Ivy
Slamérica

Vétéran et incontournable de la scène spoken word de la Métropole (qu’il célèbre d’ailleurs dans Montréal), Ivan Bielinski, alias Ivy, accouche de son premier opus de slam en musique. Si l’esthétique rappelle forcément les ténors français du genre (Grand Corps Malade ou Abd Al Malik), Slamérica ne leur doit pas grand-chose. Dédié à Langston Hughes, grand poète de la Harlem Renaissance, placé sous le parrainage des Denis Vanier, Allen Ginsberg et consorts, l’album se situe entre Ferré, Murat (période Dolorès) et Loco Locass ou d’autres exemples parmi les plus lettrés du mouvement hip-hop. Ivy y déploie une langue agile, déliée, qu’il prête aux immigrants, aux âmes esseulées et autres laissés-pour-compte de l’Amérique. Une réussite.