Piknic Électronik 2014: Michel Quintal jase de la programmation et d’Arcade Fire vs Jamie xx
Le Piknic Électronik dévoilait jeudi dernier sa programmation 2014. Michel Quintal, fondateur et directeur de la programmation de l’événement, nous jase de métissages de styles, de la relève et de Jamie xx versus Arcade Fire.
VOIR: Encore une fois cette année, il y a pas mal de variété, mais aussi une bonne place pour la relève.
Michel Quintal: Il y a beaucoup de place au local, évidemment. Ça a toujours été super important. Pour moi, c’est un peu une façon de remercier ceux qui font bouger Montréal. Ces gens-là [Tommy Kruise, Ryan Playground, etc.] travaillent super fort à organiser des soirées – hebdomadaires, mensuelles – dans des bars.
Y’a beaucoup de diversité aussi, oui. Après avoir fait la programmation avec Marie-Laure [Saidani], je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup d’artistes difficiles à catégoriser. Souvent, tu peux étiqueter: «bon, ça c’est du house, du techno, du hip-hop, etc». Mais cette année, je pense à Will Saul, Madben, Jimmy Edgar: c’est vraiment des mélanges de styles. Ils vont aller chercher des graines de hip-hop et mélanger avec du house ou de la techno. Je pense qu’on est beaucoup dans ce métissage des styles.
C’est particulier cette année?
En fait, on a toujours eu des artistes de tous ces styles-là, mais c’était des artistes qui étaient plus définis. Là, on a une nouvelle vague d’artistes qui se foutent des étiquettes parce qu’ils sont influencés par un paquet de trucs. Moi, ça me parle beaucoup parce j’écoute plein de trucs qui n’ont aucun rapport les uns avec les autres. C’est pas mal ça l’inspiration de la programmation cette année.
Y’a aussi Misstress Barbara, qui fait partie des meubles si on veut!
Oui, je pense que c’est sa 10e année. Elle sera au Piknic le dimanche de la fête du Travail. C’est une institution. On ne se pose pas de questions, on est content, c’est super le fun. C’est aussi une ambassadrice de Piknic, elle en parle en bien. Lorsqu’elle y est, ce sont des journées différentes aussi au niveau de la crowd. Tu vas y voir beaucoup de «vieux» de mon âge, qui la suivent depuis longtemps. C’est LE Piknic où ils viennent dans l’année. Ils laissent les enfants chez la grand-mère et c’est le moment où ils se pètent la face!
Je remarque aussi des hommages à certains labels. Ce sont des coups de coeur?
Oui, des coups de coeur de Marie-Laure, Patrick [Meloche] et moi à la programmation. Souvent, les coups de coeur sont pour un artiste en particulier qui a parti un label, donc c’est tout naturel de les inviter à faire un showcase où l’artiste amène ses poulains. Ça amène quelque chose de nouveau. Tu sais, c’est facile de programmer Sébastien Léger, puisque c’est un hit à coup sûr, mais j’aime beaucoup mieux Joachim Pastor, que personne connaît donc je ne peux pas le mettre headliner. Ces showcases, ça me permet de l’inviter et de savoir qu’il y aura des gens qui le découvriront et qu’à la fin ils diront qu’il était meilleur!
J’ai remarqué que Jamie xx, un des gros noms au Piknic cette année, sera au parc Jean-Drapeau le même soir qu’Arcade Fire.
En fait, c’est un peu voulu. On va terminer à 21h juste avant le show d’Arcade Fire. On regarde avec evenko à savoir si on peut avoir un deal du genre «si tu as ton billet pour Arcade Fire, tu peux entrer pour moins cher au Piknic».
Est-ce qu’il y a des changements au niveau de l’environnement du site du Piknic?
Pas beaucoup. Pour le festivalier, la 2e scène va être plus intéressante au niveau du son et du positionnement. Sinon, c’est assez similaire cette année. On a été assez satisfaits l’été dernier donc il n’y a que des petits changements. Au niveau du bar, on s’est rendu compte que les gens tripaient sur les trucs en plus grosse quantité – les fameux buckets – donc on va sortir une vague de drinks spéciaux.
Du 18 mai au 21 septembre au parc Jean-Drapeau