Imprésario, manager, gérant, agent… qui fait quoi? On s’y perd facilement puisque ces mots sont souvent utilisés à tort et à travers. Simplifions-nous la vie, prenons l’exemple d’un groupe de musique. Pour que les affaires roulent, le groupe a besoin d’une équipe, qui sera plus ou moins élargie selon les finances du groupe. Parfois, le groupe fait tout lui-même (c’est le cas de la très grande majorité de la relève), mais on peut quand même distinguer plusieurs tâches. Il faut réfléchir à la carrière qu’on souhaite avoir, au moment propice pour lancer un disque, au type de spectacle et de tournée qu’on va faire, bref, il faut un "plan de carrière". Ce travail, c’est celui d’un "gérant". C’est un terme très souvent utilisé au Québec, bien qu’il s’agisse pour plusieurs d’un anglicisme. En Europe, on parlera plutôt d’un imprésario ou d’un manager (prononcé évidemment avec un fort accent français). René est le manager de Céline. Le contrat entre l’artiste et le gérant est exclusif, on n’a jamais deux gérants. Généralement, le gérant "investit" dans la carrière de l’artiste et il se paie avec un pourcentage des revenus. En résumé: imprésario, manager et gérant, c’est la même chose, exception faite des considérations linguistiques. Quant à l’agent, il joue un tout autre rôle. Ici encore, selon la taille de l’équipe, le rôle d’agent sera parfois joué par l’artiste lui-même ou par son gérant, mais c’est quand même un travail différent. L’agent est un vendeur qui tente de trouver des contrats à l’artiste. Dans le milieu de la musique, c’est le "bookeur". Le travail de l’agent n’est pas exclusif. Un artiste a parfois plusieurs agents qui tentent tous de lui trouver du travail. Ici encore, ceux-ci vont prendre un pourcentage sur les contrats qu’ils dénichent à l’artiste. Ce qui est clair, c’est que, quand un artiste roule à fond, ils sont plusieurs à prélever un pourcentage…
Pour le Consortium de promotion des arts et de la culture du Saguenay-Lac-Saint-Jean