Écrit en collaboration avec Véronique Grenier
Des pimps pis des putes. C’est ça le thème plein de gros bon sens des initiations des étudiantes et étudiants de la faculté de communications de l’UQAM. L’UQAM, une université, et, qui plus est, une université qui se targue d’être « progressiste ». Est-ce ce genre d’aperçu du merveilleux monde des communications que les étudiantes et étudiants de l’UQAM veulent donner aux nouvelles et aux nouveaux venues ? Est-ce que la faculté des communications cherche à attirer une « clientèle » Radio-Xoise et à former le journalisme-jambon de demain plutôt que d’enseigner l’épanouissement du sens critique et d’une vision objective du monde ? Est-ce que l’UQAM n’a pas honte d’être associée à ces futurs publicitaires ou agentes et agents de firmes de relations publiques qui ne manqueront certainement pas de perpétuer ce modèle réifié de la femme ? Parce qu’il semble que cette thématique soit récurrente depuis quelques années, c’est donc dire que tout ce beau monde est au courant.
Ça prend juste un tout petit peu d’imagination pour penser l’événement, pas trop d’effort puisqu’on a été habitué depuis l’enfance à traiter les femmes comme de la marchandise. Ce n’est pas que nous n’avons pas le sens de l’humour ni celui du gros fun sale, c’est juste malaisant. Que ce soit lors d’une initiation ou en toute autre occasion, il n’y a pas de place où traiter les femmes en objet est acceptable, ni diminuer — même sous le couvert de l’humour — la triste réalité de la prostitution sous ses formes oppressives dans un rapport dominant dominé ; encore moins dans les couloirs d’une université qui a toujours été un point névralgique des luttes étudiantes.
Quand nous lisons, sur le défunt compte Twitter des responsables desdites initiations (@putes_zebres) — disparu en cours de journée —, des allégations aussi peu gratifiantes que : « Va te raser » [sic] , « fifs », « tapettes », etc. ; que des féministes rapportent que : « La présence de féministes [lors de l’événement] a soulevé des réactions antiféministes et des actes de domination, il semblerait que plusieurs d’entre elles auraient été attaquées physiquement et verbalement » et qu’elles décrivent l’événement en ces termes : « Il y avait des poupées gonflables, des pancartes de femmes objectifiées et pornographisées comportant des phrases comme “Ma dickschick [ou poupée à queues] aime les grosses queues” et des “défis” reproduisant des pratiques d’exploitation sexuelle et d’esclavage. » [1] Il y a manifestement un fail quelque part. Le sens des gestes, la portée des mots, leur profondeur, laisse sans voix. Ce n’est pas anodin, on ne balance pas ces mots sans la brique qui s’y rattache. Sans toute la connotation. Ces gens-là savent ce qu’ils sont en train de dire, en train de véhiculer, en train de reproduire. On peut difficilement l’ignorer en toute candeur.
Ces gens seront appelés, à la fin de leurs études, à créer de l’image, à penser comment nous devrions consommer, ils et elles vont mettre des mots dans la bouche d’autrui et ces mots seront avalés par les consommateurs et consommatrices. Ces gens-là jouent aux pimps et aux putes dans l’espace public. Et le jeu, quoi qu’on en pense, c’est sérieux. La domination et la soumission, c’est sérieux. Rien qu’à voir comment les organisateurs et organisatrices investissent leur jeu pour y voir tout le sérieux, tout le plaisir : des vidéos sur Youtube, du suspense, la musique, le décompte sur le site web [2], tout y est. Ils se donnent. Nous pouvons leur donner le crédit de ne pas lésiner sur l’effort.
Mais des efforts pour quoi ? Reproduire et transmettre des schèmes oppressifs entre les murs d’une université ? Faire comme si tout ce qu’il y avait derrière les images pornographiques, les slogans du même ordre et les jeux à caractère sexuel n’était pas là ? Comme si toute la violence, tout le mépris, toute l’humiliation ne portaient pas les conséquences troubles d’une société qui banalise la marchandisation des êtres humains ? Parce que c’est tellement, mais tellement « drôle » ?
Mais non, pantoute, c’est pas drôle pour deux cennes. C’est pathétique et désespérant. Pas de collant sur le tableau des bravos pour des atrocités du genre. Juste un gros fail.
[1] Statut facebook plusieurs fois relayé aujourd’hui et qui semble provenir des Féministes Matérialistes https://www.facebook.com/feministes.materialistes.7
[2] Notons que le site web a été fermé au courant de la journée http://www.initiations2013.com/
Il faut arrêter de croire que parce qu’on s’est rendu à l’université, ca fait de nous des êtres intelligents, sensibles et civilisés. C’est une génération qui s’est régalé de films tels que American Pie et autres cochonneries du genre. Tous les jeunes ont en tête des images d’initiations bas de gamme où la déchéance est de bon ton. C’est ca qui est cool! N’oubliez pas, ils ont à peine 19 ans. Y’a pas longtemps, ils étaient encore au secondaire et si souhaitez avoir un portrait éloquent de cette génération, faites-comme moi: crééez-vous un faux compte facebook et ajoutez 2 ou 3 ados : en peu de temps, vous aurez plus de 5000 amis car vous recevrez des demandes d’amitié à la tonne. Lisez. Vous comprendrez que des initiations de la sorte, il y en aura encore pour 15 ans au moins. Néanmoins, je serais curieux de voir si on descend aussi bas à l’UdM, à Mcgill ou Concordia. J’en doute. L’Université du peuple, c’est aussi ca.
