AU COEUR DE LA NUIT
Coup de coeur francophone ne donne pas dans le "glamour". Avec pour mission de promouvoir la chanson francophone du Canada et de quelques autres pays d'Europe, l'événement fonce tête première dans la marge, s'adressant à un public averti et avide de musique fraîche. Il n'y a rien de sexy à dénicher la perle francophone d'Edmonton. C'est un travail difficile souvent jugé trop obscur pour que les grands médias décident d'y consacrer des cahiers spéciaux. Bref, une tâche ingrate mais ô combien importante pour le développement de jeunes talents. Le jury de l'ADISQ a d'ailleurs salué la petite équipe de Coup de coeur en lui accordant le Félix de l'événement de l'année la semaine dernière.
Dans les brancards de la scène locale, plusieurs formations s'y sont produites avant de se retrouver sur une scène aux FrancoFolies. Ce fut le cas l'an dernier pour Jacquemort, Mahjorbidet, Le Husky et Les Prostiputes.
Cette année, plusieurs canons de la relève s'y produiront: Les Moquettes Coquettes et leur spécial couple (dont Geneviève et Matthieu, Tricot Machine et Ma blonde est une chanteuse) le 5 au Lion d'Or, El Motor le 5 au Cabaret, Le Husky et Chocolat le 7 au Cabaret, Les Amis au Pakistan et Didier Boutin le 8 au Cabaret et Anonymus le 10 au Club Soda. Pour les découvertes locales, il faudra surtout se diriger vers L'Escogriffe où joueront une pléiade de groupes locaux encore méconnus.
Jingafly et l'ex-dealer de dope Chub-E Pelletier lanceront la série avec leur rap à tendance gangsta le 1er novembre.
KidSentiment (formé d'ex-Séquelles et Macchabées) et Peter Paul Groupe de rock vous saliront les oreilles de leurs références new-wave mélodique garage pour les premiers et rock bien crasseux pour les deuxièmes. Le vendredi 2.
Le 3, soirée punk avec Les Taches, qui se reforment pour célébrer leur 25e anniversaire, et Dorothée, dont l'album Danse et explose est paru il y a quelques jours. Un compact toujours aussi salace, même si le combo a laissé tomber le "est une salope" à la fin de son nom.
On se reposera les oreilles le 4 avec les douces chansons de Caroline d'Été et de Mimi Rousseau.
L'ambiance folk se poursuivra le 5 avec Chambre et Naïm Amor, un Français établi aux États-Unis qui a collaboré avec Calexico. Finaliste au Festival de Granby en 2005, Chambre compte notamment dans ses rangs des membres de Plaza Musique et de Kid+.
Croisant le pop-rock à des influences atmosphériques, Esker Mica et Éléphantine s'y produiront le 6.
Sans doute la soirée la plus courue de la série, le spectacle du 7 mettra en vedette Bonjour Brumaire et Plaza Musique, deux formations scène locale prometteuses au son fort européen.
Le beatbox humain Kra-Z-Noize et les Moines de rue ramèneront le hip-hop à l'avant-plan le 8.
De retour avec quelques nouvelles pièces punk progressives sous le bras, La Descente du coude sortira de sa tanière pour jouer avec les musiciens disjonctés de Pédo Pedro et ses enfants, le 9.
Coup de coeur se conclura avec la lourde distorsion des rockeurs de Huis Clos et celle d'In Vitro, projet parallèle des membres de Band de garage.
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CONSEILS CONCERTS
– Ghislain Poirier souligne la parution de son nouvel album, No Ground Under, le jeudi 1er novembre à La Tulipe. Le D.J. sera entouré d'un batteur et de quelques M.C. dont Face-T, Zulu, les gars d'Omnikrom, Abdominal et Nik Myo. Première partie: Sixtoo, à 19 h 30.
– La formation rock latine Zorté lance son album I Am Not a Mexican lors d'une fiesta le 1er à la Sala Rossa.
– The Echo Hunters interpréteront les pièces folk/roots de leur deuxième disque, Cabin Fever, le 2 au Petit Café Campus.
– Kim Bingham et Matt Lipscombe, deux ex-Me Mom & Morgentaler qui lançaient leur album solo le même jour en septembre, se produiront le 4 au Verre Bouteille. Sunny Duval accompagnera d'ailleurs Kim à la guitare. Restez pour le rappel, vous risquez d'entendre du vieux Me Mom.
– Les Psycho Riders célèbrent la sortie de leur deuxième album, Le Gouffre aux chimères, le 6 au Divan Orange, à 18 h 30.
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DISQUE LOCAL
Starvin Hungry
Cold Burns
(Signed By Force / Fusion III)
Toujours aussi blues et rock sale, Starvin Hungry lance Cold Burns, un disque moins hétéroclite que son précédent, Damnesty, grâce à la réalisation plus homogène et abrasive de Jace Lasek (The Besnard Lakes). Ayant épuré ses mélodies, le quatuor en vient à sonner comme les Strokes ou les Libertines, victime de la même désinvolture rock qui habite Jack White ou même Iggy Pop. Parfois plus sudiste dans son approche rock, Starvin Hungry propose une défonce inégale où les pièces doivent s'enchaîner au même rythme que les bouteilles de 50. Une troisième parution fort musclée pour la nouvelle étiquette de DJ Ram, Signed By Force. En concert le 3 novembre au Zoobizarre. 3/5