le ferai.
Voici une pétition mise en ligne par la FECQ:
http://www.loi78.com/
Ajoutez votre nom. Depuis ce matin, elle a recueilli pas moins que 10 000 signatures!
Pour utiliser le même vocabulaire que le premier ministre je dirais que cette loi est ignoble et grotesque. Je dirais également qu’on devrait envoyer dans le très grand nord les « génies » qui ont pondu cette loi inique afin de leur donner le temps de réfléchir à leur ignominie et aux conséquences de celle-ci et pour qu’ils aient une idée de ce qu’est la politique aux relents sibériens qu’ils tentent d’imposer au sud.
Je n’arrive pas à croire qu’une loi aussi sévère et aussi bien ficelée puisse avoir été pondue en quelques heures même par une poignée de juristes hyper futés. Je crois que cette loi dormait depuis déjà un bon moment dans les cartons secrets de Jean Charest. Je soupçonne même Line Beauchamp d’avoir démissionné parce que Jean Charest voulait lui imposer la tâche de piloter cette loi que seule une ministre au passé déjà douteux pouvait piloter. Sta’Line de nous dire la vérité.
Oui, moi aussi je suis d’avis que cette loi spéciale était depuis longtemps déjà en préparation. Au cas où…
Un réflexe de scout?
Quoi qu’il en soit, vaut mieux – habituellement – des personnes organisées et conséquentes, dont on peut savoir ce qu’elles sont réellement, que des opportunistes qui s’indignent publiquement en espérant de la sorte se faire du capital politique.
Depuis ces dernières semaines, la démocratie en arrache par ici.
Hélas.
Et dire qu’il n’aurait suffit que d’un minimal respect à l’égard de la démocratie voilà trois mois… et nous n’en serions pas là aujourd’hui.
(De la part du «malcommode» qui s’obstine à vouloir remettre les pendules à l’heure. Malgré la préférence marquée de plusieurs pour le décalage horaire.)
http://www.lapresse.ca/html/1309/lettre-chambre-commerce-gatineau.jpg
La loi déjà ridiculisée, comme elle le mérite!
Une loi ridiculisée, ça vaudra toujours mieux qu’une population ridiculisée. Comme cela aura été le cas depuis trois mois.
Une loi détestable qui n’aurait jamais eu a se pointer le bout du museau si la démocratie, pas la pseudo-démocratie ou la démocratie qui fait l’affaire de certains, si la vraie démocratie avait pu dire son mot partout au lieu d’être piétinée.
Espérons au moins qu’il s’en trouvera pour tirer une leçon utile du gâchis. Et que plus jamais notre démocratie ne sera abandonnée aux mains de certains qui n’ont que du mépris pour elle, pourtant notre bien le plus précieux.
Monsieur Perrier, vous avez du culot de défendre une loi inique, que même le Bâtonnier du Québec, qui représente l’ensemble des avocats du Québec, dénonce haut et fort. Le jupon de votre aveuglement partisan dépasse!
Le gâchis social causé par l’incompétence de votre PM préféré est immense.
Jean Charest est supposément avocat.Quand le barreau du Québec écrit que cette loi est invalide ça signifie que le barreau pourrait intervenir car si un avocat outrepasse son code de déontologie, Jean Charest devrait avoir un recours contre lui.
Il n’a pas a joué avec le code civil du Québec et faire comme toujours son gailuron .
J’espère juste que son droit de pratique sera mis en question.
Son mandat achève. il pourrait se retrouver sur assurance-emploi.
Non mais ce serait drole et Marc Bellemare l’attendrait..
http://www.youtube.com/watch?v=HUzWvIgRyJo
A visionner.
@ Mario Goyette
« L’homme est blessé et dangereux… » Imagé et très juste! Je dirais même qu’il ressemble de plus en plus aux amis conservateurs… Harper sort de ce corps!
Je suis tout à fait d’accord avec Madame Legault: Les libéraux n’ont jamais voulu négocier! C’est une évidence. Ils croient depuis le début que la ligne dure avec les étudiants constitue leur planche de salut pour regagner la confiance des québécois.
Mais avec la sortie du barreau, je pense que monsieur et madame tout le monde y regarderont à deux fois. Et j’espère que, comme 22 000 autres personnes, ils iront remplir le formulaire de contestation de la Loi 78:
http://www.loi78.com
Bonjour la police ! L’État policier s’installe lentement mais sûrement, les masques tombent, le tyran John James et ses tyranneaux se révèlent au grand jour.