MgGill: Rappelons que l’équipe de Football avait été suspendue durant toute une année pour des initiations décalée
UdeM: Il y a deux ans, il y a eu des gens qui s’étaient «blackfacer», cette année, on a eu le droit à des gens qui se déguisaient en première nation.
Marco, tu es inquiétant. Marie-Christine: très pertinent. Je me demandais justement hier soir en traversant le pavillon J si j’aurais accepté de faire une initiation. Ça n’était pas celle dont tu parles ici, mais ça n’avait manifestement d’autre but que que de tisser des liens de solidarité ovine parmi les participants.
On n’est jamais bien loin de l’endoctrinement avec les initiations.
Myriam: « seulement un jeu » ? L’âge de raison, c’est 7 ans. Ça nous est tous arrivés de jouer à quelque chose sans prendre conscience des conséquences. Ignorer les implications sociales de l’industrie du sexe à l’âge adulte, c’est un clair signe de malaise social.
Marco, les généralisations que vous faites sont toutes aussi dangereuses que celles que vous condamnez.
Marco, les gens qui organisent les initiations ne sont pas les nouveaux arrivants, mais bien les anciens: des universitaires dans la vingtaines. Je ne crois pas non plus que l’auteur de l’article s’offusque de l’événement parce qu’il s’agit de gens qui sont à l’université et que par le fait même, ils doivent dont être plus intelligents que le reste de la population. Reste que l’université est un lieu de savoir où l’on est sensé développer son esprit critique. S’y faire accueillir (dans un des plus gros programme de communication du Québec) par une fête qui encourage des valeurs sexistes est plus qu’inquiétant.
Vu de mes propres yeux aujourd’hui en plein cours…
Des étudiants en comptabilité en «initiation» entre en plein milieu d’un cours de la faculté d’éducation, l’interrompt en déclarant être venu faire un «jeu d’alcool». Et ils le commence, le «jeu». Le termine et s’en vont.
Oh, et il semblerait qu’ils ne voulaient pas faire ce type d’initiation dans leur propre département parce que l’accueil aurait été moins favorable. Parce que nous en sciences humaines, dirent-ils, on est tellement plus «open».
Ça aussi, c’est semble-t-il «drôle». En tous cas…
100% d’accord sur le fond et sur la dénonciation. Ça n’a pas sa place et — ce mon université aussi — c’est absolument honteux. Mais faites juste attention, c’est quoi ce langage, «fail» partout. Il y a un mot pour ça en français, ça s’appelle «échec». La critique ne passe pas mieux si un ou deux mots «qui font jeune» s’y glissent.
Véro et moi, nous écrivons en franglais. Pas pour faire « jeunes », mais parce que ça fait partie de notre style, comme chroniqueuses et, dans mon cas, comme romancière. C’est une position réfléchie dont, faute de vous taper mon mémoire de maîtrise, vous pouvez toujours lire deux articles publiés plus tôt cette année sur ce blogue à ce sujet.
Petit rappel pour Marco : C’est McGill qui, il y a 5 ou 6 ans, a passé au téléjournal parce que certaines initiations comportaient des activités aussi amusantes et intelligentes que d’enculer des gens avec des balais. C’est pas l’université le problème. Depuis, les initiations ont été réglementées (un peu), et ce genre d’initiation extrême n’arrive plus.
J’ai pas mal d’autres amis ou connaissances qui se sont faits initiés à des universités autres que l’UQAM et qui ont vécu des histoires assez effrayantes et dégoûtantes. Arrêtez de prendre vos préjugés et de les présenter comme des faits, faites de la recherche à la place.
Mais venant de quelqu’un qui prétend qu’en ajoutant 2 ou 3 ados avec un faux compte sur Facebook, on se retrouve avec 5000 demandes d’amitié, ce qui prouve qu’il n’a même jamais été sur Facebook, j’imagine qu’on ne peut pas s’attendre à plus…
Blague à part, le débat des initiations est un débat important, puisque certaines initiations dégénèrent encore aujourd’hui, et il est vrai qu’amener le concept de putes/pimps pour les initiateurs n’était pas l’idée du siècle, et qu’utiliser autant le sexe et la domination dans les initiations n’était pas non-plus brillant. Toutefois, je ne crois pas que les initiateurs avaient un but autre que faire rire et s’amuser. Oui, ils auraient dû y penser plus, oui, ils sont peut-être aller trop loin, mais ne leur prêtons pas des intentions négatives qu’ils n’avaient clairement pas. Pour les initiateurs et les initiés, tout cela n’était qu’un jeu, et seulement un jeu, et non, ils n’ont pas pensé que c’était sérieux. De plus, il faut se rappeler que tous les élèves participant à ces initiations sont consentants et peuvent quitter quand ils le souhaitent, ou même ne jamais y aller.
Merci d’élever la barre sans démagogie. Je crois que ces étudiant-es viennent de recevoir leur première leçon de communication…
Ça valait la peine de reprendre le clavier pour écrire sur ce sujet, Marie-Christine. Bravo.
