À travers cet essai éclairé et pertinent sur l’œuvre de Denys Arcand et son rapport à la société québécoise, Carl Bergeron offre un captivant dialogue intergénérationnel grâce à la générosité du cinéaste qui s’est prêté spontanément à l’exercice. Ainsi, à la suite de la réflexion de Bergeron, l’on retrouve la plume vive et mordante d’Arcand livrant ses commentaires, justifications et anecdotes. Analysant avec une finesse remarquable les principaux films du grand cinéaste, y allant aussi d’une interprétation de sa télésérie Duplessis, Bergeron parvient même à réhabiliter certaines œuvres mal aimées ou incomprises, telles Stardom et L’âge des ténèbres, lors de leur sortie. Afin de savourer pleinement Un cynique chez les lyriques, truffé de descriptions de scènes-clés, vaut mieux toutefois voir ou revoir l’œuvre d’Arcand.