La salle était fébrile à l’annonce du vainqueur du Prix Polaris – le groupe culte montréalais Godspeed You! Black Emperor -, mais un malaise s’est rapidement installé lorsqu’Ian Ilavsky, fondateur de Constellation Records, l’étiquette sur laquelle GY!BE distribue ses disques, s’est pointé sur scène pour recevoir la récompense au nom du groupe qui boude galas et autres foires du genre. Comme quoi, même pour 30 000$ et le titre de l’album canadien de l’année, Godspeed You! Black Emperor ne pliera pas l’échine. Bien au contraire…
Le collectif vient de mettre en ligne une petite note sur le site de leur label. Après avoir remercié l’organisation et les journalistes et blogueurs derrière leur prix, le collectif dénonce la tenue d’un gala aussi «glamour», où des musiciens se retrouvent à se faire compétition bien malgré eux, en pleine austérité. De plus, se faire sponsoriser par un fabricant de voitures – alors que le réchauffement planétaire est de plus en plus inquiétant – tient de la folie pure.
Tel que mentionné hier par M.Ilavesky, GY!BE va consacrer sa bourse à la création de programmes afin de fournir des instruments de musique aux prisonniers d’établissements d’incarcération du Québec.
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Hep! M. Ilaversky et les autres empereurs! Je vous invite à contacter Mohamed Lofti. Celui-ci planche déjà sur des programmes culturels du genre.