Pour ceux que ça intéresse, voici un zine vraiment intéressant traitant des initiations de l’uqam, mais pourrait être généralisé à celui des universités. Il a été créé l’an passée mais est, aujourd’hui plus que jamais, d’actualité.
http://initiations2012uqam.files.wordpress.com/2013/09/zine-initiation.pdf
J’aimerais aussi souligner qu’il est intéressant de constater l’esprit de domination, d’humiliation et d’objectivation de la femme est plus présent dans les bacc de communications que dans d’autres. Le spectre de l’image et de la consommation ne se marierait-il pas avec ces derniers?
Merci pour ce partage. C’est effectivement un article très pertinent.
« société qui banalise la marchandisation des êtres humains ? » J’adore cette partie. Parce qu’à lire plusieurs commentaires, il m,em vient a croire que si c’était les mâles qui étaient marchandisés cela serais plus ludique ou acceptable. Parce que les hommes sont des « tough » ??? Ou parce que l’exploitation de ceux-ci est moins sexuelle ou génitale ??? Les dérapages sont asexués … l’humiliation n’a pas de sexe… Peut importe le genre ou l’attribut que vous donnez à ce genre de jeux rabaissants, ils n’ont pas leur place dans un lieu ou le but est d’élever l’esprit humain et en préserver sa dignité.
Pour seconder un commentaire développé plus haut, je ne comprends pas l’utilité de parsemer un texte (aussi pertinent est-il, pourtant), d’expressions anglophones comme «fail». Et je comprends encore moins la justification de « moi je parle le franglais », qui n’est pas une langue reconnu à ce que j’en sais, et ce même si ce n’est que pour ajouter un style à l’écriture. Sinon, moi je choisis «l’espalien» ou le «porturusse» demain matin… Vous dites, avec justesse, que les diplomés vont « mettre des mots dans la bouche d’autrui et ces mots seront avalés par les consommateurs et consommatrices ». Justement, il serait peut-être important que les diplômés de communication ne contribuent pas à la disparition du français et soit plutôt ceux qui en assurent la persistance via la qualité de leurs textes, publications, communiqués etc…
Une fois mon zèle sur la langue terminé (vous m’en excuserez), je dois reconnaitre que sinon le texte est très pertinent et je ne pourrais être plus en accord avec ces débordements d’initiations que vous dénoncez à juste titre. Sur le fond de l’article, vraiment j’ai rien à dire!
Le bon parler français n’est vraiment pas l’objet de ce texte. J’écris aussi des romans et ça participe de la protection de la culture et de la langue, plus que bien des actions identitaires. Mais je prône une langue parlée et vivante, une langue inventive, une langue qui se crée et c’est cette langue là que j’écris.
Si vous voulez en savoir plus sur ma réflexion à ce sujet, voir les articles suivant :
http://voir.ca/marie-christine-lemieux-couture/2013/01/25/petit-traite-de-mythologie-canayienne-le-bon-parler-francais/
http://voir.ca/marie-christine-lemieux-couture/2013/02/05/quand-le-francais-est-un-vehicule-ideologique-dans-lequel-je-nembarque-pas/
En complément, allez faire un tour sur le blogue de linguiste québécoise Anne-Marie Beaudoin-Bégin, c’est toujours très enrichissant :
http://www.entouscas.ca/
Je crois que c’est un peu exagéré tout ça. Entre vous et moi, ces jeunes arrivent à l’université. Je ne trouve pas que le thème est très bon, c’est même très poche parce que c’est pas tant drôle. Par contre, on doit faire un peu confiance à ces jeunes adultes. Ils ne gâchent pas leur futur en participant a des initiations. Leurs initiations n’auront pas de répercussions dans leur travail de plus tard ou dans leur façon de prendre des décisions, s’il vous plait.
Dire qu’il s’en est trouvé sur la blogosphère pour justifier le tout en faisant appel à des « arguments » anthropologiques, notamment les pratiques carnavalesques. J’imagine que le fin-fin pensait à quelque chose comme la fête des fous. Or, ces carnavals avaient pour effet d’inverser les rapports sociaux : les serviteurs devenaient maitres, les hommes devenaient femmes, un âne servait la messe… Lorsqu’on se penche sur ces initiations à la mord-moi-le-noeud, on se rend compte qu’au contraire elle ne font qu’amplifier les rapports sociaux déjà existants, bref c’est davantage une fête suprémaciste que carnavalesque. Vous voulez une initiation carnavalesque? L’année prochaine, assurez-vous que ce soit les premières années qui initieront les « anciens », que les femmes auront un contrôle total de leurs collègues masculins et que les minorités, quelles qu’elles soient, puissent tourner en dérision les codes des majoritaires. Ça, ça vaudrait le détour!
Personnellement, j’ai lu que CHOQ était commanditaire de l’événement, et non CHOI. Ça fait aussi plus de sens que ce soit la radio de l’école et non une radio privé qui ait commandité ça!
Avant d’être effacer, la page web de l’initiation comportait une liste impressionnante de commenditaires. Je vais faire une recherche en cache, voir si je la retrouve. Je peux me trompée, évidemment.
Mais je doute que CHOQ ait plus de fierté à appuyer un tel événement que CHOI…
(Ne pouvant plus double-checker sur la page, dans le doute, je vais l’effacer. Merci.)
Vincent dit vrai. J’avais aussi vu sur la page, avant sa fermeture, qu’il s’agissait bien de CHOQ.
Oui, je l’ai enlevée. Merci. Mon erreur. Je l’admets. Désolée.
