Kung Fu Panda : Ours mal léché

Mise en garde: il est fort possible qu’après la projection de cet amusant et coloré film d’animation de Mark Osborne et John Stevenson, vous soyez attaqués par un puissant ver d’oreille. De fait, le générique de fin de Kung Fu Panda défile au rythme de Kung Fu Fighting de Carl Douglas que reprennent avec entrain Jack Black, qui prête sa voix au panda dans la version originale, et Cee-Lo Green.

Au grand dam de son père, qui souhaite le voir prendre en main le resto de nouilles de la famille, un panda lourdaud nommé Po rêve de devenir un maître de kung-fu comme ses idoles Tigresse, Grue, Mante, Vipère et Singe, élèves du grand maître Shifu. Contre toute attente, au cours d’une cérémonie dans laquelle il s’immisce de façon spectaculaire, Oogway, tortue ayant inventé le kung-fu, le nomme Dragon Guerrier. Dès lors, Po devra suivre les enseignements de Shifu afin d’affronter le terrible Taï Lung, léopard des neiges ayant été élevé par Shifu et ancien prétendant au titre de Dragon Guerrier, qui menace de ravager la Vallée de la Paix.

Croisement entre Dumbo, Winnie the Pooh, Shrek, Crouching Tiger, Hidden Dragon et la filmographie de Bruce Lee, Kung Fu Panda, de John Stevenson et Mark Osborne, n’en jette pas plein la vue comme les Toy Story, Monsters Inc. et autres Invincibles, mais ravit tout de même l’oeil par ses jolies et gracieuses maquettes aux riches couleurs d’une Chine ancestrale imaginaire. Un peu plus et l’on croirait pouvoir humer les fleurs de cerisier portées par le vent et croquer dans les dumplings fumants dont Po est si friand…

Côté personnages, les cinq héros qui deviendront à leur corps défendant les complices de Po se retrouvent très tôt écrasés par celui-ci. Par moments, ils sont carrément relégués à faire de la figuration. Qui sait, peut-être seront-ils mieux exploités au cours d’un prochain épisode… Cela dit, les rapports de force entre les personnages de Po et de Shifu constituent les moments les plus drôles du film. Quant aux scènes de combats, notamment celui où Po se collettera à Taï Lung, elles s’avèrent "punchées", rigolotes et pleines d’imagination. En somme, Kung Fu Panda réussit à raconter tambour battant une fable charmante sur la tolérance et l’acceptation de soi.

À voir si vous aimez /
Bruce Lee, Shrek d’Andrew Adamson et Vicky Jenson, Crouching Tiger, Hidden Dragon d’Ang Lee