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Le printemps québécois prend forme

Vous avez peut-être comme moi entendu Dominic Champagne à Tout le monde en parle… Sinon, ce n’est pas bien grave, parce que son invitation à nous prendre en main et à nous faire un printemps québécois chemine… Elle prend forme. Et j’aime ce que j’entends.

Le 22 avril, à 14h, à la place des Festivals, on se rassemble pour un événement hors-norme. Pas juste une manifestation. Un happening. Une communion (Dominic Champagne implore d’ailleurs les curés du Québec à faire sonner les cloches des églises pour témoigner de leur appui à ce printemps collectif). Il est grand temps de crier haut et fort que nos ressources naturelles nous appartiennent. Que leur exploitation doit se faire de façon responsable. Que ces richesses doivent profiter à tous. Que l’avenir doit faire partie de l’équation du développement.

Mais au-delà de ces enjeux capitaux, il me semble qu’il nous faut relier les différents combats épars qui sont en cours :

– Le combat du mouvement Occupy Wall street, qui dénonçait le «projet inégalitaire» du capitalisme financier où la richesse ne profite qu’à une infime minorité;

– Le combat des étudiants contre la hausse des droits de scolarité et pour la plus grande accessibilité possible aux études supérieures, qui est en fait un combat pour la justice sociale et la démocratie;

– Le combat des travailleurs qui perdent leurs emplois pendant que leurs patrons délocalisent et touchent des salaires et des primes astronomiques;

– Le combat de la classe moyenne qui s’effrite, qui s’endette, qui s’épuise, pendant qu’une élite politique complaisante la trahit avec un discours mensonger ou des solutions héritières d’un autre âge.

Tous ces combats et tant d’autres, ceux qui sont reliés à cette idée que notre système (économique) devrait contribuer à améliorer notre qualité de vie pour nous et nos enfants. La croissance pour la croissance, c’est de la pure folie. Ce qu’on veut, c’est bien vivre, c’est vivre bien. Et les artistes qui nous lancent l’appel pour le 22 avril nous le disent:

Le printemps québécois prend forme.