Ouf. Que c’est lourd tout ça. Peut-on cesser de suranalyser les costumes des initiations de rentrée en rentrée et d’y voir le fond du baril de la dégénérescence de ci et de la vulgarité de ça ? Arguer qu’un thème Pimp et putes lors d’une initiation entre adultes consentants banalise le traffic humain, c’en est risible. Oh! Et que penser de ces dangereux élitistes du HEC qui se sont déguisés en pirates cette année, ridiculisant ainsi des années de souffrances et une multitude de familles déchirées sur les côtes somaliennes ! Honte à ses bâtards capitalistes hypocrites dans leur tour d’ivoire!
Please.
On parle ici d’initiations, de jeux, de rencontres et de party. Entre adultes. Qui sont capables de réfléchir et de faire la part des choses. On ne parle pas ici de Cornemuse Spécial Pimps et putes.
Avant de se plonger dans les livres et de chercher (ou d’inventer) un sens à tout et à rien dans le cadre de leurs études, les étudiants ont une journée pour mettre leur cerveau à off et se faire du fun. Est-ce qu’on peut avaler une petite chill pill et les laisser s’amuser? Le bon goût est quelque chose de très relatif mais entendons-nous néanmoins qu’un thème Pimp et putes s’inscrit dans un certain folklore urbain et qu’il s’agit davantage d’une caricature. Comparable à un thème Princesse et chevalier… Dans les deux, il y a une dominance sous-jacente du sexe masculin mais elle n’en est pas le moteur ou la principale caractéristique…
En d’autres mots, Pimp et putes, c’est des jokes de grosses queues ET de grosses boules.
T’as ben raison Marc! Pourquoi s’offenser que des jeunes décident, par exemple, d’en sodomiser d’autres avec des balais? À cet âge là, faut ben découvrir sa sexualité. Pis si on en force certains à boire tellement qu’ils finissent par tomber dans un coma éthylique ou meurent gelés parce qu’ils se sont perdus dehors en plein hiver, y’avaient juste à apprendre à boire [comme des hommes], hein Marc?
La vérité, c’est qu’entre les « gentilles initiations » et les franchement dégradantes, voire dangereuses, il y a d’innombrables nuances de gris et pas seulement le blanc et le noir. Encore faut-il vouloir (être capable?) de les voir. Dénoncer les pratiques à la limite de la légalité c’est s’assurer qu’on ne la dépasse pas. Et, soyons honnêtes, c’est pas parce qu’on a un comportement « légal » qu’il est pour autant souhaitable (ex.: tenir des propos sexistes ou racistes).
Belle utilisation du sophisme de la pente glissante. Pour quelqu’un qui vante la zone grise, tu sais faire dans les nuances.
Personne ne force personne dans ces initiations. Et d’ailleurs, le thème n’était pas Pimp et putes mais bien X-Men.
Quelle pente glissante? Es-tu en train de faire valoir que ceux qui ont saoulé le jeune mort gelé avaient l’intention de le tuer?
Penses-tu vraiment que ceux qui ont sodomisé les nouveaux de l’équipe de football avaient discuté de la question en CA?
Ces abus sont survenus parce que d’emblée on flirtait déjà avec la ligne rouge. Il suffit souvent d’un petit rien pour qu’une décision douteuse vire à la catastrophe. C’est pas une nécessité naturelle Marc, mais disons que ce genre de situation survient assez rarement dans un salon de thé.
Sinon, qu’il s’agissait au départ de Putes et pimps, de Pirates et rhum ou de Power Rangers et dinosaures, honnêtement, ça change pas grand chose : c’est ce qu’on décide d’en faire qui fait toute la différence.
Z’étaient surement pas forcés (entendre « tordage de bras ») de faire toutes les conneries qu’on leur a demandé, ça c’est sûr. Mais gages-tu un brun avec moi que si on se pointe à n’importe quelle initiation de demeurés et qu’on voit quelqu’un refuser de faire quelque chose y’en aura pas au moins un pour mettre de la pression? En tout cas, si ceux qu’on critique étaient assez « en forme » pour s’attaquer physiquement aux féministes qui dénonçaient leurs actions, j’imagine que c’est pas trop exagéré de ma part.
Ta fixation sur la sodomie me fascine. Je t’invite à aller lire sur le sophisme de la pente glissante et tu comprendras ce dont je parle. Pour le reste, ça se résume à certains qui trouvent ça drôle, d’autres non. Au final, c’est des grandes personnes qui peuvent assumer leurs choix, point final. Si ça ne te plaît pas, tu n’es pas forcé d’y participer et encore moins d’y assister.
Dans un débat public, Marc, ya un moment où il faut reconnaitre qu’on a planté son adversaire (ou qu’on a été battu) et passer à autre chose, sinon on risque de s’éterniser sur le sujet et, au final, ça ne fait pas de nous de meilleures personnes.
Mais étant prof de philo, je suis toujours un peu interpellé lorsque je vois que les gens emploient des notions de travers, alors je me permets une dernière réplique éducative.
