Parce qu’il espère y retrouver la liberté qu’il a perdue en Belgique, Raven (Matthias Schoenaerts) entraîne sa famille à Amsterdam, où il fonde une communauté basée sur les idéals du partage et de l’amour libre. Dalia (Déborah François), sa conjointe, s’accroche comme elle peut à ce mouvement utopiste, de peur d’être séparée de leur jeune fille de 10 ans, Karo (Anna Franziska Jaeger). C’est en épousant le regard de cette dernière que la réalisatrice Dorothée Van den Berghe nous montre l’éventuelle déchéance de cette microsociété rongée par les paradoxes, et trace le fin portrait des années septante. La belle liberté dont fait preuve sa caméra dans les mouvements et la composition des cadres, de même que l’extrême qualité des interprètes et de la direction artistique viennent amplement compenser les quelques mouvements plus anémiques d’un scénario autrement pétillant.