Causerie avec Marc Séguin autour de son dernier roman, Hollywood
Animation : Tristan Malavoy-Racine
Le 14 octobre 2012 à la Librairie Monet
À quelques jours de son accouchement, Branka Svetidrva, l’amoureuse du narrateur, est atteinte par une balle perdue et meurt dans les rues du New Jersey. Désemparé, celui-ci se soûle et aboutit dans un cagibi de fond de ruelle à Brooklyn où l’accueillent Sarah et Henry, deux marginaux aux gestes tendres. Pendant que toutes les télés du monde sont branchées sur le suicide en direct d’un astronaute tchétchène dans l’espace, il fera le récit de sa rencontre avec celle qui avait survécu aux snipers de Sarajevo, grimpait aux églises et réinventait l’allégorie de la caverne.
Branka voulait prouver que Dieu n’existait pas, qu’il n’était qu’une fiction de plus, comme toutes celles qui rassurent et encouragent à suivre les codes. Par quels fils tisser du sens alors, comment expliquer la mort de Branka ? Et celle de l’ami d’enfance, cet astronaute en orbite ?
Dans son deuxième roman, Marc Séguin prend le risque d’explorer l’invention des hasards et la confronte à la volonté de nos actes. Une histoire troublante dans laquelle le temps fuit comme la vie s’écoule, alors que chacun cherche son centre. Ou s’en éloigne. Jusqu’où peut-on se rendre pour désamorcer ses bombes ?
Le plus important dans un mensonge, c’est la ligne d’horizon. Il faut impérativement que le décor soit rassurant. Comme une colline de Los Angeles.
Marc Séguin
D’abord reconnu comme artiste peintre dont les toiles sont exposées dans les plus grandes villes et les plus prestigieuses foires du monde, Marc Séguin a aussi attiré l’attention de la critique avec La foi du braconnier, son premier roman, publié en 2009, qui a été finaliste au Prix des libraires et gagnant du Prix des collégiens. En 2010, il a fait l’objet d’un documentaire, Bull’s Eye, un peintre à l’affût, réalisé par Bruno Boulianne.