CherryMaze : Le juste équilibre

Lancé le 19 juin prochain au Looba Café à Drummondville, La Fièvre printanière aura exigé beaucoup de patience de la part des membres de CherryMaze, des étudiants au département de musique du Cégep de Drummondville. "Ça a été un travail de longue haleine", convient Myriam Noury, leader de la formation pop jazzy. "On a commencé l’enregistrement l’été dernier. Ça fait bientôt un an. Il fallait tout le temps gérer la disponibilité des musiciens, du technicien du son et des locaux. Là, je suis vraiment contente que ça ait enfin abouti."

Enregistré par François Généreux, le gravé propose des chansons en français, mais aussi dans la langue de Shakespeare. "Quand j’ai commencé à écrire des chansons, j’écrivais plus en anglais, poursuit l’auteure-compositrice-interprète. Je trouvais que c’était plus facile de faire quelque chose de musical dans cette langue. J’ai habité dans l’Ouest pendant quatre ans. Donc, quand je suis revenue, il y a trois ans, j’étais peut-être encore dans ce mood-là. Puis, je me suis mise à composer plus en français parce que, bon, c’est ma langue maternelle et que je trouve ça plus facile de faire des jeux de mots, d’aller dans les nuances. J’aime les deux langues. Asteure, j’essaie de plus orienter mes chansons vers le français. Mais des fois, ça ne fonctionne pas, car il y a des choses qui se traduisent mal. Ce n’est pas dans un but de percer le marché anglophone. C’est plus une question d’intuition, pour être fidèle à ce que je veux faire avec la chanson."

LE BON RYTHME

L’été dernier, le groupe actuellement formé de Renaud Paquette (guitare), d’Alexandre Fournier (basse électrique), de Kaven Carignan (batterie), d’Andréanne St-Louis (choeur et flûte) et de Myriam Noury (piano, voix) remportait le troisième prix du concours Le Plus Beau Rythme de la Mauricie du 100,1 Rythme FM organisé dans le cadre du Festivoix. Un an plus tard, les traces de cet honneur sont-elles encore perceptibles? "En fait, ça m’a beaucoup aidée. Ça m’a motivée énormément, souligne Myriam. Car on sait que la musique n’est pas un milieu tout le temps facile. Donc, les prix qu’on gagne, les petits articles publiés dans les journaux, ça me donne une poussée pour continuer. Aussi, j’ai investi une partie de l’argent qu’on a gagné lors du concours dans l’album."

Un album dont la pochette et le livret sont entièrement faits de papier et de carton recyclés. Un choix écolo qui allait de soi pour la musicienne impliquée depuis deux ans dans le comité environnemental du cégep. "Des fois, c’est dur dans notre monde de consommation d’acheter juste ce dont on a besoin. On veut toujours le nouvel article mode ou la nouvelle décoration. Par respect pour la planète et pour les gens moins nantis dans les autres pays, on devrait ne pas consommer trop. Je ne suis pas parfaite. Je fais encore des voyages et je sais que ça pollue. Mais j’essaie d’être consciencieuse dans mes décisions quotidiennes. Et je pense qu’en faisant un mouvement de masse et qu’en faisant attention, on peut vraiment changer quelque chose. Je ne pense pas que notre sort est décidé d’avance et que c’est foutu pour la planète. Je crois qu’on a encore le pouvoir de renverser la vapeur", conclut-elle.

CherryMaze
La Fièvre printanière
(Indépendant)
Sortie le 20 juin
(En vente chez Disques et Rubans International)

À écouter si vous aimez /
La pop jazzée, Viviane Audet, Véronique Sanson