C’est un peu bizarre de dénoncer les « sophismes » de son adversaire et d’en faire un soi-même (attaque à la personne dans ta dernière réponse). Habituellement, je me permettrais de souligner que t’es incohérent, mais je vais mettre ça sur le compte de l’ignorance. Cela dit, je vais t’expliquer la différence entre une pente fatale (sophisme) et un enchainement d’évènements liés par une relation de stricte causalité parce que ton prof au cégep, Dieu ait son âme, n’a surement pas eu le temps d’entrer dans les subtilités avec les petits tannants que vous deviez être. Alors, on parle de sophisme de la pente fatale lorsqu’on lie des prémisses qui sont vaguement probables et qu’on avance que ces prémisses mènent nécessairement à la conclusion – il se peut que tu gagnes un million en jouant au loto, mais c’est pas certain que ça arrive, tu comprends ça, Marc? Quant à la causalité stricte, il s’agit de multiples évènements liés ensembles qui arrivent à une conclusion prévisible à cause des lois de la nature (ex.: un bras qui pèse sur un levier qui actionne une guillotine qui coupe une tête). Pour ma part, il s’agit de ni l’un ni l’autre : je fais appel à un lien fort qui existe entre deux éléments. Ça s’appelle une corrélation. Je te donne un truc pour impressionné si jamais tu tombes sur un gars nuancé comme moi : demande lui de te donner des chiffres, là c’est sûr que tu marques des points.
Je sais pas si cette petite mise au point va faire de toi une meilleure personne Marc, mais je suis toujours heureux d’apprendre que mes étudiants interviennent ensuite de manière plus judicieuse dans les débats après avoir reçu mon enseignement : on passe ainsi plus de temps à parler du fond des choses. Pis en plus, pour toi, ça va être gratis. 😉
Quand même plutôt étonnant de constater qu’un prof de philo ne puisse débattre sans faire de fautes. Une argumentation a beau être solide comme du béton, elle finit toujours par s’effriter quand elle est minée de lacunes grammaticales. Aussi, je ne suis pas philosophe, mais j’ai tendance à croire que vous « faites » aussi un sophisme en associant systématiquement les notions métaphysiques abordées par Marc à ce qu’apprennent les « petits tannants » au Cégep.
Merci de faire de moi une meilleure personne. Je vais me rappeler de tes enseignements philosophiques : lorsqu’on boit et qu’on fait des jokes de cul, on est jamais très loin de se faire violer le péteu par un balai et de mourir gelé (en automne!) d’un coma éthylique.
Et parlant de corrélation, au-delà du phénomène philosophique que tu décris avec toute ton éloquence, il y a avant le phénomène mathématique. Et statistiquement, la corrélation entre le nombre de comas éthyliques, les anal-rapes etc… et le nombre d’initiations, est très mince, voire absent. Et cette corrélation ne doit pas être différente de celle des partys de bureaux, des festivals ou des concerts de Kaïn.
Pas le peine de me répondre une autre fois. Je m’avoue vaincu. Tu es plus intelligent que moi. Tu es mon supérieur.
Tu es mon pimp et je suis ta pute.
Inutile en effet parce que tu me montres que t’as déjà (un tout petit peu) appris de tes erreurs! 😉
PS Laisse faire ça, je t’ai déjà dit que c’était gratis.
Est-ce que ça veut dire qu’on ne peut plus faire de jokes de bébés morts?
j’ai pas l’impression que l’auteure va se soucier de ça, mais je tenais moi aussi à commenter sur l’utilisation (répétée) du mot fail. pas parce que c’est un mot anglais… je comprends le style, je suis rédactrice et j’écris aussi en franglais. non, c’est plus que je trouve que le mot n’est pas assez fort, ça downplay complètement la situation. tsé, tu dis fail quand genre, ton amie se trompe de métro pour venir à la job. mais cette histoire d’initiation là, c’est pas juste un échec. c’est un esti de gros problème, une aberration, une dégueulasserie totale. ça me décourage tellement que j’ai même pas de solution à proposer. à part d’interdire les imitations partout. mais encore la, ça ne change rien au fait que des gens ont eu cette idée la, et que d’autres gens ont somehow décidé que c’était correct. ET que d’autres gens ont embarqué dans ce cirque. ça, c’est pas juste un problème avec la tradition des initiations, c’est un problème de mentalité, de façon de penser, ancré bien plus profond dans la culture, et ça, ça me donne envié de me cacher dans un trou et de détester tout le monde. c’est trop décourageant.
La triste réalité, c’est qu’il y en a pas, de bon mot, assez fort, pour décrire ce genre de pratiques, le goût amer que ça laisse de les constater et les gens qui les défendent au nom du Divertissment. Avec un « d » majuscule, oui.
Se rabattre sur un mot et le répéter comme un mur, c’est en quelques sortes une mesure de protection peut-être.
Je suis totalement en accord avec ce que dénonce le texte ci-dessus. Pour avoir subi ces mêmes initiations il y a quelques années, je sais de quoi il s’agit, et je m’en étais indigné sur le coup, de la même façon que je ne trouve pas cela plus intelligent aujourd’hui.
Par contre, à en lire certaines réactions et commentaires, je pense qu’il faut faire attention de ne pas mettre toute ma « génération », ni tous les étudiants en communication de l’uqam dans le même bateau. L’existence de stupidités comme les initiations ne fait pas de l’université un endroit moins sérieux, et ça n’empêche pas les gens qui sont là pour étudier d’étudier.
Le problème, avec de tels événements, c’est que ce sont les étudiant(e)s les plus « de party », qui ont « plotte » comme définition du divertissement qui se mettent à l’organisation de ça, parce que ça fait partie de leurs intérêts. Y’a des idiots partout, et les initiations sont leur heure de gloire pendant une semaine, il faut croire. C’est juste plate que ça soit eux les leaders des initiations et qu’après ça, à cause de leur manque de jugement, tous les étudiants en communications soient pris pour des crétins.
