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Prendre sa PLAS : l’avenir des petits lieux d’art et de spectacles

C’est le week-end dernier à la Place des arts que se tenait l’édition 2012 du Salon de la musique indépendante de Montréal (le pendant de Québec, lui, se tiendra les 19 et 20 février). Parmi les différents événements proposés, une rencontre de l’Association des Petits Lieux d’Art et de Spectacles (l’APLAS) a particulièrement retenu mon attention.

Ligue créée en 2006, l’APLAS a pour mission de mettre en commun les ressources des petits lieux de diffusion (les PLAS) afin de soutenir leur promotion collective. L’association compte actuellement près de 30 lieux se retrouvant à Montréal et Québec. Mais bon, six années après la création de ce porte-étendard, la plupart des doléances des représentants de petits lieux culturels tournaient, justement, autour du manque de représentation de ces endroits aussi jouissifs qu’hétéroclites; à mi-chemin entre le bar et la salle de spectacle.

S’associer pour développer un réseau de diffusion semblable au Réseau indépendant des diffuseurs d’événements artistiques unis. Se réunir pour chercher du financement pour ces incubateurs de talents (auprès d’instances municipales et gouvernementales, mais aussi de “partenaires de choix” comme les brasseurs, par exemple). Se rassembler pour s’affirmer et sensibiliser la population à l’importance de ces lieux qui se retrouvent à Montréal, Québec, mais aussi en région. Se réunir pour créer ses propres événements : des pendants alternatifs aux festivals déjà en place, voire en créer de nouveaux et qui miseraient sur les PLAS. Se regrouper, bordel! Et, à en croire les appels à l’aide lancés dans la salle, la coupe est malheureusement loin des lèvres.

Devant tant d’appels à la formation d’un réseau fort et étendu, Élodie Gagnon, animatrice de la rencontre devenue séance de remue-méninge, a demandé aux représentants de PLAS présents s’ils étaient prêts à s’en remettre à l’association afin d’y arriver. “Ça serait toute une profession de foi”, a-telle commentée. En effet, mais avant de professer sa foi, il faut souvent être témoin d’un miracle (d’où l’image illustrant ce billet!) ; tâche à laquelle l’équipe de l’APLAS devra s’atteler séance tenante, car le propos actuel est malheureusement nébuleux. Simon Gauthier, directeur général actuel du regroupement, a lancé en introduction que des rencontres avec des représentants de la Ville de Montréal et du RIDEAU étaient à son agenda, tout comme plusieurs autres projets en cours qui sont liés à l’APLAS (lesquels? Ils n’ont pas été indiqués lors de la rencontre. À suivre!).

La représentation du groupe – du moins, auprès des mélomanes -, elle, est cruellement anémique. Le site web de l’APLAS est plus triste qu’ergonomique et, tel que mentionné lors de la rencontre, manque de détails sur les lieux qui y sont liés (pas de photos, pas de dimensions, pas de notes sur la production des spectacles ou les genres privilégiés). De plus, l’association n’exploite toujours pas les réseaux sociaux pour se faire connaître et, surtout, n’organise pas assez d’événements du genre pour, justement, éduquer spectateurs, producteurs et artistes.

Mais, mais, mais…

L’objectif demeure noble, voire essentiel, et l’APLAS a déjà ameuté plusieurs joueurs essentiels à sa cause (dont le Divan Orange, la Casa Del Popolo et L’Esco à Montréal). Reste à savoir ce que l’organisation fera de la myriade d’actions proposées par ses membres et les curieux réunis lors de cette rencontre et, surtout, quand elle les appliquera!