Stash Café: D'une authenticité réconfortante
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Stash Café: D’une authenticité réconfortante

L’hiver, c’est le moment de s’emmitoufler, de boire un thé chaud, et d’écouter du vieux Neil Young au bord du feu. Parce qu’on a tous besoin de se sentir bien, de se réconforter, de se faire un environnement chaleureux pour souffrir le moins possible de la température rigoureuse et du manque de soleil.

Et la nourriture a le pouvoir de nous faire se sentir parfaitement à l’aise. En anglais, l’expression comfort food désigne directement ce sentiment qui appelle une certaine nostalgie des plats concoctés par Maman, qui nous attendait au retour d’une journée d’activités hivernales, lorsqu’on était jeunes.

Pour les Montréalais d’origine polonaise, c’est au Stash Café qu’on retrouve ce sentiment.

« La nourriture polonaise, ça réconforte bien, c’est parfait pour l’hiver, ça réchauffe! », selon Anita Karski, proprio du Stash Café, un des restaurants polonais les plus reconnus et les plus authentiques de Montréal. « C’est du comfort food », et pas seulement pour les Polonais!

Le paysage culinaire montréalais met l’accent sur la créativité et l’audace. Il s’agit d’une des plus grandes qualités de notre ville: il est possible pour de jeunes chefs de se faire justice en prenant des chances, en essayant de nouvelles techniques et en combinant des goûts qui peuvent sembler surprenants à premier abord. Cependant, il fait parfois bon retourner à nos premiers amours, et c’est là que les restaurants traditionnels viennent à la rescousse.

Le Stash Café est un d’eux: les gens derrière ce restaurant recherchent l’authenticité des plats traditionnels.

Le repas préféré de la patronne du Stash, c’est le plat de chou farci. « Des feuilles de chou sont farcies avec du porc et du riz. C’est un plat que ma mère et ma grand-mère faisaient tout le temps! »

Le Stash Café honore la tradition polonaise en n’offrant que des plats classiques et traditionnels. Mais la tradition de la Vieille Europe n’est pas à l’honneur que par ce qui sort de la cuisine. Les gens qui travaillent entre les quatre murs de la cuisine font aussi partie de la tradition. Lorsqu’elle a racheté le commerce il y a cinq ans, Mme Karski a décidé de garder la même chef, Krystyna Janusz, qui y travaillait depuis déjà dix ans.

L’authenticité est très importante aux yeux des gens du Café. « Il n’y a pas de menu de brunch. J’y ai déjà pensé, mais j’ai eu de la difficulté à me trouver des cuisiniers polonais pour le dimanche matin. » Et pas de cuisiniers polonais, pas de cuisine polonaise. C’est tout!

« Le Stash Café a ouvert officiellement ses portes le 1er avril 1972 », précise Mme Karski. Il faut vraiment gratter longtemps pour trouver quelque chose qui a changé ces dernières années au Stash Café: il y a cinq ans, « les vins étaient servis un peu comme dans les années 80, avec du vin au verre ou au pichet. Maintenant, on a une carte des vins et peu plus de variété. » La tradition à l’honneur, donc!

Si le restaurant ne mise pas sur la créativité, il a tout de même un petit côté original, puisque l’art culinaire polonais n’est pas nécessairement très connu des gens de la région montréalaise. Le rôti de sanglier, la soupe de tripe de bœuf et les foies de poulet aux oignons ne font habituellement pas partie des assiettes des Québécois. Pourtant, ce sont des recettes qui ont passé le test du temps. La preuve est là: la longévité du Stash Café en fait foi!