Denyse Thomasos : Architecte du passé

Intitulée Cheminement: trente ans au Canada, trente ans à Trinidad, l’exposition englobe littéralement le visiteur. L’artiste a choisi de peindre directement sur les murs et le plafond de la galerie.

L’œuvre consiste en une transposition des plans de la résidence où sa mère a grandi à Trinidad. "J’aime utiliser les structures et l’architecture pour raconter des histoires", note Denyse Thomasos, qui a quitté Trinidad à l’âge de six ans pour s’établir à Toronto avec sa famille. "Cette exposition est une façon pour moi de me rappeler Trinidad et de penser de quelle manière l’architecture peut ramener des souvenirs et des histoires qui étaient racontés dans cette maison."

C’est la première fois que l’artiste s’intéresse à son pays d’origine dans l’une de ses expositions. La dame préconise habituellement les thèmes de la politique, de l’esclavage et parfois de ses expériences personnelles, et ce, toujours à travers l’architecture. Habitant maintenant New York, Denyse Thomasos a été particulièrement marquée par les attentats du 11 septembre 2001. "Cet événement m’a donné envie de voyager pour alimenter mes réflexions sur la guerre."

En peignant directement sur les murs des galeries, l’artiste crée inévitablement des œuvres éphémères. "J’ai déjà utilisé des canevas, mais plus ça allait, plus les toiles devenaient grandes. Un jour, c’est devenu clair que je devais créer directement sur les murs", note celle qui utilise ce mode de création depuis cinq ans. N’est-il pas triste de quitter une exposition et par le fait même les œuvres qui ont été créées? "Cette fois-ci, je le serai! Parce que cette œuvre dit tout ce que je voulais dire."

Jusqu’au 24 avril
À la Galerie d’art de l’Université Bishop’s
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