Don Pasquale, un des monuments de l’opéra comique, sera présenté par l’Opéra de Québec. Un rendez-vous avec le bel canto et la facétie amoureuse.
L’Opéra de Québec convie les amateurs d’art lyrique à assister à l’un des chefs-d’ouvre de l’opéra bouffe, Don Pasquale de Gaetano Donizetti, livret du compositeur et de Giovanni Ruffini. L’histoire: un vieux célibataire, Don Pasquale, décide de se marier pour déshériter son neveu, Ernesto. Le docteur Malatista lui présente sa supposée sour, Norina, dont Ernesto est amoureux. Vous imaginez la suite.
Compositeur prolifique, Donizetti a composé soixante-quinze opéras, de la musique sacrée, vingt-huit cantates, quinze symphonies, de la musique de chambre, ouvre qui, sauf une douzaine d’opéras, est totalement oubliée aujourd’hui. Sa rapidité de travail (certains ouvrages ont été composés en quinze jours) donne parfois des résultats mitigés, au côté de grandes ouvres tragiques (Anna Bolena, Lucrecia Borgia) et comiques (L’Elisir d’amore, La Fille du régiment). Don Pasquale date de la dernière époque créatrice de Donizetti. Le sujet rappelle un peu celui du Barbier de Séville. L’ouvrage n’est pas isolé: il se situe dans une lignée glorieuse dont il respecte les conventions. Musicalement, l’originalité de Don Pasquale s’affirme davantage. Partition pétillante, où l’on retrouve l’alternance des épisodes purement comiques et des scènes de sentiment habilement entremêlés. Aux pages de pur bel canto succèdent les morceaux de virtuosité qui confèrent à l’ouvre son entrain dramatique. Don Pasquale représente un aboutissement de l’opéra bouffe, réalisant une synthèse du genre qui, après lui, va péricliter en attendant le Falstaff de Verdi.
Le directeur artistique Bernard Labadie a réuni une distribution prestigieuse et confié la mise en scène à Monique Duceppe, reconnue pour son travail à la Compagnie Jean Duceppe. Don Pasquale sera interprété par la basse Rod Nelman, Hélène Fortin, soprano, sera Norina, Ernesto sera chanté par le ténor Bradley Williams, le baryton Stephen Powell jouera le docteur Malatesta et Robert Huard, baryton, tiendra le rôle du notaire. Ils seront accompagnés par le Chour de l’Opéra de Québec et l’Orchestre symphonique de Québec. Avec Don Pasquale, Bernard Labadie nous promet la belle surprise de l’automne. Présenté en version originale italienne avec sur-titres français, on ne saurait y résister, ne serait-ce que pour réchauffer ce mois d’octobre plutôt frisquet.
Du 17, 20, 22 et 24 octobre
Au Grand Théâtre
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