Le bruit aura été à l’honneur aujourd’hui, en plus de l’article du collègue Papineau rapportant les récents déboires du Divan Orange, CJAD publiait cet après-midi un billet rapportant que la ville de Saint-Lambert a engagé un avocat afin de forcer Montréal à mieux contrôler le son émanant des concerts du Parc Jean-Drapeau l’été.
Le Parc Jean-Drapeau est surtout investi l’été par Evenko, boîte de production qui y organise les festivals Osheaga, Heavy MTL et Île Soniq. Ces foires musicales attirent des dizaines de milliers de mélomanes et de touristes dans la région à chaque édition. Selon les propos du maire Alain Depatie rapportés dans l’article de Shuyee Lee, le volume des événements sur l’île serait « excessif, intolérable et insupportable » pour plusieurs résidents de Saint-Lambert. Son collègue, le conseiller David Bowles glisse que « Les étés au Québec sont très courts. On aimerait utiliser nos cours arrière et ouvrir nos fenêtres. »
L’embauche d’un avocat – qui a le mandat de lancer une action légale forçant Montréal à littéralement baisser le son de ces événements – fait suite à une rencontre peu fructueuse entre les maires des deux villes. Une missive aurait également été envoyée à Denis Coderre, mais celle-ci serait demeurée lettre morte.
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Plus de détails à venir.
L’excès en toute chose est une calamité.
Qu’il s’agisse de glouglou excessif, de miam-miam glouton, de vitesse casse-cou sur la route, de sexualité se vautrant dans la fange pornographique, de religiosité imbibée de fanatisme, de volume sonore de proportion sismique ou de tout ce que vous voudrez encore ajouter à une liste possiblement interminable.
La modération a meilleur goût, à ce qu’on a déjà fait valoir. Du moins pour quiconque penche du côté de l’esthétisme plutôt que de celui du jusqu’au-boutisme.
Alors de la musique, crachée à coup de doses massives de décibels, cela n’a plus grand-chose à voir avec de la musique. Cela devient bêtement du bruit. Une nuisance.
Chaque été, au parc situé à quelques pâtés de maisons d’où j’habite, des imbéciles micros en mains passent de nombreuses fins de semaine à hurler à tue-tête des âneries inintelligibles dans leur gros système de son. Pour ensuite enchaîner avec des musiques distorsionnées par les multiples réverbérations sonores causées par les immeubles du voisinage. Insupportable. Malgré les fenêtres fermées.
Quel plaisir peut-il bien y avoir à s’adonner à des débordements si disproportionnés que plus rien de valable de l’élément premier – la musique – ne subsiste, et que de surcroît on écoeure ce faisant des milliers de résidents d’un quartier?
Je comprends le ras-le-bol des citoyens de Saint-Lambert.