Lee Aaron : Changement de tempo

Mettons tout de suite cartes sur table: les nostalgiques seront déçus. Le 16 avril au Théâtre Centennial, Lee Aaron n’interprétera pas de ses anciens succès rock. Pas même réarrangés de façon jazz. "J’ai trop de nouveau matériel pour faire ça!" s’exclame-t-elle. Jointe par téléphone à Vancouver, Lee Aaron se fait franchement sympathique, malgré que son interlocutrice vive cette journée-là un bad english day.

Icône de la musique rock canadienne, la brune chanteuse a coupé net avec son ancien répertoire en lançant l’album Slick Chick en 2000. Sur ce disque, elle prend un malin plaisir à interpréter des standards jazz et ses propres compositions. Un plaisir que sa voix légèrement éraillée communique à chacune des chansons.

C’est qu’avec Slick Chick, Lee Aaron est retournée à ses premières amours. L’auteure-compositrice-interprète a pris goût à la musique en interprétant des standards de jazz et de Broadway. "C’est presque par accident que j’ai commencé à faire du rock’n’roll!" affirme-t-elle en parlant de l’époque où elle avait été recrutée pour être choriste dans un petit band de Toronto. Si elle est retournée au jazz, c’est parce qu’elle sentait le besoin de se renouveler. "J’aime beaucoup la musique rock, mais je sentais que j’avais fait tout ce que je pouvais faire dans ce domaine."

Si Slick Chick était incontestablement jazz, Beautiful Things, l’album que la brunette vient tout juste de lancer, se veut une synthèse de ses multiples influences: jazz, blues et pop. Mais quel que soit le style qu’elle préconise, Lee Aaron demeure une "performeuse". "Quand les gens quittent la salle, je veux qu’ils sentent qu’il ont créé un lien avec moi. Je veux aussi qu’ils aient été divertis." Sur scène, la chanteuse est accompagnée d’un pianiste, d’un bassiste, d’un guitariste et d’un batteur.

Le 16 avril à 20 h
Au Théâtre Centennial