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Gouvernement transparent – données accessibles

Le titre de ce billet fait écho à une tentative de traduire en français les concepts de Open Gouvernement et Open Data qui forment la déclinaison d’une vision en matière de gestion des affaires publiques. La question se pose : de quelle façon les technologies de l’information et un Internet devenu plus participatif que jamais peuvent améliorer le rôle de l’État et la démocratie ?

Plusieurs gouvernements tentent d’offrir des réponses à cette question, probablement inspirés par des spécialistes qui voient dans ces idées la façon de construire une vraie démocratie citoyenne :

« Un citoyen informé est un citoyen actif et vigilant. Une démocratie transparente est un régime dans lequel les pouvoirs publics sont réellement responsables devant leurs électeurs et les citoyens confiants à l’égard de leurs dirigeants (source). »

Les pays ayant entrepris de cheminer sur cette voie (Australie, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, États-Unis, etc.) affirment d’une manière ou d’une autre « changer la culture du pouvoir » et « favoriser la créativité et l’innovation ». Au-delà des dix-sept innovations reprises dans ce document qui nomme « des exemples fructueux dans le domaine des médias sociaux et des gouvernements qui puissent servir d’inspiration », il y a une façon de revoir sa relation avec les citoyens. Le portail www.data.gouv.fr vient d’être lancé en France et au bas du site Web on peut obtenir les liens vers plusieurs initiatives territoriales… En juin dernier, j’ai aussi regroupé plusieurs liens intéressants sur ce sujet.

Au Canada, ce sont des municipalités qui imposent le rythme de l’ouverture des données publiques. VancouverEdmontonToronto et Ottawa, bien sûr, mais Montréal et Québec ne sont pas en reste. D’ailleurs, cette semaine, on apprenait que la Capitale québécoise se classe parmi sept autres villes du monde pour remporter le titre de Intelligent Community of the Year, une initiative qui vise à identifier « la ville s’étant montrée la plus innovatrice sur le plan technologique ». Les démarches à Québec (Capitale Ouverte) vont bon train …

Poursuivant l’objectif d’initier « un changement dans la relation entre les citoyens et leur gouvernement », une consultation a été lancée en pleine semaine des vacances de la construction cet été sur le thème de « l’utilisation du Web 2.0 au gouvernement du Québec » par Henri-François Gautrin (député de Verdun). Sur le site de la consultation, on peut y lire que des « recommandations seront adressées au premier ministre du Québec en janvier 2012 ». J’ai appris récemment qu’un rapport de recommandations pourrait être rendu public à l’occasion de l’événement « Web à Québec » les 22-23-24 février prochain. Je n’attends pas beaucoup de ce « Rapport Gautrin 2 » puisque le premier portant sur le gouvernement en ligne avait rapidement pris le chemin des tablettes.

Cet automne, j’avais eu l’occasion de rendre à M. Gautrin tous les mérites qui lui reviennent et je ne doute pas qu’un mouvement vers le Open Gouvernement et Open data soit enclenché au Québec. Il est davantage le fait d’un groupe de citoyens qui souhaitent un Plan Nerd plutôt qu’un plan Nord pour le Québec que de la classe politique. Nous aurons l’occasion prochainement d’en discuter d’ailleurs au premier GouvCamp qui se tiendra à Québec le 22 février. Le Devoir en parlait justement ce matin et Josée Plamondon

Une grande proportion de citoyens ont accès à Internet et veulent collaborer pour mieux vivre ensemble. Ils ont le moyen de leurs ambitions. Est-ce que les gouvernements en prendront acte ?