J’espère que cette » gaffe » de John James Charest ( qu’il multiplie depuis quelques semaines ) réveillera le reste de la population qui dort au gaz en croyant la démagogie crasse de celui qui a transformé le » job » de Premier Ministre du Québec en PDG autoritaire d’ une multinationale !
Cette loi 78 qui semble avoir été conçue il y’ a quelques semaines nous démontre clairement la putasserie et la grande comédie des supposés négociations de bonnes foi de Line Beauchamp et Michèle Courchesne sous les ORDRES bien sûr du PDG de l’ entreprise qu’ est devenu l’État du Québec .
Pendant que Charest se sert de cette crise pour pouvoir allez en élection sans risque de voir des gens manifester et rendre sa campagne de mensonges difficile la merveilleuse escouade Marteau continue son plan de match qui consiste a porter des accusations vite vite sur des témoins très importants qui pourraient divulger des choses embarassantes pour le PDG de l’État du Québec et sa petite famille libérale . Avec des accusations formelles les gros poissons que sont les Accurso , Zampino et le petit petit maire de Mascouche pourront avoir la possibilité de se défiler a cette Commission Chabonneau .
Il faut que les Québec se réveille ! Il faut que la manifestation du 22 mai soit un succès ! Il faut que la journée de la Saint-Jean Baptiste de cette année soit a l’image de celle qui a suivi la mort de l’ accord du lac Meech de 1987 !
Y’ a des limites a laisser faire le p’ tit dicateur a papy Desmarais !
Je viens de lire que le Conseil du patronat appuie la Loi 78… Quelle surprise! Mais il faut avouer qu’il est plus facile de récupérer des $ de la poche des étudiants et de leurs familles que de la poche des décideurs de compagnies qui profitent d’évasions fiscales faisant perdre des millions à la province!
Cette Loi nous rappel les années 70 :
Il y a 40 ans, sous le règlement du maire Drapeau qui interdisait les manifestation, il y a eu une perte de vie.
Madame Michèle Gauthier a perdu la vie le 29 octobre 1971, lors d’une manifestation de 12,000 personnes contre La Presse/Power Corporation/ Desmarais, en appui aux grévistes du journal La Presse.
Madame Gauthier qui était étudiante du CEGEP du Vieux-Montréal en art plastique, âgée de 28 ans et enceinte, a été, selon son mari, littéralement assassinée pendant la manifestation organisée en appui aux grévistes. Monsieur Michel Gauthier, était lui-même nouvelliste à Radio-Canada.
Dans un premier temps, le maire Drapeau avait interdit toute manifestation à l’intérieur d’un périmètre de plusieurs dizaines de rue, avec l’Édifice de La Presse au centre. Les manifestants s’approchant quand même de l’édifice, l’escouade anti-émeute les a aspergés de gaz lacrymogène puis a chargé la foule des manifestants.
Madame Gauthier, asthmatique, fut écrasée par la charge des policiers et mourût étouffée.
L’affaire fut rapportée dans le JdeM datant d’octobre et novembre 1971 et quelques images du journal Le Quotidien Populaire, publié par les journalistes en grève, en novembre 1971.
L’article 31 du projet de loi 78, attaque directement Gabriel Nadeau-Dubois et démontre la partialité du gouvernement Charest instrumentalisant le juridique.
http://www.journaldequebec.com/2012/05/18/la-clause-nadeau-dubois-denoncee
« L’article 31 du projet de loi 78, désormais surnommé la «clause Gabriel Nadeau-Dubois», fait l’objet de vives critiques. Des voix s’élèvent pour dénoncer la personnalisation du conflit étudiant par le gouvernement Charest.
Le principal intéressé, le leader de la CLASSE, est convaincu que les libéraux ont modifié l’article 31 à la dernière minute, agissant ainsi pour le viser personnellement. «Encore une fois, les libéraux s’acharnent sur moi», a-t-il avancé vendredi. »
Le gouvernement Charest fait du harcèlement et de la diffamation contre Gabriel Nadeau-Dubois.
Gabriel Nadeau-Dubois aura besoin de notre appui.
Nous allons nous joindre à la manifestation de ce soir et l’appuyer.
C’est un jour sombre pour notre démocratie.
«À ceux qui frappaient à la porte ce matin, on pourrait leur offrir un emploi… dans le Nord, autant que possible» Jean Charest
Finalement c’était sérieux, ce n’était pas une blague de dictateur débile.