Doldrums
The Air Conditioned Nightmare

Ce qui est intéressant avec Doldrums, c’est qu’il est difficile de lui coller une étiquette. Le groupe, qui est surtout l’affaire du Torontois et maintenant Montréalais Airick Woodhead, touche un peu à tout dans sa mixture: électro-pop, techno, industriel, indie, punk, cold-wave, kraut-rock… Tout s’intègre et se bouscule chez Doldrums. Ce deuxième album, dont le titre est un clin d’œil à Henry Miller, est encore plus chargé mais moins mélodique que le précédent Lesser Evil de 2013. Il y a dans la musique de Doldrums un sentiment d’oppression et de malaise transcendé par la voix androgyne de Woodhead, créant des contrastes intéressants, souvent dans une même chanson. On dira de The Air Conditioned Nightmare que c’est un disque à la fois glacial et onirique, doux et brutal, clair et obscur. Chose certaine, même si l’atmosphère est parfois étouffante, le voyage que propose ici Doldrums n’a rien de banal.