À propos de mon billet sur Normand Lester, Alain Gauthier a écrit:
Auriez-vous mieux aimé avoir la seule version des producteurs de la série sur Talbot Papineau, celle qui nous le dépeint sous les traits d'un héros canadien sans tache? Comme peu de gens se sont levés pour ajuster le tir, je suis bien content que Lester ait élevé la voix et remis dans son contexte certaines informations proches de la propangande véhiculées par les producteurs de la série.
[…]
Bien que Lester ait ses défauts et qu'il ait peut-être une sensibilité exacerbée en regard des politiques d'information de la SRC, il n'en reste pas moins que ses interventions sont rarement inutiles. En fait, elles sont marquées par la perspicacité et un retour du balancier qui sont franchement appréciés par toute personne sensible aux affaires publiques.
Votre réaction, surtout de la part d'un journaliste, me laisse perplexe et songeur sur votre vision de l'éthique journalistique.
J'ai beaucoup de respect pour Normand Lester, mais un fait demeure: ni vous, ni moi, ni Lester n'avons vu cette télésérie dont le tournage vient tout juste de débuter. Voilà pourquoi je me questionne: Lester tire à boulets rouges sur une série avant même de l'avoir vue. Est-ce précipité?
The Great War risque d'être un tissu de propagande made in Canada visant à doter notre nation de héros. Peut-être…, sauf que lorsqu'on parle "d'éthique journalistique", la moindre des choses est d'avoir vu le spectacle avant d'offrir sa critique…
Gardons-nous donc des munitions pour la sortie de la télésérie, en 2007…
Lester a beaucoup de qualités et quelques mérites mais en effet il tire parfois à boulets rouges sur tout ce qui bouge. Je viens de lire en un vite survol le dernier livre de Claude Morin et…euh…on est en droit de se poser de sérieuses questions sur l’éthique de Lester…en tout cas dans cette histoire « jamesbondienne ». Avait-il un contrat, une commande urgente à exécuter ?
Comme je le dis souvent, je prends et je laisse. En chacun de nous il y a un peu de bon et il y a aussi un peu de con. Je le revois encore, c’était la semaine dernière, dans le conflit Liban Israel, il m’a encore une fois éclairé, il m’a permis de me forger une opinion.
À part Guy Scully ou Pierre Eliot Trudeau je ne connais personne de parfait…