Mais en même temps, petit nouveau ou petite nouvelle, personne t’oblige à rien, et t’es peut-être un peu crétin toi-même si tu acceptes de licher le plancher pour 10 points…
Courte rectification :
1) Non, le thème n’est pas putes/pimps. Le thème c’est X-Men. Personne ne se fait traiter de pute durant ces initiations.
2) Les « putes » sont un groupe qui donne des défis aux initiés, du genre de « passer l’Halloween dans des classes de l’UQAM » ou « Fonder un nouveau parti pour la mairie de Montréal ». Les défis ne sont pas sexuels, dégradants ou insultants. On veut que les initiés aient du plaisir.
Je vous copie/colle la réponse que j’ai donné à quelqu’un d’autre plus haut, soit…
D’après les témoignages que nous avons reçus, que le titre de l’événement soit X-Men ou Star War, le thème du jeu ne change pas d’année en année. Il y a deux équipes, une de pimps l’autre de putes. Les putes doivent commettre des actes à connotation sexuelle. Une source (qui n’a pas été initiée cette année) affirmait qu’elle avait dû sucer la carotte qu’un collègue tenait à la hauteur de la ceinture lors de son initiation en CommUQAM.
Il y a des faits : témoignages recueillis de personnes présentes, propos sur compte twitter (fermé depuis), page web (fermée depuis), vidéos «promotionnelles» de l’événement sur Youtube (effacées depuis). C’est étrange tout ce qui a été effacé pour des gens qui n’ont supposément rien à se reprocher… Il y a aussi les chansons difficilement défendables de l’événement. Par exemple :
Ton arrière-arrière-grand-père, il a déviergé ta mère/Ton arrière-grand-père, y s’branlait dans l’lit d’ton frère/Et pis ton grand-père, il a attrapé l’sida/Ton père en a hérité, y t’a fourré pis toé tu l’as/Et pis toé mon ami, t’as l’vagin tout irrité/À force de faire des sextapes pour pouvoir payer ton loyer/Et y’a des matins, tu te réveilles en pleurant/Parce’ ta plotte te pique/Pis t’es à sec de vaseline/
Et il y a des mots : X-Men
Vous pourriez me dire que le thème était Hamster si vous vouliez. Je vous répondrais que vous me pointez un chat en l’appelant un chien.
Bonjour M-C,
Moi, je l’aime bien le fail, je l’utilise aussi dans mes chroniques ou dans mon écriture. C’est un effet de style, conçu pour rompre, exactement comme le ferait une onomatopée, par exemple: ça fait PAF quand ça tombe par terre, l’effet n’est pas le même que: une bruit retentissant se produit lors de la chute d’un objet. Vive la langue déliée de ses contraintes.
Quant au monsieur qui croit que toutes ces initiations ne sont que des grosses blagues de cul, l’ennui c’est que le cul des femmes est sans relâche utilisé pour tout vendre: des yogourts, des shampooing, des voitures. On fait des blagues sexistes, des pubs sexistes, des initiations sexistes, des embauches sexistes. J’aime bien le slogan des féministes enragées qui ont interrompu les initiations: lâche mon vagin! C’est vrai, on peut-tu traiter de d’autres choses? Le sexe, c’est bien agréable et bon, mais mur à mur, ça finit par ennuyer.
Bien que je ne sois pas d’accord avec les propos donnés dans cet article, je les respecte tout de même.
Toutefois, j’aimerais apporter quelques clarifications car vous semblez avoir mal saisis quelques concepts des ces initiations. Le thème n’est pas les Putes et les Pimps. Les « Putes Zèbres » sont une équipe d’initiateurs qui ont pour rôle de jouer les « méchants » et de donner des défis à ceux qui en demanderont. Les « Pimps » sont les deux putes zèbres identifiées comme étant les leaders de ce groupe. Bien que les noms soient discutables (ils sont en fait nés d’une « inside » il y a quelques années) leurs lien à la prostitution et la sexualité ne pourrait être moindre.
Le thème cette année est X-Men. Oui il y aura de la sexualité, oui il y aura des gestes et des propos déplacés, mais rien de tout cela n’est forcé. Nous n’obligeons JAMAIS quelqu’un à faire quelque chose qu’il n’a pas envie de faire. Le traitement sexuel est égal pour les hommes et les femmes, hétéro et gays. Il n’y a pas de haine et de mépris. Tout ça n’est qu’un jeu. Du moment où l’on comprend ça, on pourra avoir du fun. Une occasion d’éteindre son cerveau comme quelqu’un l’a dit plus haut.
Sur ce, sentez-vous bien libre de nous juger, de lever le menton en vous disant « Pffft! Que c’est dégradant! »
Mais prenez conscience également que les initiés ont du plaisir. S’il-vous-plaît, ne venez pas gâcher notre plaisir <3
J'vous aime.
Il est possible d’avoir du plaisir sans poser des gestes ou des propos déplacés. Ça m’arrive tous les jours. C’est foumalade!
Il faudrait quand même que l’auteure de l’article et ceux qui le commentent s’informent un peu avant de critiquer : le thème des initiations, c’est pas les putes et les pimps, c’est les X-Men…
Les putes zèbres sont un groupe qui s’occupent des initiations. Leur nom (mal choisi et de mauvais goût, j’en conviens) n’a aucun rapport avec les activités d’initiation.
