La CinéRobothèque de Montréal fermera ses portes

L’Office nationale du film du Canada (ONF) a annoncé hier que, suite aux coupures de près de 7 millions de dollars imposées par le gouvernement canadien dans son plus récent budget – ce qui représente 10% de l’allocation parlementaire de l’institution – la CinéRobothèque de Montréal qui occupe des locaux sur le coin des rues St-Denis et De Maisonneuve depuis maintenant 20 ans fermera ses portes en septembre prochain.

La CinéRobothèque propose un service de visionnement – sur place – individuel qui donne accès à quelque 10 000 films, de même que deux salles de cinéma, une boutique, et propose aussi des ateliers et autres programmes éducatifs et d’initiation à la vidéo et à l’animation.

Les locaux de Montréal seront entièrement fermés, mais les ateliers seront maintenus puisque transférés chez des partenaires. Quant à ceux de Toronto, les postes de visionnement et les salles seront eux aussi fermés, mais l’espace public d’exposition demeurera ouvert, et les activités éducatives ne seront pas déplacées.

Par voix de communiqué, l’ONF a laissé savoir que « Les postes individuels de visionnement ont été cruciaux dans la diffusion des œuvres de l’ONF même si ces derniers n’étaient disponibles qu’à Montréal et à Toronto. Cependant, en dépit de leur popularité, l’avènement et le développement du visionnage en ligne a fait en sorte de diminuer la pertinence de ces stations surtout lorsqu’il s’agit de joindre un grand auditoire. »

Quant aux salles de cinéma, l’ONF dit être conscient que leur fermeture aura un impact sur les partenaires qui les louaient dans le cadre d’événements spéciaux ou de festivals, mais note au passage que, à la fois à Montréal et à Toronto, de nouvelles salles voisines ont ouvertes au cours des dernières années et devraient conséquemment être en mesure de combler cette perte.

De plus, depuis le 1er avril, l’ONF a mis fin au volet Festivals et événements du programme de subventions et contributions, et a réduit l’enveloppe budgétaire des programmes Filmmaker Assistance (FAP) et Aide au cinéma indépendant-Canada (ACIC).

En tout, ces mesures engendreront l’abolition de 73 postes au sein de l’institution.