Tobias Schmit
Destroy

En musique expérimentale, l’année 2001 sera celle du house minimal. Tobias Schmit accède, avec Destroy, à un sommet dans ce mélange de bruits torturés et de rythmes groovy. Il réussit à atteindre, comme seuls les Allemands savent le faire, un niveau simple et presque aseptisé qui sollicite tous nos sens. Il délie ainsi les jambes tout en ayant le souci de jouer avec le travers de notre âme agitée, à l’image des big bands de Louisiane fêtant leurs morts par une musique entraînante. Un disque à la fois minimaliste et très lourd, mais qui ne s’étire pas en longueur (bien que l’écoute complète de l’album puisse susciter quelques tourments). Recherche sonore et plaisir dansant: tout pour plaire à un critique.