Un petit vent de panique : Calme plat

Hubert (Martin Laroche), Alex (Geneviève Bilodeau) et Cathou (Marie-Joanne Boucher) sont frère et soeurs, et partagent un appartement dans la Haute-Ville de Québec. Ils mènent une vie sans histoire jusqu’à ce qu’une série de meurtres viennent perturber le train-train quotidien. Les policiers s’agitent et la liste des suspects s’allonge. Un petit vent de panique s’installe. Pierre Greco, auteur de courts métrages (La Triade de Shanghai), signe ici son premier long métrage, en chantier depuis 1996. À la coscénarisation, on retrouve Marc Robitaille, coauteur d’Histoires d’hiver.
On peut situer Un petit vent de panique au croisement des aventures de la Bibliothèque Verte, des contes de La Courte échelle et d’une sitcom québécoise. Avez-vous déjà vu les films de La Courte échelle? Ces histoires pour pré-ados ont en commun un suspense minimal et un flic qui débarque en fin de parcours pour féliciter les héros-enfants de leur courage dans la découverte du crime. Du Agaga Christie, du thriller pré-maché. Avec un film si ingénu, à qui s’adresse-t-on ici? Doit-on vraiment y voir «la volonté d’encourager de façon concrète la production de fiction à Québec», comme le suppose le dossier de presse?
Un peu éberlué, on s’accroche au fil arachnéen de l’histoire, en essayant de gober les personnages caricaturaux et les liens (on ne peut plus convenus) qui les unissent. Sans rien en commun, ni des traits ni du registre des émotions, on accolle aux trois héros des archétypes lourdauds pour partenaires: le bum ténébreux (Bobby Beshro), le brave pompier (Carol Cassitat) et la blonde inaccessible (Caroline Néron). Ajoutons à cela un suspect digne de Tex Avery (Pierre Powers) et un inspecteur comme on n’en fait plus (Raymond Bouchard). Enfin, cette bluette proprette se termine sur une fin incroyablement bâclée… C’est à n’y rien comprendre. Il reste deux tubes de Pag, si cela vous intéresse.

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