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Lettre ouverte: le conflit entre les producteurs et diffuseurs de la région

Une lectrice me fait part dans un courriel de ses préoccupations pour le conflit entre les producteurs et les diffuseurs dans la région:

Monsieur Robert Hakim, directeur général du Théâtre du Saguenay, lors de son passage au cercle de presse, a très bien expliqué quel était le rôle du diffuseur et son importance au niveau économique pour la région et surtout l'importance de leur mission d'offrir une certaine diversité culturelle. Les diffuseurs ont l'obligation du ministère de la culture, de réserver 70% de leur calendrier de spectacles, pour la danse, le théâtre, etc. En fait pour des spectacles moins « payants » mais qui font que comme spectateurs, nous avons accès à des spectacles qui pour certains, dépassent les considérations strictement commerciales. Et comment les diffuseurs peuvent-ils rencontrer ces exigences du ministère ? Eh bien en diffusant aussi des spectacles plus lucratifs (30% de leur programmation).

Les surplus financiers de ces spectacles reviennent donc au diffuseur et servent à financer les spectacles où l'assistance sera beaucoup moindre.

Alors quand un producteur ne passe pas par le diffuseur local, les surplus repartent à l'extérieur de la région et c'est à ce niveau que les diffuseurs réclament une résolution de ville Saguenay ou du moins un code d'éthique que les producteurs devront respecter quand ils produiront dans la région.

Ça semble de base, mais pourtant les diffuseurs doivent se battre seuls pour la reconnaissance de leur mission, l'opinion publique n'étant pas tellement au fait de leur rôle, au-delà de louer une salle et de vendre des billets. D'ailleurs on associe souvent un diffuseur à une salle, comme Théâtre du Saguenay à l'Auditorium Dufour.

Et on ne parle pas des petits diffuseurs spécialisés qui ont aussi leurs difficultés spécifiques. Un code d'éthique pourrait être très pertinent également pour le milieu lui-même où la concertation fait parfois défaut. (C. Girard)

Qu'en pensez-vous? La région devrait-elle se fermer complètement aux producteurs comme le groupe Gillett, qui ne sont pas issus de la région?