Unkind
Pelon Juuret
Relapse
Même si l’on reconnait la Finlande pour son héritage métallique, d’autres genres trouvent preneurs dans ce pays scandinave. Unkind balance du hardcore punk très criard avec une bonne couche métallique en guise de chrome. C’est rapide, dissonant et efficace en plus d’être déstabilisant face à la vitesse à laquelle le tout est interprété autant que l’inverse, puisse nous interpeller.
Au son des guitares plutôt éloquentes aux montées faramineuses, Unkind peut te replonger la tête dans tes déjections par la suite. Criées en finnois, les paroles demeurent un instrument d’attaque imprécis plutôt qu’un instrument de réflexion pour l’amateur de l’Occident étant donné notre incompréhension face à la langue. Nul besoin de comprendre ce qui se dit, il suffit d’avoir l’oreille face au chaos musical proposé par les sept chansons de l’album.
Lorsqu’elles sont courtes, c’est à toute vapeur que le groupe varge comme sur Pelon Juuret ou Vihan Lapset. L’accalmie se pointe les coudes lors des pièces plus longues et complexes comme Valtakunta, Viallinen et Olemisen Pelko qui laissent dominer des mélodies apocalyptiques appuyées fortement par une rage palpable. Cette démonstration musicale nuageuse et grise se termine sur une pièce plutôt inusitée du nom de Saattokoti où l’atmosphère assombri du reste de l’album laisse place à une ligne mélodique ambiante menée de front par un banjo. Cette façon de terminer ce disque grisâtre ne ramène par un ensoleillement mais nous laisse plutôt sur un décor froid où plus rien ne remue… et c’est tant mieux ainsi !
Déstabilisant et introspectif.