Quand la phrase qui débute ton article n’est même pas basée sur des faits mais plutôt sur des rumeurs que tu présentes comme des faits… Ça, c’est un fail, pour reprendre ton franglais.
Le reste du texte, par contre, présente des arguments valables, particulièrement dans la banalisation du sexe. Par contre, par rapport à ça, il faudrait viser les initiations en général, et non pas seulement celles de l’UQAM…
D’après les témoignages que nous avons reçus, que le titre de l’événement soit X-Men ou Star War, le thème du jeu ne change pas d’année en année. Il y a deux équipes, une de pimps l’autre de putes. Les putes sont forcées de commettre des actes dégradants à connotation sexuelle.
Une source (qui n’a pas été initiée cette année) nous affirmait qu’elle avait dû sucer la carotte qu’un collègue tenait à la hauteur de la ceinture lors de son initiation en CommUQAM. C’est un exemple parmi de nombreux autres.
Il y a des faits : témoignages recueillis de personnes présentes, propos sur compte twitter (fermé depuis), page web (fermée depuis), vidéos «promotionnelles» de l’événement sur Youtube (effacées depuis). C’est étrange tout ce qui a été effacé pour des gens qui n’ont supposément rien à se reprocher… Il y a aussi les chansons difficilement défendables de l’événement. Par exemple :
Ton arrière-arrière-grand-père, il a déviergé ta mère/Ton arrière-grand-père, y s’branlait dans l’lit d’ton frère/Et pis ton grand-père, il a attrapé l’sida/Ton père en a hérité, y t’a fourré pis toé tu l’as/Et pis toé mon ami, t’as l’vagin tout irrité/À force de faire des sextapes pour pouvoir payer ton loyer/Et y’a des matins, tu te réveilles en pleurant/Parce’ ta plotte te pique/Pis t’es à sec de vaseline/
Et il y a des mots : X-Men
Vous pourriez me dire que le thème était « Hamster » si vous vouliez. Je vous répondrais que vous me pointez un chat en l’appelant un chien.
J’aurais pu, en effet, viser les initiations en général. Celle-là m’a choquée et j’ai décidé d’en parler. Je pourrais aussi faire un article sur la situation socio-économique du jus de citron en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Il est complétement ridicule de juger le travail de ces futurs professionnels de la communication parce qu’ils se sont déguisés et ont fait la fête pendant une semaine au tout début de ses cours universitaires.
C’est aussi complétement ridicule de se pencher sur ce sujet en essayant d’illustrer les étudiants de l’UQAM comme étant des êtres abrutis. À l’université, il y a ceux qui socialisent, explorent, apprennent et s’amusent et il y a ceux qui s’enferment dans leur dortoir, sans parler à personne et qui souffrent chaque fois qu’il y a un travail en équipe. Les initiations, sont définitivement la meilleure façon de briser la glace et donner une chance à tous les étudiants de se rencontrer et se faire des amis.
Ces étudiants sont tous des adultes consentants, non des enfants qu’on peut influencer en faisant n’importe quoi. Ils ne font pas de mal à personne, tout le monde a déjà viré une brosse, dit/fait des niaiseries. Est-ce qu’on peut les laisser vivre ?
Je serai assez brève dans mon commentaire mais j’ai une chose importante à dire: je suis présentement une initié en communication à l’UQÀM. J’ai passé à deux doigts de ne pas y participer parce que j’avais entendu des choses plus ou moins drôles sur les initiations, qui ne me donnait pas du tout envie d’y participer. J’avais peur d’être humiliée, qu’on me force à boire ou à faire des choses contre mon gré, etc. J’ai quand même décidé d’y participer, me disant que j’aurais l »occasion de connaitre plus rapidement les gens de mon bac. Et j’ai bien fait. Car vous savez quoi? Je trippe à fond! Personne, absolument personne ne m’a forcée à faire quoi que ce soit. Il y a certaines épreuves que je n’étais pas à l’aise de faire et personne ne m’a obligée. Pourtant, actuellement c’est l’UQÀM qu’on pointe du doigts. Pourtant, mon amie qui étudie à l’université Laval, et qui contrairement à moi avait très hâte de participer à son initiation, a eu l’expérience inverse: des initiateurs ont fait des choses contre son gré et sont parfois allés trop loins. Et pourtant personne n’en a fait de plats.
Et là, pour un cas isolé, on généralise. Maintenant, on associe UQÀM+Communication = débauche, propos dégradants, racisme, intimidation. On se rappellera lors de la grève étudiante, les médias qui ont généralisés et qui ont fait passé les étudiants pour des perturbateurs et des êtres violents, à cause d’un cas isolé qui avait eu lieu une seule journée pendant les manifestations. Mais en fait, c’est toujours ainsi dans notre société, on aime bien ça grossir les choses pour en faire des scandales qui n’existent même pas au départ.
Ceci dit, je tiens quand même à dire que je suis consciente que certaines personnes sont allées un peu trop loin, mais ce ne sont pas les quelques 400 initiés qui sont allés dans l’exagération. C’est dommage qu’à cause d’eux, toute cette controverse ait lieu…Mais bref, venez nous parler et réellement observer ce qu’on fait avant de vous imaginer des scénarios qui sont faux.
