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Émilie Simon: Mue

Émilie Simon
Mue

Barclay/Universal, 2014

Un peu plus d’une décennie après le dévoilement de son premier album éponyme, l’hyperactive Émilie Simon se met à Mue (excusez-la) avec une septième parution qui, malgré le changement annoncé par le titre, s’inscrit quand même dans le sillon plus pop qu’électro entamé sur The Big Machine (2009). Après avoir fait le deuil de son ex — sur disque, du moins, avec Franky Knight (2011) — , Simon se glisse en mode séduction (l’emballage visuel de l’œuvre en témoigne d’ailleurs) en proposant des bijoux de pop orchestrale (Le diamant) ainsi que des flirts plus électros faisant également un brin eighties par la bande. Menteur, par exemple, complèterait bien un mix musical lancé par Sage comme une image de Lio. Côté textes, par contre, on a déjà vu Simon plus en verve. Sans cataloguer Mue «d’album de transition», l’ensemble demeure tout de même hétérogène et est tellement lisse qu’il est difficile pour le mélomane de s’y accrocher.