Les Prostiputes : Contraires au bon goût
Musique

Les Prostiputes : Contraires au bon goût

Les Prostiputes et leurs chansons crades débarquent pour une première fois à Sherbrooke avec la ferme intention de "kicker" fort là où ça fait mal!

Lorsque Les Prostiputes se sont véritablement fait découvrir au début de l’été, on savait bien que l’on avait affaire à un programme hors de l’ordinaire. Déjà que le nom du groupe de Filx, Kristian et Jean annonçait passablement bien sa couleur, des titres comme Up Your Ass Crackwhore et Je vais appeler la CSST, regroupés sous un premier album officiel au titre sibyllin de Trop souvent mal baisés, achevaient de leur bâtir une réputation de timbrés; tout comme leur musique sous électrochocs, au confluent du rockabilly glauque des Cramps et du punk crâneur des Ramones.

Pourtant, lorsqu’on laisse le chanteur Filx raconter de façon joviale et enjouée les derniers mois écoulés depuis la naissance de Trop souvent mal baisés, qui ont donné lieu à une mini-tournée aux États-Unis, on ne peut que constater que Les Prostiputes, c’est avant tout une affaire de passion. Car même si la dérision et le mauvais goût sont au rendez-vous, Les Prostiputes mènent leur affaire avec conviction et rigueur.

"On était très contents de la réception que l’album a eue dans les médias, explique Filx. Et même s’il s’agissait de notre sixième parution (les cinq précédentes étaient quand même plus des démos!), on était très nerveux avant le lancement, car c’était avec lui qu’on s’était dit: "Ça passe ou ça casse!" On y avait mis beaucoup de temps et d’argent…"

Sous des apparences souvent crades et pas toujours attirantes au premier abord, Trop souvent mal baisés recèle tout de même des mélodies accrocheuses qui trahissent des penchants pour la pop chez le trio. "C’est certain que j’essaie de mélanger les inspirations dark, rétro et garage, poursuit Filx, mais il y a aussi la pop sixties qui est importante. Autant qu’on peut s’inspirer du rock québécois: WD-40, Offenbach, Vent du mont Shärr [dont le groupe reprend le classique Shirley]… Le but, c’est de faire des refrains et des mélodies qui restent dans la tête, que ce soit en anglais ou en français."

Ceux qui les ont vus sur scène assurent que c’est le moyen idéal de les découvrir. Pas étonnant, surtout lorsque Filx en rajoute là-dessus en lâchant: "Je me demande même des fois comment je fais pour tenir durant tout un show!"

Le 27 août à 21 h 30, avec Les Fumants et Jimi Hunt
Au bar Le One Way
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