D’une initié qui écrit tout ça simplement pour vous dire qu’en aucun cas on lui a manqué de respect et que sa semaine se déroule dans la joie et l’allégresse.
Contente pour vous que votre initiation se soit bien déroulée.
Il est dommage que tous les témoignages n’aillent pas en ce sens.
« Est-ce ce genre d’aperçu du merveilleux monde des communications que les étudiantes et étudiants de l’UQAM veulent donner aux nouvelles et aux nouveaux venues ? Est-ce que la faculté des communications cherche à attirer une « clientèle » Radio-Xoise et à former le journalisme-jambon de demain plutôt que d’enseigner l’épanouissement du sens critique et d’une vision objective du monde? » Tant que ça? Je pense qu’il faut faire attention à ce qui est dit dans ce texte… Non, ce n’est pas la Faculté de communication qui organise les initiations, mais bien des groupes d’étudiants qui étudient à la Fac. de com. Oui certains agissements sont à discuter, mais de là à dire qu’ils auront un impact sur leur formation… s’il vous plaît!
Il semble que cette pratique de pimps/putes soit récurrente depuis plusieurs années. Évidemment, la faculté n’organise pas les initiations, mais elles ne peut pas ignorer que de tels actes discutables se reproduisent d’année en année et son silence la rend complice à quelque part. Enfin, pourquoi ne pourrions-nous pas discuter de ses actes discutables et poser des questions. Car ce que vous citez sont des questions, rien de couler dans le béton.
Comme quoi ce n’est pas un incident isolé:
http://thechronicleherald.ca/metro/1152309-smu-rape-chant-a-mistake-in-heat-of-the-moment
Il y a définitivement une corrélation entre initiations et perpétuation des abus de pouvoir…
On est loin du département de philosophie de l’UQÀM qui, il y a quinze ans, initiait les nouveaux en demandant à un prof de faire croire pendant le premier cours d’introduction que le corpus de lecture serait composé de textes classiques en grec, latin et vieux français et vieil anglais…
Un détail important à mentionner. La Faculté de communication est composé majoritairement de femmes.
Visiblement, elles n’ont pas le pouvoir (Wall-mart est aussi un monde essentiellement féminin, jusqu’à ce qu’on monte dans les hiérarchies de pouvoir).
Et les femmes ont toujours été majoritaires au Québec, même sous Duplessis. Qu’en conclure ?
Il est aussi possible que certaines organisatrices en « aient bavé » quand elles avaient été initiées et qu’elles se disent, consciemment au non, cette année les nouvelles « vont en baver ». Si j’y ai passée, c’Est leur tour.
Mesdames M-C et V, je suis d’accord avec l’idée de dénoncer ces gestes proposés ou permis par des organisateurs d’initiations étudiantes. Retraité juriste dans un village de l’Outaouais, je joue régulièrement au billard avec un groupe de moins de 20 personnes dont un seul a fait un cours classique. Il était dans la vente et il s’exprime parfaitement. Il a 69 ans et paraît bien. Toutefois, dans le domaine du sexe, on dirait un collégien qui ne pense qu’à ça et est frustré à ce niveau. Il passe son temps à tenir des propos à connotations sexuelles. Pire, quand ce n’est pas son tour de jouer, il jette régulièrement un oeil à travers la fenêtre pour voir s’il y aurait des passantes. Et là, il décrit, comme si ça nous intéressait, ce qu’il « ferait avec une telle » si elle est jolie d’une part, combien « elle fait dure » dans le cas contraire en nous notant ses « grosse jambes », sa « planche à repasser », sa « face de singe », etc. Comme la fenêtre très est grande, certains rient car on peut tous voir de qui il s’agit. Nous sommes un village de 3500 habitants qui vont tous aux mêmes Métro, bureau de poste, Caisse Pop, etc. Un vrai malade ! Son côté sombre prend le dessus trop souvent. J’ai hâte qu’il nous sacre patience avec ses niaiseries de mauvais goût et passablement réductrices exclusivement à l’égard des femmes. J’ajoute que je suis le dernier entré dans le groupe. Comme je me suis déjà chicané avec lui au sujet d’un règlement à suivre au billard, j’attends d’être mieux accepté dans le club pour l’amener à modifier son attitude. Je pense lui demander s’il aimerait appliquer le principe qui voudrait que « les bottines suivent les babines ». Il comprendra peut-être … En tous les cas, je crois que vous aviez assez de « preuves » pour rédiger votre article. Chapeau.
Je suis en communication à l’UQAM et j’au vécu cette initiation que je n’ai pas trouvé particulièrement brillante et je n’ai pas aimé voir des gens crier Liche-Moé dans la rue. Cela dit, je pense qu’ils n’ont simplement pas réfléchie et je ne vois absolument pas ces initiations comme un outrage à la femme. Soit dit en passant, un détail très important: la majorité écrasante de fille en communication à l’UQAM et présentes lors des initiations. Donc, ce sont surtout des filles qui criaient des trucs sans réfléchir, sans penser que ce qu’elles disaient étaient importants. Elles étaient juste très contente d’enfin vivre la fameuse initiation et de se faire des amis. Normal, la plupart sortent tout juste du CÉGEP et ont l’impression qu’elles doivent perpétuer le cliché de l’universitaire débauché. Le seul vrai problème est que le thème était poche et vulgaire alors qu’une initiation se veut drôle, ludique et absurde. Voilà tout.