Les recettes du Venice à la maison
Le restaurant Venice a capturé son expérience culinaire en photos alléchantes et en recettes faciles à reproduire à la maison. Un ouvrage où la créativité côtoie la fraîcheur et la couleur, le tout inspiré par un art de vivre californien qui goûte les vacances.
Sorti cette semaine, La cuisine fraîcheur du Venice rassemble en 88 recettes tout ce qu’on trouve au menu de cet établissement phare. Les habitués seront en terrain connu avec les spécialités de la maison tels que pokés, smoothies, salades et tacos, adaptées au frigo de la clientèle qui cuisine. On mise sur la fraîcheur, la rapidité d’exécution et l’idée d’illuminer la tablée en la mettant en mode station balnéaire, du matin au soir.
Avec cet ouvrage, Charles Manceau, l’auteur et propriétaire de Venice, qui compte actuellement trois succursales à Montréal puis deux à venir à l’automne (au Dix-30 à Brossard et à Laval), souhaitait notamment répondre à la demande d’une clientèle pour qui circuler en ville n’est pas toujours évident. «Certains habitent sur la Rive-Sud et la Rive-Nord et ne veulent plus se déplacer à Montréal, explique-t-il. En raison du trafic, du pont, du stationnement… Alors on s’est dit qu’au lieu de venir manger au resto, certains préféreraient cuisiner du Venice à la maison. On a aussi eu des demandes pour obtenir des recettes de nos plats, donc c’était l’occasion idéale.»
En proposant 160 pages de classiques et de plats qui font la réputation de l’établissement, n’avait-t’il pas peur de dévoiler certains secrets de chef? «Non, je n’ai pas révolutionné le monde culinaire. On dit: simple food is the hardest food to make. Un bon œuf et de bonnes pâtes, ça peut paraître stupide à faire, mais quand c’est bien fait, c’est bon, dit humblement le restaurateur. C’est la même chose pour le livre; ce sont des recettes qui sont faciles à faire, accessibles et pas très onéreuses. C’est surtout le fun à faire et à partager.»
Cuisine de bord de mer
«Je ne voulais pas faire un livre à l’effigie de Charles Manceau, parce que je suis personne. Je suis quelqu’un de très timide, confie l’auteur. J’ai des restaurants et des bars, mais tu ne me vois nul part et mon nom n’est pas affiché. Je ne suis pas un Martin Picard, un Chuck Hughes ou un Normand Laprise, et les gens ne viennent pas à mon restaurant pour moi. Je voulais faire un livre à l’effigie de mon restaurant parce qu’il est connu pour sa bonne nourriture, son service rapide et parce que c’est plaisant d’y venir.»
Il reste qu’un livre de recettes pourrait sembler être la suite logique d’un restaurant bien implanté dans la métropole. Une façon d’asseoir ses acquis et de donner aux gens une nouvelle source pour puiser des idées de repas. Pour Charles, ça demeure une façon efficace de mettre le restaurant une fois de plus sur la carte en réalisant un bel objet garni de photos esthétiques, signées Dominique Lafond.
«Ce livre est un moyen de communication. Un resto sans Instagram ni Facebook, ça ne marche plus. Maintenant, tu as des followers et deux semaines après ton restaurant est plein. C’est une nouvelle façon de gérer une entreprise, qui est complètement différente. Le livre s’ajoute à ce qu’on fait déjà en termes de marketing et permet de montrer ce qu’on fait en cuisine, trois ans après son ouverture.»
Inspiré du mode de vie de Venice Beach avec ses immenses plages, sa magnifique baie et l’esprit libre des artistes et poètes de la Beat Generation, le restaurant Venice a apporté il y a trois ans un vent frais de l’Ouest dans le paysage culinaire québécois. En servant les premiers pokés, ces bols à base de poisson cru mariné, l’établissement a lancé cette idée d’une cuisine saine, à la fois grano et diversifiée, que l’on mangerait avec plaisir sur le bord de la mer. Le tout sur fond de tons pastels et de références au surf et à la plage. Ainsi, à l’image du restaurant, le livre se veut avant tout une expérience qui inspire et fait voyager.
La cuisine fraîcheur du Venice
de Charles Manceau
KO Éditions – 160 pages – 29,95$