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«Restants» d’entrevue avec Miracles : le «retour» des Sainte Catherines et nouveau positionnement du Pouzza Fest

Hélène McKoy et Hugo Mudie. Photo : Pénélope Plante
Hélène McKoy et Hugo Mudie. Photo : Pénélope Plante

Comme vous l’aurez sûrement deviné à la lecture de mon entrevue avec Miracles, l’entretien s’est déroulé dans la bonne humeur et la confidence. Malheureusement, espace papier et attention des lecteurs obligeant, bon nombre de sujets ont été écartés de l’article… jusqu’à aujourd’hui.

Bien sûr, «retailles» serait un terme plus poli, mais comme on a discuté longuement du Pouzza Fest, autant y aller à fond dans la métaphore alimentaire, bon.

À propos du «retour» des Sainte Catherines…

Bon nombre de mélomanes ont écarquillé les yeux en retrouvant les Sainte Catherines — le groupe punk rock montréalais culte qui aura catapulté Hugo Mudie et Fred Jacques dans la légende — à la programmation du RockFest de Montebello. Retour du projet? Pas vraiment…

Outre un concert pour amis — qui s’est déroulé dans la cour d’Hugo l’été dernier —, les chats résistent encore et toujours à l’idée de reformer le collectif. On se rappellera que lors du concert de lancement de l’édition 10e anniversaire de leur album The Art Of Arrogance, c’est un groupe de reprises qui a entonné les fameuses pièces. En fait, la prestation au RockFest ne serait que pour rassembler la troupe afin de souligner le 15e anniversaire de la formation du projet. «C’est pour s’en rappeler. Se revoir», tranche Mudie lors de l’entrevue. «La bonne vieille nostalgie!», ajoute Jacques, sourire en coin.

Nouveau départ pour le Pouzza Fest

Avec le RockFest qui prend de l’expansion, Heavy MTL qui diversifie sa palette sonore et le Warped Tour qui ajoute à nouveau Montréal sur son parcours estival, comment le Pouzza Fest — la foire punk plutôt «DIY» que Mudie mène en compagnie de sa collègue Hélène McKoy — se positionnera cet été? En revenant aux sources selon les compères.

«On s’est dit qu’avec le RockFest, Heavy MTL et le Warped Tour qui en offre beaucoup au grand public, on pouvait opter davantage pour une programmation plus de niche», fait valoir Mudie avant d’ajouter «Ça a toujours été ça, en fait, mais on a déjà eu… quelques écarts de conduite».

Hugo éclate de rire en faisant référence à certains choix de programmation qui a soulevé l’ire de certains fans par le passé. Hélène intervient. «Des écarts qu’on a adorés!»

Mudie reprend son sérieux. «Là, c’est un peu un retour aux sources; plus pour les gens qui tripent vraiment sur le genre que sur ceux qui connaissent quelques tounes de Lagwagon et c’est ça. C’est pas mal l’esprit de notre mandat actuel : être plus dans la découverte que dans un désir de plaire à tout le monde.» McKoy abonde dans le même sens. «On vise les purs et durs cette année. Ça tient du clientélisme, mais de l’autre côté, on n’a pas les moyens d’evenko et compagnie», note-t-elle en faisant référence à la compagnie de production derrière Heavy MTL, Osheaga et bon nombre de concerts d’envergure au Québec.

Justement, comment le duo voit-il la compétition entre les différents événements estivaux plutôt tonitruants?

Mudie répond un «Je n’ai pas vraiment d’opinion là-dessus», avant d’y aller d’un soliloque quand même chargé. «Mais bon, généralement, les monopoles ne sont pas désirables, surtout en arts. Plus il y a de compétition et plus il y a de programmations différentes et de personnes qui poussent pour la culture. Si c’était toujours la même boîte qui menait ça, ils n’auraient plus à se forcer. Dans ce cas-ci, tout le monde “step up” et veut “être les meilleurs. C’est de l’art, pas un magasin de souliers! Plus qu’il y en a, mieux c’est. Mais c’est quand même cool d’être considéré comme étant assez crédible pour être parmi ces gens-là, cette ligue-là. T’sais, le Pouzza, ça demeure quand même deux personnes dans un bureau à Hochelaga!»

Site de Miracles : miraclesband.com / Site du Pouzza Fest : pouzzafest.com