Antoine Corriveau à l’Usine C: Point à la ligne

Il y a déjà un peu plus d’un an qu’Antoine Corriveau dévoilait au grand jour Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter, un troisième album solidifiant encore davantage sa réputation de parolier incontournable de notre ère. Ce jeudi, à l’Usine C, le musicien réalisera un aboutissement artistique et professionnel de grande envergure en présentant ce matériel entouré de 26 musiciens, une première pour l’ombrageux trentenaire.

«L’idée est venue dès l’enregistrement de l’album, en fait. On s’est dit que ce serait le fun, de jouer ce disque-là au moins une fois avec tous les effectifs, pour rendre justice aux arrangements qu’on avait créés.» Mais non seulement Corriveau s’entoure-t-il d’un orchestre pour ce concert unique, il a également décidé de rajouter toute une dimension à la performance en y intégrant deux actrices, Mounia Zahzam et Jade-Măriuka Robitaille, ainsi que l’auteure-compositrice-interprète Fanny Bloom. Celles-ci accompagneront les musiciens sur scène, reprenant tour à tour différents personnages créés dans les vidéoclips d’Akim Gagnon pour les chansons du disque. «Avec les clips qu’Akim a réalisés, c’est comme si l’univers visuel du projet que j’avais réfléchi et développé dans le temps de la pochette s’était doté d’une espèce de dimension plus complète et large. J’ai donc eu envie de mixer ces affaires-là pour faire quelque chose de différent.»

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Recrutant au passage des artisans du théâtre (Alexia Bürger à la mise en scène et Geoffrey Levine à la scénographie) et de la danse (la chorégraphe Rosie Contant), c’est réellement une performance pluridisciplinaire que s’apprête à livrer Antoine Corriveau. «Je savais qu’il fallait développer un certain langage physique pour ces performeuses, elles sont quand même sur scène tout le long du spectacle avec nous. Y’a des moments où elles font plus partie du décor, alors qu’à d’autres elles prennent la place à l’avant-scène. C’était important pour moi de combiner ces univers-là, tu sais. Je voulais pas que ça fasse comme si t’avais un orchestre en arrière pis en avant les guest stars, en mode musical. L’idée, c’était un peu de mettre tous ces gens-là dans le même bateau.»

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À travers ce fil narratif, tissant un lien tangible entre les chansons, les interprètes, les personnages et leur symbolique, Antoine Corriveau veut d’une certaine façon présenter l’oeuvre «complète» autour du dix titres paru en octobre 2016. À travers près d’un an de réflexion et de discussion et d’expériences en tournée, l’élaboration de ce spectacle unique s’est affinée pour amener encore plus loin le matériel musical présenté par l’auteur-compositeur-interprète. «C’est certain que ce n’est pas la fin de la vie de ce disque-là sur scène, mais il ya quand même une impression de conclusion avec ce spectacle. Sans mettre fin à la tournée, je pense que c’est ma façon de mettre fin à cette création-là, qui a commencé avec le disque et qui se termine avec le spectacle. C’est comme le point culminant de ces chansons-là.»

Le spectacle d’Antoine Corriveau à l’Usine C se tiendra le jeudi 7 décembre à 20h. Dirigez-vous ici pour vous procurer des billets.