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Les Bobards : la conseillère Christine Gosselin intervient

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Hier, la conseillère d’arrondissement Christine Gosselin a commenté la situation des Bobards sur sa page Facebook. Je vous résume ici son intervention…

  • Alors que Rabah Mammouche mentionnait en entrevue à la CBC que Les Bobards a reçu qu’une plainte en octobre dernier, Mme Gosselin mentionnait hier que la contravention pour non-conformité au Règlement sur le bruit était liée à «de nombreuses plaintes logées auprès du SPVM», révèle-t-elle.
  • Il n’y a pas eu de médiation entre Les Bobards, le service de police et l’arrondissement, «car le constat émis a révélé qu’en fait, Les Bobards, qui, au fil des ans, est devenu une [véritable] salle de spectacle, ne détient qu’un permis de bar», rappelle Mme Gosselin.
  • La confusion entre Les Bobards — qui croyait pouvoir organiser des concerts, car leur permis de la Régie des courses, des alcools et des jeux indique la catégorie «spectacles» — et les autorités serait nébuleuse selon la conseillère. «Il y a là, certes, une anomalie qu’il faudra enquêter, car en mars 1993, à la suite d’une demande de permis “salle de spectacle” refusée en février de la même année pour les raisons citées plus haut, la Ville avait communiqué la décision à la Régie.»
  • Les Bobards ne pourrait obtenir de permis de salle de spectacle, car on ne peut délivrer un tel document à un local qui est contigu à un lieu d’habitation. «Dans le cas présent, il y en a deux», note-t-elle.
  • Les fans de l’endroit risquent d’avoir un choc en apprenant que «le local situé au 4328 boulevard St-Laurent ne pourra donc jamais devenir une salle de spectacle». La conseillère ajoute ensuite qu’elle ne croit pas que la réglementation en place ne sera pas revue, parce qu’«elles sont essentielles à la cohabitation urbaine et à l’ordre civique.» Dans les commentaires suivant son intervention, elle précisera aussi que «Je souligne que nous n’avons apporté aucun changement à notre Règlement sur le bruit, les dispositions pénales sont les mêmes depuis 2010, et elles sont inférieures à celles en vigueur dans Ville-Marie.»
  • Les musiciens sont toujours les bienvenus aux Bobards selon Mme Gosselin. «Il n’est pas interdit pour un bar d’accueillir des artistes qui diffusent de la musique en direct. Cependant, les pratiques qui définissent l’usage “salle de spectacle” sont les suivantes : prix d’entrée, programmation affichée et diffusée, plancher de danse [et] scène en élévation.»
  • Plus tard, Mme Gosselin mentionnera que ce «psychodrame» (son expression) ne compromet pas l’établissement. «Les Bobards ne se retrouve aucunement pénalisé pour avoir exploité l’établissement de façon non réglementaire pendant 21 ans. Les autorités ne font que les aviser que dorénavant, ils doivent se conformer à leur permis. Ils ne sont, de plus, aucunement spoliés de leur permis de débit de boisson, même pas pour un seul jour.»
  • Des confusions du genre pourraient toutefois être limitées, selon la conseillère qui rappellera plus tard que la mairie du PMR a octroyé «une subvention au Réseau des salles alternatives du Québec afin qu’il rédige un guide juridique et pratique à l’intention du milieu de la musique émergente.» De plus, Mme Gosselin et ses collègues prévoient «sérieusement étudier la possibilité de limiter tout usage sur St-Laurent à du commercial, à l’étage. Mais il reste pas mal d’aspects à vérifier et à méditer là-dessus.»

Pendant ce temps, le Réseau des salles alternatives n’a toujours pas fait de sorties publiques à ce sujet. Ni sur son site, ni sur ses réseaux sociaux, ni en s’adressant aux médias.

Tel que mentionné dans mon billet de vendredi, l’équipe des Bobards devrait répondre à la Ville mardi. À suivre, donc.

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Photo : Capture d’écran de cette prestation